C'est le cas le plus courant du street art. Par exemple un tag sur le mur d'un immeuble. Elle est doublement illégale, car elle est réalisée sans l'accord du propriétaire du support et elle ne respecte pas les autres règles de droit.
En effet, dans une très grande majorité des cas, les graffitis sont illégaux puisqu'ils endommagent ou détruisent la propriété d'autrui. Ce comportement est donc un délit au sens de l'art.
Si la majorité des artistes demandent des autorisations aux propriétaires et sont même souvent encouragés par les municipalités dans leur création, il existe pourtant de nombreux débordements. C'est le cas des graffitis et des tags illégaux.
Les graffitis sont considérés comme du vandalisme lorsqu'ils sont réalisés sans consentement ou autorisation légale sur un lieu public ou privé.
Parfois, le graffiti est utilisé pour communiquer un message politique et social. La pratique du tag et du graffiti dans les lieux publics est en effet interdite. Des articles de lois définissent précisément les peines encourues par les pratiques inhérentes à la détérioration d'un objet destiné à l'utilité publique.
Ce qui paraît le plus regrettable face au phénomène du graffiti, c'est l'attitude laxiste: laisser faire sans réagir, ne pas sanctionner. Lorsqu'on a souillé une table d'écolier sans avoir l'obligation du nettoyage, c'est la transgression d'un interdit sans conséquence...
Des street artistes ont réalisé des créations puissantes dénonçant l'impact de l'homme sur la nature. Leurs messages artistiques sont véridiques ! Le monde se déplace vers les villes et aussi vers le Street Art. Les murs de la ville deviennent jours après jours des toiles pour les principaux messages du Street Art.
Les dénonciations politiques par le graffiti ont toujours existé. Les désaccords envers les régimes et systèmes non démocratiques du monde sont en effet souvent dénoncés sur les murs. Les graffitis témoignent de l'engagement social, politique ou contestataire.
Les auteurs de ces graffiti sont appelés « graffeurs » ou « graffiti-artists » plutôt que « graffiteurs ».
Writers : Ce terme américain désigne les graffeurs et ceux qui pratiquent l'art du graffiti. On peut le distinguer des tagueurs et graffeurs car il englobe les deux termes.
Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3750 euros d'amende et d'une peine de travail d'intérêt général lorsqu'il n'en est résulté qu'un dommage léger.”
Le graffiti ne cherchait que la reconnaissance de ses pairs, le street art vise à séduire le plus grand nombre de spectateurs. Il flatte le goût du public plus qu'il ne le contrarie. On fait au contraire participer le public en flattant si possible son ego comme dans le projet « Inside Out » de JR.
Le poing levé, même lorsqu'il tient une bombe de peinture, l'artiste crie Nô et c'est son nom ! Il travaille ses pochoirs depuis longtemps. Ancien étudiant en Sciences-Sociales, il délivre aujourd'hui des cours d'histoire et de sociologie.
Depuis son invention, le street art s'engage et milite pour dénoncer les méfaits de notre société et leurs conséquences sur notre quotidien. Tout comme de nombreuses ONG, l'art urbain tente de sensibiliser les citoyens du monde ; ici, les artistes brusquent les promeneurs avec une simple image.
Il se représente souvent dans ses œuvres, avec un nez rouge qui nous rappelle les clowns comme on a l'habitude de les voir. Il lutte contre ce qu'il estime être une tristesse ambiante en nous offrant des œuvres humoristiques pour nous attirer, et exprimer son avis sur des faits actuels.
On peut croiser, entre autres, le timbre d'une figure emblématique de la lutte pour les droits des femmes : Simone Veil.
Banksy, La Petite Fille au ballon
Il est le street artist le plus connu au monde. L'anonyme Banksy réalise des œuvres aux quatres coins du monde depuis plus de 23 ans.
L'œuvre de street art intitulée La Petite Fille au Ballon est sans doutes la plus connue de toutes les œuvres d'art urbain. Apparu pour la première fois en 2002 sur un mur de la ville de Londres, ce pochoir de Banksy est accompagné de la phrase "Il y a toujours de l'espoir".
En France, le street art fait ses débuts à l'aube des années 70 avec Ernest Pignon-Ernest, mais ne s'épanouit que dans les années 80, avec des artistes comme Blek le rat, Speedy Graphito, SP-38, Epsylon Point et Jérôme Mesnager.
L'art, sous toutes ses formes, peut donc être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités. Il permet de dire l'indicible et de participer au devoir de mémoire. L'artiste tient alors le rôle de guide et aide le spectateur ou le lecteur à éprouver les émotions qu'il doit ressentir face à ces horreurs.
Intervention dans le quotidien du spectateur : L'artiste peut créer de nouvelles interactions avec le spectateur en investissant son quotidien, sa vie de tous les jours. Il passera par des objets ou des lieux familiers pour établir ce lien, et inviter l'art dans son environnement ordinaire.
Le street art est une façon de porter un autre regard sur la ville. J'habite sur l'un des parcours du guide et c'est amusant de voir la diversité des publics qui l'utilisent. En soi, l'ouvrage est déjà partiellement obsolète. Les oeuvres bougent très vite mais ça fait partie du jeu.
On considère généralement comme précurseurs du street-art deux artistes de Philadelphie des années 1960, Cool Earl et Cornbread : ils apposent leurs signatures sur les murs de la ville, dans un message artistique à la fois intrusif et subversif, bientôt repris par des copycats.
JR, par exemple, ne se cachent pas mais n'ont jamais dévoilé leur véritable identité. Banksy est un cas à part car personne ne sait qui il est physiquement. S'il s'obstine dans sa clandestinité, c'est pour se protéger.
graffeur, graffeuse
graffeur n. Personne, artiste qui réalise des graffs à la bombe de peinture.