Las de n'être que lui-même, il manigance la naissance d'un golem, dont le matériau est l'encre et le papier. Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, avait choisi pour patronyme le mot « brûle », en russe ; pour sa nouvelle personnalité littéraire, il choisit dans la même langue le mot « braise » : Ajar.
"Romain Gary utilisait les pseudonymes par goût de la provocation mais aussi parce qu'il avait une idée de la littérature, celle du +roman total+ où l'auteur devient le personnage de son livre", explique à l'AFP Mario Baudino.
BIOGRAPHIE ROMAIN GARY - Écrivain célèbre du XXe siècle, Romain Gary écrit de nombreux livres, certains sous le pseudonyme d'Émile Ajar. Cette habitude l'amène d'ailleurs à recevoir deux fois le prix Goncourt, impossible en théorie.
Il a remporté son premier prix sous son nom d'usage, pour Les Racines du ciel, en 1956, et la seconde fois sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour La Vie devant soi, en 1975.
Tout commence en 1951. «Prisonnier de la gueule qu'on lui avait faite», Roman Kacew, ce «bâtard asiatique», fils de père inconnu et qui ne doit rien à personne, se choisit un nom de plume, Gary, qui signifie «brûle» en russe. Cinq ans après, il décroche le Goncourt avec Les racines du ciel.
En 1951, l'écrivain Julien Gracq refuse le prix Goncourt, pour son roman Le Rivage des Syrtes. Il entend ainsi dénoncer les compromissions commerciales du monde littéraire. "Il y a des écrivains pour qui la manne publicitaire n'excuse pas tout.
Originaire d'un ghetto juif de l'actuelle Vilnius, en Lituanie, Romain Gary apprend le français seulement à l'adolescence. Pour répondre au rêve qu'a sa mère de le voir devenir un grand romancier, il invente un style d'écriture, qu'il renouvelle dans ses livres signés sous le pseudonyme d'Émile Ajar.
le roman est effectivement un manifeste de résistance contre tous les totalitarismes et Morel présente bien des traits communs avec la légende du partisan polonais Nadejda de son précédent livre. le choix des Racines du Ciel, qui souligne le besoin humain de justice, reste néanmoins une merveille de métaphore.
Un documentaire captivant et très émouvant, diffusé sur France 5, fait le récit de la plus grande mystification littéraire de l'histoire : en 1975, Romain Gary décroche une deuxième fois le prix Goncourt, sous le nom d'Emile Ajar. Plus qu'une supercherie, cette double identité était une quête de renaissance.
Romain se consacre à l'écriture, afin d'atteindre la gloire attendue. Il fait aussi ses premières expériences d'homme, provoquant la fierté de sa mère.
Romain Gary se suicide le 2 décembre 1980, un an après Jean Seberg retrouvée morte dans sa voiture. Après avoir déjeuné au restaurant Le Récamier à Paris avec son éditeur Claude Gallimard, il s'achète une robe de chambre rouge, et se glisse dans la bouche le canon d'un pistolet de western.
Romain Gary est l'unique écrivain à avoir obtenu deux prix Goncourt : l'un sous son vrai nom (déjà un pseudonyme, il est né Roman Kacew à Vilna, actuelle Lituanie) et l'autre sous celui d'Émile Ajar.
Momo, 10 ans, vit depuis tout petit chez Madame Rosa, une ancienne prostituée. Rosa, c'est la seule maman qui lui reste à Momo.
Stendhal est un pseudonyme, inspiré par le nom de la ville allemande de Stendhal, à l'ouest de Berlin et proche de Brunswick où le futur romancier occupa un poste important dans l'administration napoléonienne d'occupation.
Romain Gary se réjouit de ses deux prix Goncourt et de son pied de nez au monde littéraire. Écrit sous le pseudonyme d'Émile Ajar, La Vie devant soi est une réflexion sur la vieillesse mêlant humour et franc parler.
Le titre : " La vie devant soi " est un titre qui représente bien l'histoire car Momo malgré sa jeunesse tombe amoureux d'une vielle femme il va donc etre contraint a suivre sa vielle dames il ne profite pas de sa vie de jeune garcon.
Le manuscrit révèle bien cette inspiration quasi divine qui l'a guidée : il y écrit à la va-vite des phrases longues et pleines de ratures, comme une course contre la montre : il faut pouvoir tout dire et il faut aller vite pour ne rien perdre.
La vie devant soi, un livre sur l'amour
À l'unanimité, le fil rouge qui conduit le lecteur page après page est l'amour, l'amour entre Momo et Madame Rosa, décrite par Pauline* comme « une femme âgée dans un état de légume dont le corps lâche de partout ».
Résumé La forme du témoignage, privilégiée par Gary dans Les Racines du ciel, favorise l'émergence d'une parole multiple qui s'émancipe de la seule narration pour se décliner aussi sur les modes de l'analyse et du commentaire et conduire à une certaine déconstruction du réel.
Il n'existe pas de sépulture de Romain Gary. Compagnon de la Libération, il a droit aux honneurs militaires lors de ses obsèques à l'église Saint-Louis des Invalides (Paris, France) le 9 décembre 1980.
Las d'être la cible de critiques le considérant réactionnaire, du fait de son passé de diplomate gaulliste, il invente une écriture vive et drôle, à rattacher au courant post-moderniste, sous le nom de plume d'Emile Ajar.
À propos du style de Romain Gary, elle dit : On peut écrire comme on parle, ai-je réalisé. Les livres ne sont pas obligés d'être pompeux, prétentieux, un auteur ne se doit pas de se pavaner au milieu de ses phrases alambiquées et de se gargariser de sa syntaxe irréprochable.