Carburants : Les prix du pétrole flambent après une réduction drastique de la production de l'Opep + Réduire la production pour augmenter le coût de l'or noir. C'est ce que sont soupçonnés de faire les pays de l'Opep + qui ont annoncé des coupes drastiques dans leur production de pétrole.
La raison principale en est une augmentation de l'offre. Pour le seul mois de juillet, elle a augmenté de 1,4 million de barils par jour (mb/j), pour atteindre en moyenne 100,5 mb/j, soit son plus haut niveau depuis janvier 2020, avant le début de la pandémie. Pourtant la demande reste soutenue.
Baisse de la production coordonnée
À l'origine de cette hausse des prix du pétrole, la baisse de production annoncée dimanche par plusieurs pays producteurs.
Stabiliser le marché
Le Brent, référence européenne du brut, était tombé à moins de 73 dollars le baril mi-mars, son plus bas niveau en deux ans, et peinait à revenir au-dessus des 80 dollars. En avril 2022, il évoluait au-dessus des 100 dollars le baril, dopé par les répercussions de la guerre en Ukraine.
Comment expliquer la hausse des prix des carburants ? La hausse des prix à la pompe cet été 2023 s'explique notamment par l'augmentation des cours du pétrole sur le marché mondial, comme l'explique sur BFMTV Francis Perrin, spécialiste des problématiques énergétiques à l'Iris.
Selon Reuters, la demande de pétrole en Chine devrait augmenter de 0,8 % par rapport à l'année pré-Covid de 2019 et atteindre son apogée en 2025 : une situation qui va tirer les prix vers le haut, mais qui est dépendante de la croissance chinoise, alors que les indicateurs économiques sont alarmants.
Le pic pétrolier est inévitable, il sera atteint tôt ou tard. Le pic sera retardé et amorti par les pétroles non conventionnels mais il sera très probablement atteint avant 2030.
Alors que la date d'arrivée du pic de production de pétrole reste controversé, l'Agence Internationale de l'Energie estime que la trajectoire actuelle de consommation (et donc de production) ne devrait pas s'infléchir clairement avant 2030 (World Energy Outlook 2019).
En moyenne hebdomadaire, le Brent a gagné 1,4 $/b à 76,1 $/b et le WTI 1,7 $/b à 71,6 $/b. Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 9 juin) est en baisse à 85,0 $/b en moyenne en 2023 et 85 $/b en 2024 (Fig. 3).
La hausse de la production est attendue, en 2023, à 8,2 Mb/j grâce aux puits des États-Unis, du Brésil, de la Norvège, du Canada et du Guyana.
L'impact des grèves dans les raffineries
"La France importait près de 30% de son gazole de Russie en 2021", rappelle Olivier Gantois. Paris doit donc s'approvisionner en quantité auprès d'autres fournisseurs, moyennant un prix plus élevé.
L'État embauche donc plus d'argent quand les prix à la pompe sont élevés. Mais les vrais gagnants de cette flambée des cours, ce sont les producteurs de pétrole comme TotalEnergies, qui a multiplié par 23 son bénéfice au troisième trimestre 20210 : 14 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année dernière.
pour 2022 et 2023 en octobre dernier à 100 et 98 dollars le baril respectivement en raison d'une attente de ralentissement de la croissance de la demande de pétrole, suite à une révision à la baisse précédente en août à 103 dollars le baril pour les deux années.
Cette très forte accélération de la demande est directement liée à la vigueur de la croissance économique mondiale observée depuis trois ans, avec une moyenne annuelle de près de 4% et un taux record de 4,8% atteint en 2004, taux le plus élevé depuis 15 ans.
Sur le podium des pays où l'essence ne coûte quasiment rien figure deux autres pays de l'OPEP : la Libye (0, 032 euro le litre) et l'Iran (0, 051 euro le litre).
Le record absolu du baril avait été atteint en 2008, à 147,50 dollars, dans un contexte tendu lié à la guerre en Ukraine.
Énergie fossile, définition
L'énergie fossile est naturellement présente dans le sous-sol de la Terre, et ce, depuis plusieurs millions d'années. Résultat de l'accumulation et de la décomposition de matières organiques (la méthanisation), cette énergie non renouvelable se régénère à l'échelle des temps géologiques.
Le pétrole résulte de la dégradation thermique de matières organiques contenues dans certaines roches : les roches-mères. Ce sont des restes fossilisés de végétaux aquatiques ou terrestres, de bactéries et d'animaux microscopiques s'accumulant au fond des océans, des lacs ou dans les deltas.
La demande de pétrole est repartie très vite cette année et le mouvement risque de se prolonger l'an prochain: selon l'Agence internationale de l'énergie (IEA), la demande de pétrole devrait dépasser fin 2022 le niveau qu'elle avait atteint avant la pandémie.
Le problème majeur du pétrole est qu'il est une matière première non-renouvelable, dont les stocks sont en train de s'épuiser à grande vitesse. Il faut donc envisager des sources de remplacement de ce produit, soit comme carburant, soit comme matière première.
L'alternative au pétrole la plus facile à mobiliser est celle des biocarburants, obtenus grâce à la transformation de la biomasse, c'est-à-dire l'ensemble des matières organiques qui proviennent des plantes dans lesquelles est stockée de l'énergie solaire, captée et utilisée par les plantes grâce à la chlorophylle.
L'amortisseur à la hausse a donc parfaitement fonctionné, avec une conséquence aujourd'hui : les automobilistes ne profitent pas de la baisse. D'un prix maintenu artificiellement bas, nous sommes revenus à un prix reflétant la réalité du marché. C'est le double effet de l'amortisseur. Les prix montent moins.
petroleum (aussi petroleum oleum) «huile minérale» (xiiies.