Dom Juan a été rapidement écrite par Molière après l'épreuve de censure avec Tartuffe, et c'était censé être une pièce satirique sur l'hypocrisie parmi la noblesse en France. Dom Juan s'est avéré plus controversé que Tartuffe ; le personnage éponyme est un athée franc et tente les gens à pécher pendant la pièce.
Dom Juan ne dénonce pas explicitement et directement l'église et les dogmes chrétiens mais on peut lire la profession de foi matérialiste comme une raillerie du dogme de la Trinité et la scène du Pauvre comme la dénonciation de l'injustice divine, du faible secours qu'apporte Dieu et la prière aux indigents !
Dom Juan nous apprend que la fidélité à soi-même est ainsi la première éthique d'une vie publique, et nous avertit du risque encouru lorsque que l'on renonce à son intégrité. Dom Juan n'adhère pas au système de valeurs religieuses qui fondent la bienséance de son temps.
En tant que tragi-comédie, Dom Juan viole donc une autre règle, qui veut qu'on n'associe pas comique et tragique. On peut évoquer un dénouement tragique, non seulement en raison de la mort de personnage titre, mais aussi parce que Don Juan épouse jusqu'à la fin sa destinée.
Or le personnage de Dom Juan scandalise en 1665 par son comportement libertin, c'est-à-dire libre par la pensée au point de vouloir s'affranchir du dogme religieux et libre dans les mœurs puisqu'il est un séducteur invétéré. Cette position est intenable au XVIIème siècle qui condamne l'athéisme.
On trouve aussi un rapport entre le langage et le surnaturel. Quand Dom Juan décide de se convertir pour tromper tout le monde, c'est à travers le langage qu'il passe de libertin à religieux hypocrite. Il est agnostique, il nie Dieu et le sens commun traditionnel et Done Elvire veut le convertir.
L'impétuosité de Dom Juan lui vaudra la mort par le Ciel, par l'entremise du bras d'une statue de pierre. En cela, il est représentatif d'une tragédie classique : la pièce se termine avec la mort du personnage principal.
Selon lui, le fait d'être fidèle peut conduire à la mort sociale et charnelle si elle n'est pas physique. Il pense que la fidélité tue la passion amoureuse : "lorsqu'on en est maître une fois, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour".
Thèmes. Le libertinage : Le libertinage et l'inconstance sont les principaux thèmes de la pièce. Don Juan défend la thèse de l'inconstance dans l'amour. Il ne recherche que la conquête et ne trouve pas de satisfaction dans l'attachement.
Il vit à l'écart de la société des hommes, est constamment en fuite (face aux frères d'Elvire par exemple), et représente un danger pour la société dans la mesure où il séduit toutes les femmes, même celles promises à d'autres que lui. Il transgresse aussi les règles imposées par son rang.
Don Juan est mort de la main du Commandeur. Don Juan n'en finit pas de mourir, de siècle en siècle, injustement assassiné par la justice divine.
Dom Juan est-il athée ? Acte III, 1 : Dom Juan affirme ne croire ni au ciel, ni à l'enfer, ni à une vie au-delà de la mort : "je crois que deux et deux sont quatre..." On pourrait donc penser que Dom Juan est un athée conséquent, ou du moins un agnostique.
Résumé de Dom Juan de Molière (1665)
Dom Juan est présenté par son valet, Sganarelle, comme un séducteur impénitent, prêt à tout pour gagner les faveurs des femmes dont il tombe amoureux. Au début de la pièce, il fuit sa dernière conquête, Done Elvire, qu'il vient d'arracher à un couvent et d'épouser.
A la différence des mythes antiques issus de la mythologie (Orphée), Don Juan est un mythe moderne qui tire sa source dans l'histoire d'un seigneur espagnol : Don Juan Tenorio. Ce seigneur libertin abandonna la fille d'un commandeur, après l'avoir déshonorée, et tua son père au cours d'un duel.
La figure de Sganarelle
Il croit en Dieu mais respecte l'athéisme de son maître, comme le montre ses deux répliques : la première témoigne de sa posture différente de celle de Dom Juan (« Vous ne connaissez pas Monsieur », la deuxième l'expose comme tolérant (« Va, va, jure un peu, il n'y a pas de mal »).
Aujourd'hui, en lisant Dom Juan, on aimerait bien pouvoir se dire que c'est simplement un héros, quelqu'un qui défie l'ordre moral et les conventions au nom de la liberté individuelle et de la recherche du plaisir.
Dom Juan est aussi un hypocrite, un menteur : il séduit Mathurine et Charlotte en leur offrant le mariage, promesse qu'il ne tiendra évidemment pas (II, 2 à 5) ; il donne de fausses raisons à Done Elvire pour expliquer son départ (I,3) ; il se dérobe au combat exigé par les frères d'Elvire (V, 3) prétextant le refus de ...
Présentée par Molière comme une comédie, Dom Juan est en réalité une tragi-comédie qui ne respecte pas les règles classiques.
La pièce commence alors que Don Juan vient de quitter Done Elvire, une femme de la noblesse qu'il avait épousée après l'avoir enlevée d'un couvent. Done Elvire tente d'obtenir des explications mais Don Juan a déjà filé, avec une autre. Il rencontre Charlotte une paysanne qu'il séduit aussitôt.
Un hypocrite cruel
Dom Juan est un menteur et un manipulateur. Il séduit Mathurine et Charlotte en leur promettant de les épouser. Il ne tient pas sa promesse, mais il se moque aussi d'elles, les manipule, ménage la chèvre et le chou. Il se moque des fiancés, des frères, des amis.
Bluwal, Stock, 1974). Les plans en contre-plongée, mettant le Commandeur en position de supériorité, annoncent le châtiment divin. Alors que le séducteur n'a cessé de promettre sa main sans la donner, ici, il la donne délibérément, ce que le gros plan souligne très nettement. Dom Juan meurt.
Résumé Sganarelle, riche bourgeois veuf qui n'écoute que ses propres ambitions égoïstes, refuse de marier sa fille unique Lucinde car il serait forcé de payer une dot considérable à son gendre (qui deviendrait également l'héritier de la fortune de Sganarelle). Lucinde fait semblant d'être malade.
Premières versions de Don Juan
Les forces romanesques faisant leur œuvre, il fait de Don Juan un jeune libertin arrogant, cynique et égocentrique, défiant de toute sa morgue l'ordre établi et surtout la morale chrétienne. Le personnage est si puissant qu'il ne tardera pas à s'imposer à d'autres grands auteurs.
Grand séducteur sans scrupules ; homme à succès féminins, toujours en quête d'aventures amoureuses.
Un Don Juan fait de beaux discours pour séduire
Il trouve toujours les compliments adéquats pour faire chavirer les cœurs et parvient facilement à définir ce que telle femme a besoin d'entendre pour être charmée.