Luther sait déjà qu'il n'est pas humaniste. Amateur de Plaute et Virgile, grand lecteur d'Érasme et fin connaisseur des classiques, il ne leur confère néanmoins jamais l'autorité qu'il reconnaît à la Bible. C'est sans doute sur ce point précis que Luther se détache de l'humanisme érasmien.
Luther estime que l'achat d'une indulgence ne permet en rien d'obtenir le salut. Plus que les bonnes actions (a fortiori quand on les « achète »), la foi seule assure le salut aux yeux de Dieu. Ses théories dans le domaine spirituel font scandale et se répandent partout en Europe.
Il défend une conception évangélique de la religion catholique et critique certaines pratiques du clergé et des papes. Il dénonce aussi le trafic des indulgences qui, en fait, servaient à finir les travaux de la basilique de Rome.
Par son travail sur le Nouveau Testament, Érasme a en effet le projet de permettre la renaissance des temps apostoliques, temps bénis du christianisme, et d'offrir enfin aux chrétiens la possibilité de vivre, concrètement, le message des Évangiles.
Ces deux interprétations opposées se retrouvent aux commencements du protestantisme. Luther opte pour l'allégorie, Calvin la refuse. Luther enseigne que nous sommes sauvés par la seule grâce de Dieu et que nos bonnes œuvres n'y contribuent pas sous forme de mérites.
Musée protestant > Qui est Jean Calvin ? Jean Calvin est un juriste, humaniste, qui adhère aux idées nouvelles de Martin Luther et devient un grand théologien. Obligé de quitter la France pour Genève, c'est là qu'il bâtit le modèle des Églises réformées.
Le monde protestant célèbre les 500 ans de la naissance de la Réforme. Le 31 octobre 1517, Martin Luther dénonçait certaines pratiques de l'Eglise catholique. En 1541, Jean Calvin, publie à Genève en français ce qui deviendra l'un des textes les plus influents du protestantisme, l'Institution de la religion chrétienne.
Face à la montée de l'extrémisme, Érasme est obligé de fuir à Fribourg. Il reviendra à Bâle passer la dernière année de sa vie. Son objectif humaniste est fondamentalement positif : sélectionner chez les Anciens, comme dans l'Ancien Testament, les idées conciliables avec le message évangélique.
Érasme défendit le « libre arbitre » contre l'anthropologie pessimiste de Luther, chez qui la nature humaine est si envahie par le péché qu'il ne subsiste aucun libre arbitre, mais bien plutôt un « serf arbitre ».
Reconnu depuis toujours comme l'un des plus grands humanistes de la Renaissance, Érasme a toute sa vie défendu une conception évangélique de la religion catholique.
Les travaux d'Érasme et de ses successeurs ébranlent le monopole de la Vulgate latine. Ils suscitent de nombreuses attaques et polémiques. Ses critiques vis-à-vis de l'Église et des abus du clergé rejoignent celles des réformateurs. Érasme reste néanmoins partisan de l'unité de l'Église et non de la rupture.
Erasme est convaincu que l'Eglise catholique doit être réformée : il défend une conception évangélique de la religion et critique l'attitude du clergé et des papes, dont les comportements lui semblaient en opposition avec les évangiles.
Pour Erasme et les humanistes, la priorité est de comprendre précisément les ouvrages antiques et, pour cela, de pouvoir lire le texte dans sa langue d'origine. Ils étudient le latin de l'Antiquité, apprennent le grec ou l'hébreu, ce qui leur permet de traduire, ou de retraduire, les œuvres anciennes.
Luther croit qu'il y a une double nature de Dieu. Il y a le Dieu qui s'est révélé lui-même par sa Parole, mais il y a aussi le Deus absconditus [2] dont les desseins sont impénétrables, qui sauve les pécheurs évidents et condamne ceux qui, à vue humaine, sont justes.
Luther est un moine, professeur de théologie. Il critique les pratiques de l'Église catholique, comme la vente des indulgences, qu'il trouve contraires à l'enseignement de la Bible. Excommunié en 1521 par le pape Léon X, il est protégé par le prince allemand, Frédéric le Sage.
Luther défend l'idée d'une religion individuelle et écrit le premier programme de la Réforme à l'origine du protestantisme. Il sera soutenu par des princes allemands contre le pape et contre l'empereur Charles Quint. Leur conversion au protestantisme leur permet ainsi de s'emparer des biens de l'Église catholique.
Très beau essai sur la Folie et sur la société de son temps, Erasme apporte sa vision pleine d'espoir et de bonheur ponctué de coup de gueule et de critique acerbe sur ses contemporains. Cette critique est atemporelle, à croire que la société n'a pas changé ou bien que la société est ainsi et qu'on ne peut la changer.
Outre ses nombreuses traductions d'œuvres d'auteurs antiques, Érasme étudia l'histoire de l'Église chrétienne, ses pères fondateurs et les textes du Nouveau Testament. En 1516, il publia sa traduction latine et grecque du Nouveau Testament (Novum instrumentum), accompagnée de notes de commentaires.
4Le principe de base de la pédagogie érasmienne se trouve dans ces quelques lignes : la formation intellectuelle de l'enfant est inséparable de sa formation morale et religieuse. On ne met pas au monde des enfants pour soi, mais pour la société et pour Dieu8.
Érasme était peut-être ainsi un prêtre… pas très catholique mais connaissant les textes religieux mieux que le pape, comme nous le verrons. Il était d'ailleurs inspiré par l'antiquité gréco-latine – païenne – au moins autant que par la Bible.
Luther se fait représenter par Melanchthon (1497-1560) qui soutient une confession de foi, inspirée des idées de Luther et connue sous le nom de Confession d'Augsbourg ; celle-ci affirme le caractère universel de la foi luthérienne.
Grand lecteur de la Bible, il condamne certaines croyances de l'Église catholique : Le salut par les œuvres : pour ne pas aller en enfer, le catholique doit faire les bonnes actions que l'Église recommande (les pèlerinages, l'aumône aux pauvres, l'achat d'indulgences…) ; Le culte de la Vierge et des Saints.
Selon Luther, le salut de l'âme est un libre don de Dieu, reçu par la repentance sincère et la foi authentique en Jésus-Christ comme le Messie, sans intercession possible de l'Église. Il défie l'autorité papale en tenant la Bible pour seule source légitime d'autorité chrétienne.
Quelles sont les principales différences entre le calvinisme et le luthéranisme? Les différences principales incluent les doctrines de la prédestination (calvinisme) vs libre arbitre (luthéranisme) et la croyance en la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie (luthéranisme) vs une présence symbolique (calvinisme).
Attiré par les idées luthériennes, il fonde une nouvelle église et doit quitter la France pour la Suisse où il rédige L'institution de la religion chrétienne, livre de base de la Réformation. Georges Casalis du musée Calvin à Noyon, retrace le cheminement du jeune Calvin de Noyon à Paris, puis l'exil en Suisse.