Au début des années 2010, le mot "iel" a été pensé pour pallier un manque dans la langue française. Les pays anglo-saxons, eux, avaient recours au pronom "they" pour évoquer les personnes non-binaires. Pratique, car en anglais they est un mot épicène, c'est-à-dire qui neutralise le genre.
"Iel" est un pronom personnel composé de "il" et de "elle", dans le but de ne pas donner le genre de la personne qu'il représente.
Aucun changement général concernant la distinction grammaticale masculin/féminin en français ne se profile à l'horizon.» L'Office québécois de la langue française « ne conseille pas de recourir au pronom “iel” ». Il encourage plutôt l'emploi de la rédaction épicène.
Au départ, Le Robert précisait sur son site internet «On écrit aussi ielle, ielles». Mais ces variantes ne sont plus données. La définition de ce mot «rare» est: «Pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier (iel) et du pluriel (iels), employé pour évoquer une personne quel que soit son genre».
Son guide «pour une communication sans stéréotype de sexe», paru en 2015, est catégorique : «En français, le neutre n'existe pas : un mot est soit masculin, soit féminin.» Eliane Viennot professeure de littérature française et autrice de Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin !
« Le pronom "iel" a été créé par des personnes non-binaires au sein de la communauté LGBTQ+ . Mais cette intégration au Robert est bien la confirmation d'un usage qui va au-delà du cercle des personnes concernées », estime Aline Laurent-Mayard, journaliste qui se définit comme non binaire*.
Pronom sujet : accordez iel au singulier ou au pluriel avec le point médian. Par exemple : iel est allé. e au marché, ielles sont allé. e.
"Iel : Pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier et du pluriel, employé pour évoquer une personne quel que soit son genre." Une définition à l'allure anodine qui a pourtant été conspuée dès son entrée par la porte dérobée de la version numérique du dictionnaire Le Robert en novembre 2021.
Au début des années 2010, le mot "iel" a été pensé pour pallier un manque dans la langue française. Les pays anglo-saxons, eux, avaient recours au pronom "they" pour évoquer les personnes non-binaires. Pratique, car en anglais they est un mot épicène, c'est-à-dire qui neutralise le genre.
Pronom. (LGBT) Pronom de la troisième personne de genre neutre, permettant de désigner des personnes dont le genre est inconnu ou ne se reconnaissant pas dans la binarité masculin/féminin. Bien que majoritairement écrit «Iel», on retrouve aussi la forme alternative «Yel».
« il/lui », « they/them », « elle/elle », « she/her/hers », « il/they », « il/elle » : toute une flopée de pronoms personnels sujets et compléments (et d'adjectifs possessifs) s'affichent.
C'est l'inverse d'une personne transgenre, qui ne se sent pas en accord avec son sexe biologique. Trans : se dit d'une personne dont l'identité de genre ne correspond pas au sexe de naissance. Non-binaire : se dit d'une personne dont l'identité de genre ne se reconnait pas dans le genre masculin et le genre féminin.
« Iel » abîme la langue française
Il s'agirait, pour le ministre, très opposé à son utilisation, d'une façon d'abîmer notre langue. Il avait même précisé : « L'écriture inclusive n'est pas l'avenir de la langue française.
EDIT du 11 mai 2022 : Le dictionnaire Le Robert, qui avait fait entrer dans sa version en ligne le pronom « iel » et sa variante « ielle », a annoncé ce mercredi qu'il avait fait disparaître cette graphie féminisée pour sa version imprimée.
Les réseaux sociaux sont le lieu où le pronom "iel" est le plus utilisé. Désormais, pour les linguistes il est possible de travailler sur les nuances de sens et de se demander qui utilise ce pronom non genré et pourquoi.
Le pronom "iel", contraction de "il" et "elle" a été ajouté en octobre dernier à la version en ligne du dictionnaire Le Robert. Un mot utilisé notamment par les personnes non-binaires qui ne se reconnaissent dans aucun genre, ni masculin ni féminin.
Une forte communauté transgenre en Indonésie
Il y aurait environ 7 millions de transgenres en Indonésie. Dans ce pays traditionnaliste, la communauté transgenre - nommée "waria" - est totalement intégrée dans la société, à l'image de la présentatrice de Trans TV, Dorce Gamalama.
Selon le psychiatre et sexologue David Oliver Cauldwell qui étudie le phénomène en 1947 la transidentité serait un trouble psychologique/émotionnel causé par des facteurs psychologiques et environnementaux, en raison de conflits de personnalité.
Queer, en anglais, signifie bizarre, inadapté, et s'adresse particulièrement aux personnes gays, lesbiennes, bi ou trans. C'est le mot que l'on lançait à ceux qui n'étaient pas assez masculins, aux femmes aux allures de garçonnes, aux êtres dont le genre brouille les pistes.
Correspondant à une catégorie de nouveaux pronoms utilisés à la place des binaires « elle(s) » et « il(s) », ils sont généralement utilisés par des personnes qui ne s'identifient à aucun genre, dépassant toute catégorisation normée.
Lydia/Mel se définit comme genderfluid·e et jongle entre les pronoms « elle », « il » et « iel » au quotidien. On dit souvent que lorsqu'on se lève du pied gauche, on va passer une mauvaise journée.
Non-binaire : se dit d'une personne dont l'identité de genre ne correspond ni aux normes du masculin ni à celles du féminin. Agenre : sous-catégorie de non-binaire. Se dit d'une personne qui ne s'identifie à aucun genre. Ni homme, ni femme, ni mélange des deux.