Les préoccupations de Julien sont réalistes et concrètes: Volonté politique: issu du peuple, devient même la voix du peuple lors du procès. L'argent, « Me voici avec cinquante franc d'appontement par mois, il faut que M. De Rênal ait eu une belle peur.
Julien est un personnage ambitieux qui fuit la réalité.
En effet, il n'est rien de plus que le fils d'un paysan, mais il rêve de gloire, il désire se faire une place dans la société, « faire fortune » afin de quitter le monde dans lequel il vit au plus vite « un jour il serait présenté aux jolies femmes de Paris ».
Le Rouge et le Noir est rattaché au mouvement du romantisme français, mais initie également le mouvement du réalisme, dont les écrivains veulent dresser un portrait réaliste, miroir de la société, et notamment des classes moyennes et populaires.
Soirées du Stendhal Club revient aussi sur l'affaire Berthet, ce qui permet une réflexion, plus nourrie encore, sur le travail du romancier qui s'inspire de la réalité. Néanmoins, Le Rouge et le Noir ne peut pleinement s'assimiler à un roman réaliste.
Le héros du roman réaliste se contente la plupart du temps de vivre, sans autre ambition que de trouver l'amour, gagner un peu d'argent, et avancer dans le temps.
Le récit réaliste raconte avant tout le réel, la réalité. Ainsi les sujets des récits réalistes sont tirés du vécu et mettent en scène des personnages ordinaires. Les auteurs (Flaubert, Zola, Maupassant...) ont le goût du détail, se documentent en général avant d'écrire, et se montrent les plus neutres possible.
Les écrivains réalistes veulent peindre la réalité de leur temps, explorer la vie quotidienne sous toutes ses formes, analyser la société. Il ne s'agit pas de copier la réalité mais de la représenter de façon signifiante. Objectifs : - Rejeter toutes les formes d'idéalisation de la réalité.
C'était un petit jeune homme de dix-huit à dix-neuf ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu, étaient animés en cet instant de l'expression de la haine la plus féroce.
Julien aurait aimé faire partie de ces élus. Le modèle napoléonien a fondé ses valeurs : il s'agit d'être héroïque, courageux, de poursuivre gloire et conquêtes et de relever d'ambitieux défis.
Isolement, souffrance, exaltation, emportement, engagement et idéalisme pourraient conduire à dire de Julien Sorel qu'il est romantique. « Jamais il ne fera ni un bon prêtre, ni un grand administrateur. Les âmes qui s'émeuvent ainsi sont bonnes tout au plus à produire un artiste. »
Le réalisme subjectif consiste à décrire les êtres et les choses à travers une conscience particulière, c'est-à-dire un « je », une subjectivité. Le narrateur exprime alors le sentiment du héros et de l'auteur et n'est plus objectif. Ce type de réalisme a été inauguré par Flaubert à travers le roman Madame Bovary.
Cette phrase de Stendhal est souvent associée à l'idée que la société peut se faire d'un roman qui ne serait que le reflet de la réalité. C'est alors, tout naturellement, que se pose la question du réalisme, de la subjectivité et de l'objectivité.
Le terme « esthétiques » désigne l'ensemble des critères qui définissent le beau pour un auteur ou l'ensemble des principes d'un mouvement littéraire. L'intitulé invite dont à s'interroger sur les formes et matériaux employés par un auteur et plus spécifiquement en ce qui concerne le personnage de roman.
Julien est un personnage ambitieux qui fuit la réalité. En effet, il n'est rien de plus que le fils d'un paysan, mais il rêve de gloire, il désire se faire une place dans la société, « faire fortune » afin de quitter le monde dans lequel il vit au plus vite « un jour il serait présenté aux jolies femmes de Paris ».
Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement. L'armée qui aurait pu être une voie héroïque lui est fermée depuis la chute de Napoléon (livre 2, chapitre 29).
Le pauvre Julien se morfond et désespère au fond de son séminaire triste à pleurer par l'ampleur de la bêtise et de l'ignorance qui y règnent, jusqu'à ce que le supérieur, l'abbé Pirard, janséniste très mal vu par sa hiérarchie, soit envoyé à Paris puis lui propose de devenir le secrétaire du Marquis de la Mole.
Emprisonné à Besançon, il attend son jugement et ne désire plus que la mort. Dans sa cellule, Mathilde et Mme de Rênal viennent toutes deux le voir. Toujours déchiré entre les deux femmes, il choisit Mme de Rênal. En dépit de toutes les tentatives pour le faire acquitter, Julien est finalement guillotiné.
Son orgueil et son talent le placent au-dessus de sa condition première, mais son origine médiocre le rabaisse aux yeux de la haute société, et à ses propres yeux d'ailleurs. Julien, qui a rêvé d'équipées héroïques, est un homme passionné et sincère, au fond. Sa spontanéité et son naturel le révèlent à lui-même.
Julien Sorel : héros du roman. Fils d'un charpentier de Verrières, il est anobli à la fin du roman. Un temps précepteur chez Monsieur de Rênal où il est l'amant de Mme de Rênal, il vit ensuite dans un séminaire avant de devenir secrétaire chez le Marquis de la Mole.
Julien a aussi des défauts car il vit dans un monde souvent hostile. Il doit affronter ce monde avec ses propres armes, et il est difficile de le trouver détestable. - Julien est mal entouré, il subit une maltraitance sans pitié pendant son enfance. - Il est à nouveau harcelé et battu au séminaire.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
IVAN ALEXANDROVITCH GONTCHAROV (1812-1891), Le fondateur du réalisme - Encyclopædia Universalis.
Le roman réaliste donne une place capitale à la description qui, par la précision du détail, permet de représenter la réalité. On assiste donc à une expansion de la description des lieux, personnages, sentiments et situations.
Tendance littéraire et artistique du xixe s., qui privilégie la représentation exacte, tels qu'ils sont, de la nature, des hommes, de la société. 4. Courant cinématographique qui tend à représenter les apparences du monde sensible et la réalité sociale quotidienne.