Mais il est tout aussi idéologique de refuser de donner à « iel » une entrée, comme le fait le Larousse ! Le Robert a toujours cherché à être proche des mots qui font l'actualité, alors que le Larousse se montre plus conservateur. Ce sont des choix éditoriaux et commerciaux.
« Iel » abîme la langue française
A l'école et ailleurs. Il s'agirait, pour le ministre, très opposé à son utilisation, d'une façon d'abîmer notre langue. Il avait même précisé : « L'écriture inclusive n'est pas l'avenir de la langue française.
Le pronom "iel", contraction de "il" et "elle" a été ajouté en octobre dernier à la version en ligne du dictionnaire Le Robert. Un mot utilisé notamment par les personnes non-binaires qui ne se reconnaissent dans aucun genre, ni masculin ni féminin.
"Iel : Pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier et du pluriel, employé pour évoquer une personne quel que soit son genre." Une définition à l'allure anodine qui a pourtant été conspuée dès son entrée par la porte dérobée de la version numérique du dictionnaire Le Robert en novembre 2021.
« Le pronom "iel" a été créé par des personnes non-binaires au sein de la communauté LGBTQ+ . Mais cette intégration au Robert est bien la confirmation d'un usage qui va au-delà du cercle des personnes concernées », estime Aline Laurent-Mayard, journaliste qui se définit comme non binaire*.
« Au masculin par exemple ça donnera iel est beau, au féminin, iel est belle » Avec quand même une dernière version dans le cas où la personne refuse le moindre genre. Dès lors il faut dire « iel est belleau ».
Ael est un pronom neutre, au même titre que iel . Certaines personnes non binaires choisissent d'être désignées par le pronom ael de préférence à iel , car il est plus éloigné de la consonance des pronoms binaires il et elle .
La seule et unique loi qui cadre l'écriture inclusive est donc la loi 94-665 relative à l'emploi de la langue française. Car oui, les sempiternelles controverses n'y changeront rien : c'est bien de cela qu'il s'agit.
Le philosophe Luc Ferry refusé de l'Académie française.
Au début des années 2010, le mot "iel" a été pensé pour pallier un manque dans la langue française. Les pays anglo-saxons, eux, avaient recours au pronom "they" pour évoquer les personnes non-binaires. Pratique, car en anglais they est un mot épicène, c'est-à-dire qui neutralise le genre.
Il est apparu dans les années 2010 et a été utilisé d'abord dans les milieux LGBT. C'est un mot qui a été "forgé", un néologisme, comme l'ont été courriel, informatique ou encore alunir.
"Iel", pronom personnel à mi-chemin du masculin "il" et du féminin "elle", est défini dans Le Robert en ligne depuis novembre. L'éditeur a annoncé l'avoir fait entrer dans son édition 2023 du Petit Robert. Au départ, Le Robert précisait sur son site internet "on écrit aussi ielle, ielles".
En voici d'autres : ael, ille, ielle, im, em. De plus, une personne agenre ou non binaire pourrait très bien utiliser des pronoms binaires (il/elle), ou bien une combinaison de pronoms et néopronoms (elle/ielle/iel).
Dans La Grande grammaire du français, on dit que le français a deux genres, masculin et féminin ; certaines grammaires parlent de "ce" comme un pronom "neutre" car il peut avoir un antécédent masculin ('le sport, c'est bon pour la santé') ou féminin ('la natation, c'est bon pour la santé') mais comme on le voit avec l' ...
Héritier du neutre latin, le masculin se voit conférer une valeur générique, notamment en raison des règles du pluriel qui lui attribuent la capacité de désigner les individus des deux sexes et donc de neutraliser les genres.
Pronom sujet : accordez iel au singulier ou au pluriel avec le point médian. Par exemple : iel est allé. e au marché, ielles sont allé.
Les membres de l'Académie française doivent leur surnom à la devise « À l'immortalité », qui figure sur le sceau donné à l'Académie par son fondateur, le cardinal de Richelieu.
Aujourd'hui, la mission de l'institution est en effet de “contribuer à titre non lucratif au perfectionnement et au rayonnement des lettres” : l'Académie a donc un rôle d'autorité morale, mais elle n'a plus d'autorité normative.
L'écriture « inclusive » rejette l'usage du neutre, qui est pourtant indispensable pour appréhender, à l'écrit comme à l'oral, le genre humain ou animal sans distinction de sexe, ce qui perturbe l'accès au sens à l'écrit et à l'oral, et ajoute une contrainte à la formulation des idées à exprimer.
En conclusion, on peut dire qu'écrire tout un texte en écriture inclusive va vite générer une forme d'insécurité linguistique et d'hypercorrection à outrance. Ces formes sont plus un marqueur idéologique plutôt que des règles de grammaire bien structurées.
Enfin, l'écriture inclusive témoigne d'une vision moderne de la société, en favorisant l'égalité entre les femmes et les hommes. Les professionnels tournés vers de jeunes publics ou cherchant à recruter des talents ont donc tout intérêt à y recourir pour se mettre en valeur.
Inclusif : « Iel est très beauxe. Je travaille avec iel. » = « Elli es muy guapi. Trabajo con elli. » / « Ellex es muy guapex.
Les personnes non-binaires peuvent ne se sentir ni homme ni femme, les deux, ou toute autre combinaison des deux. Le terme « non-binaire » désigne donc toutes les possibilités en dehors d'une identité strictement féminine ou masculine.
Pronom personnel - français
(Néologisme) (Littéraire) Il ou elle. Pronom de la troisième personne du singulier sans distinction des sexes. Note d'usage : Désigne une personne dont le genre est variable (genderqueer), inconnu ou androgyne.