Dire la vérité renvoie à une exigence sociale. C'est la condition de la confiance mutuelle entre les membres et, par suite, de la vie en société. Dans Le Gai Savoir, Nietzsche interroge la volonté de vérité. Habituellement nous considérons qu'il est rationnel de préférer la vérité à l'erreur ou au mensonge.
Ne pas dire la vérité c'est également s'exposer au risque de voir la personne la découvrir par elle-même, peut-être de manière plus brutale, et de perdre sa confiance.
La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s'oppose donc à la fausseté – au sens d'erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c'est donc énoncer un discours objectif qui correspond à la réalité.
Le mensonge est immoral, et nous sommes faits pour être vertueux, et non heureux. Si la vérité, étant propre à l'homme, doit être préférée au bonheur, selon Kant, il s'agit à la fois de la quête de la vérité au sens logique, et de la quête de la vérité au sens moral.
Le mensonge et la dissimulation ont leurs vertus. En effet, il est préférable de taire certaines vérités susceptibles de blesser son interlocuteur ou son public. L'origine de ce proverbe remonte au XIIIème s.
Nous mentons aussi pour flatter notre prochain, pour sortir d'une situation embarrassante, pour manipuler, pour obtenir quelque chose, ou pour se protéger.
On ment pour ne pas faire de la peine ou pour faire plaisir à quelqu'un. On évite par exemple de lui dire ce qu'on pense de lui, de sa coiffure ou de ses vêtements. Certains psychologues appellent cela des mensonges défensifs, car le but, au fond, est de préserver notre relation avec autrui.
Cette citation de Oscar Wilde : Quand on dit la vérité, on est sûr d'être tôt ou tard découvert. , fait partie des plus belles citations et pensées que nous vous proposons de Oscar Wilde.
La vérité est donc ce qui est conforme à la réalité et, en conséquence, dont on peut affirmer que c'est vrai. Mais la réalité des choses, comme tout un courant de la philosophie a tendu à l'établir (notamment la phénoménologie), n'existe que pour une conscience qui la perçoit.
Le principe moral que dire la vérité est un devoir, s'il était pris d'une manière absolue et isolée, rendrait toute société impossible.
Par le mensonge extérieur, l'homme se rend méprisable aux yeux d'autrui, mais, par le mensonge intérieur, ce qui est encore bien pis, il se rend méprisable à ses propres yeux et attente à la dignité de l'humanité en sa propre personne […]. Le mensonge est abandon et pour ainsi dire négation de la dignité humaine […].
Affirmation fausse, contraire à la vérité. Une contrevérité peut être énoncée par ignorance, ou de manière volontaire, pour cacher la vérité. Exemple : Le député a répondu à l'autre député en soulignant les contrevérités qu'il venait d'énoncer.
Mentir, c'est cacher une vérité que l'on doit manifester.
Généralités. L'opposition « mensonge » et « vérité » est courante. Néanmoins, le mensonge relève d'un acte moral (la bonne ou la mauvaise foi), alors que la vérité relève du fait (le vrai et le faux). Le contraire du mensonge serait donc la sincérité et celui de la vérité l'erreur.
Au quotidien, la majorité de nos mensonges sont « des actes réflexes, instinctifs, auxquels on a recours pour se protéger d'une atteinte physique, morale, matérielle ou psychique (honte, perte d'estime de soi…). Il s'agit de protéger la relation établie avec autrui.
Il n'y a aucune bonne raison de mentir», répond l'auteur Michel Fize, à qui l'ont doit Les menteurs: pourquoi ont-ils peur de la vérité? «Les relations humaines doivent être basées sur la confiance, déclare-t-il. Si on ne peut pas croire à la parole de l'autre, il n'y a pas de vie sociale possible.
On peut donc mentir en ne disant rien. Mais on peut aussi mentir en disant la vérité. Ce sera le cas si on la dit, mais en en cachant une partie, laquelle serait essentielle pour que notre interlocuteur comprenne pleinement ce que j'ai dévoilé. On peut même mentir en disant toute la vérité.
Le mensonge reste, encore et toujours, une faute morale qui flétrit la personne qui le profère... Songez au nez de Pinocchio qui s'allonge. Tous les jours, sans être des affabulateurs pathologiques, nous mentons, un peu, beaucoup, passionnément, en ressentant plus ou moins un sentiment de culpabilité.
La vérité révélée peut dévoiler une position de vulnérabilité, une part de nous qui va nous dévaloriser aux yeux des autres, peut blesser son interlocuteur voire le trahir. Certains vont dénier le droit à d'autres de lui asséner des vérités par illégitimité : « Tu n'es personne pour me dire cela ! »
Montrez votre empathie. Pour gagner la confiance de quelqu'un, vous devez lui faire comprendre que vous compatissez avec sa situation. Elle sera plus encline à vous parler si elle n'a pas l'impression que vous allez exploser. Faites comme si vous compreniez pourquoi elle agit de la façon dont elle a agi.
I - Toute vérité n'est pas bonne à dire
la vérité peut parfois être nuisible en particulier dans le domaine politique. La vérité doit parfois s'allier au mensonge dans le but de préserver l'équilibre d'une société, c'est pourquoi le secret est admissible, on peut à cet égard évoquer la raison d'Etat.
Le mensonge est l'outil diabolique de ceux qui possèdent l'art de parler : en énonçant ce qu'il sait être faux, le menteur met le monde à l'envers, et soustrait au langage sa puissance métaphysique primordiale d'assurer le lien sémantique entre paroles et objets.