Elle précise : « Le prix du diesel a dépassé celui de l'essence en raison de la structure de nos importations d'hydrocarbures russes. » Le prix à la pompe est dépendant des cours des produits finis pétroliers sur les marchés de gros de Rotterdam (Pays-Bas).
Comme tous les produits et service, le prix du carburant est évidemment indexé sur l'offre et la demande, ce qui explique que le diesel est plus cher que l'essence, lorsque la demande est supérieure. Ce qui explique la hausse des prix, d'autant plus forte que la majeure partie du pétrole utilisé provient de Russie.
L'une des raisons de ce changement : le mode de fabrication du gazole. En effet, à partir d'un baril de pétrole (de 159 litres environ), il est possible d'obtenir 74litres d'essence. Pour la même quantité de matières premières, après raffinage, il n'est possible d'obtenir que 35litres de gazole.
Mise en place par le gouvernement depuis le 1er avril 2022, la remise carburant évolue ce 1er septembre. L'aide exceptionnelle pour accompagner les automobilistes face à la hausse des prix augmente dès aujourd'hui et va continuer pour quelques mois.
L'explication à cette hausse, qui fait bondir beaucoup de Français comme Samuel, est très simple. Si les prix s'envolent à la pompe, c'est parce que le prix du baril de pétrole est lui aussi en très forte hausse. Il est même au plus haut depuis 2014 pour ce qu'on appelle le Brent, le pétrole extrait de la mer du Nord.
L'essence étant privilégié pour ses reprises, sa sportivité ; le diesel, plus lourd, lui, pour sa fiabilité. Doté de matériaux plus robustes, pour résister aux fortes compressions dans les cylindres, mais plus cher à changer, les diesels s'usent en effet moins vite, mais sont aussi généralement plus lourds.
La première raison, c'est la parité euro-dollar, c'est-à-dire la valeur de la monnaie européenne par rapport à la monnaie américaine. Combien vaut un euro en dollar, en sachant que le pétrole s'achète et se vend forcément en dollar.
Il n'y a donc aucun risque à acheter une voiture essence neuve en 2022, si ce n'est à faire exploser votre budget carburant si vous venez de lâcher une voiture diesel. Un paramètre à prendre en compte pour bien calculer votre budget.
Diesel ou essence : le diesel toujours gagnant en fiabilité malgré son recul. Historiquement, les moteurs diesel ont longtemps été jugés plus endurants que leurs homologues à essence. L'une des raisons à cela est qu'un moteur diesel tourne moins vite qu'une voiture essence.
Le cas où il faut encore acheter un diesel sans hésiter : si vous parcourez un fort kilométrage à l'année. Etant donné des consommations extrêmement faibles sur les voies rapides, autrement dit les plus empruntées par les “gros” rouleurs, c'est bien là que le mazout se révèle le plus pertinent.
La réponse des autorités s'accélère. Depuis un an, la loi Climat et Résilience (loi n°2021-1104 du 22.8.21) a fixé un calendrier particulièrement contraignant pour bannir des centres-villes les véhicules Crit'Air 5 dès 2023, Crit'Air 4 (2024) et Crit'Air 3 (2025).
La station la moins chère pour acheter du gazole ? Elle est à Blanzac-lès-Matha (Charente-Maritime), où le litre s'affiche à 1,436 euro en ce moment. Tandis que si vous roulez au sans-plomb, le meilleur plan se trouve à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt en Gironde (1,498 euro le litre de SP 95-E10).
Cette crise touche également d'autres matières premières, telles que le blé, le pétrole, ou encore le charbon et l'aluminium. L'accroissement des tarifs va impacter aussi bien les entreprises, la distribution et les consommateurs, qui vont le ressentir dans leur caddie au supermarché.
Une interdiction du diesel totale en 2035
Au mois de juin 2022, le Parlement européen a voté en faveur de l'interdiction des voitures thermiques, diesel et essence compris en 2035. Il ne s'agit pas réellement d'une interdiction totale des voitures thermiques. A partir de 2035, la vente de ces véhicules sera interdite.
Les perspectives ne sont en effet pas bonnes, à commencer par l'interdiction prochaine de ce type de voiture dans les grandes villes de France. On fait le point. Si, pendant de longues années, acheter un véhicule diesel était la norme en tant qu'usager de la route, c'est désormais de l'histoire ancienne.
Le GPL, ou Gaz de Pétrole Liquéfié, est apparu comme le carburant du futur : moins polluant que l'essence et le diesel, bénéficiant d'avantages fiscaux le rendant moins coûteux à la pompe, et enfin préservant mieux l'usure des moteurs.
Jusqu'à 100 € de bon, Total s'y met aussi
Demain et samedi, vous pourrez ainsi retrouver le carburant à 1 € dans les Casino et Géant Casino, mais à certaines conditions : la remise s'applique sous la forme d'un bon d'achat entre le litre à 1 € et le prix payé en station, dans la limite de 50 litres.
C'est la mention ainsi portée sur la publicité des magasins Leclerc Lescure d'Albigeois & Les Portes d'Albi, dans le département du Tarn, faisant état de la vente du litre de carburant à 1€ dans leurs deux stations-services ce jeudi 16 décembre 2021.
La Russie, grande puissance énergétique
Ce n'est que la 11ème économie mondiale, bien qu'elle soit le troisième producteur de pétrole après les États-Unis et l'Arabie saoudite et le deuxième exportateur de pétrole après l'Arabie saoudite.
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
En décembre 2017 est adoptée une loi mettant progressivement fin à la recherche et à l'exploitation d'hydrocarbures sur le territoire national d'ici 2040. Ainsi, aucun nouveau permis de recherche d'hydrocarbures ne peut être désormais accordé en France par l'État.
Résultat : il ne va pas être si facile de traverser la France avec par exemple une voiture particulière diesel Crit'Air 4 en 2022 : interdite de circulation dans Paris et le Grand Paris, autorisée à Lyon, Reims, Strasbourg… mais attention, pas à Rouen, à partir du 1er septembre 2022 !
Le diesel résiste, mais chute inexorablement
La part des voitures diesel dans les nouvelles immatriculations n'était que de 19,6 % en 2021, en 2020 elle était de 27,9 %, soit une baisse de 30 % par rapport à 2020.