Le titre les Fausses confidences annonce la dualité entre le mensonge et la vérité en opposant le terme “confidences”, qui désigne un aveu de confiance avec l'adjectif “fausses”. Plus précisément, il fait référence à la manipulation d'Araminte opérée par Dubois pour la rendre amoureuse de Dorante.
Autre interprétation possible : les « fausses confidences » sont ainsi dénommées parce qu'elles ne sont pas à proprement parler des confidences, mais plutôt des révélations de faux secrets dont la mise en scène a été soigneusement calculée.
Dans Les Fausses Confidences, l'amour doit vaincre des obstacles extérieurs et des obstacles intérieurs. L'obstacle extérieur, ce sont les conventions sociales qui considèrent le mariage comme une affaire d'intérêt et non de sentiments.
Quelque chose que tu peux mentionner à l'oral : La place du langage dans la pièce est prépondérante. La confidence, qui suppose un secret que l'on dit à autrui, est aussi histoire de confiance. Le langage, dans la pièce de Marivaux, est au cœur de la manipulation mise en scène et de l'objectif de séduction.
Ce modèle de conversation va être au centre des échanges entre les personnages dans Les Fausses Confidences : il y a ceux qui savent et souhaitent s'en servir dans une relation d'échange respectueuse et ceux qui dédaignent ces règles et privilégient une parole agressive.
Dorante : Neveu de Monsieur Rémy. Il a perdu sa fortune, il est donc ruiné.
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Ce roman évoque la situation de Dorante dans Les Fausses Confidences : un homme pauvre contracte grâce à sa bonne mine une brillante alliance, mais il doit triompher du scandale créé par le soupçon de vénalité qui pèse sur son amour sincère.
Les "fausses confidences" finiront par avoir raison du cœur de la belle et cède ainsi à Dorante. Ce dernier décide de se confesser en lui révélant le stratagème qui l'a mis en place pour la conquérir.
Le stratagème est un motif récurrent, il est l'un des rouages essentiels de la mécanique de la comédie et assure incontestable- ment à l'intrigue une progression dramatique. Les comédies de Molière exploitent à loisir ce dispositif : les personnages rusés et audacieux y foisonnent et rivalisent d'ingé- niosité.
Cela étant, le but de la pièce de Marivaux est de montrer les relations entre les esclaves et les maîtres pendant la période du XVIIIe siècle. Plus précisément, cette pièce est une mise en abyme des relations de pouvoir, du rapport dominant/dominé, qu'il s'agisse de force et d'autorité, ou de désir et de séduction.
D'ailleurs, Marivaux accentue fortement les dissymétries entre les deux personnages : ils n'ont ni le même objectif, ni le même statut social, ni le même âge (Araminte a environ 35-37 ans alors que Dorante n'a que 29 ans) pour accroître ce sentiment de liberté qui doit se gagner au détriment d'un avenir assuré ...
Plus qu'un simple élaborateur de situations, Dubois cherche aussi à changer les opinions des membres de son entourage pour les amener à le croire. Il est derrière tous les personnages de la pièce. Cela est particulièrement parlant quand il dit : « Il faut qu'elle nous épouse » à l'acte III, scène 1.
Dans un premier temps, voyons donc quels sont les masques d'Araminte : masque social, masque familial, masque moral… Les femmes se doivent de suivre une norme, au XVIIIe siècle. confidence » de Dubois (acte I, scène 14), Araminte renvoie Dorante, pour éviter au jeune homme de perdre la raison, pour éviter les ennuis.
Les personnages des Fausses confidences de Marivaux. - Les personnages principaux : Dubois est l'ancien valet de Dorante. C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
C'est un riche comte dans le pays. Il est également un opportuniste. En effet, il voit une opportunité de résoudre son contentieux avec Araminte en l'épousant, ce dont il a toujours rêvé car il est lui-même épris d'elle.
Araminte est une femme de vertu et malgré sa richesse, elle n'est pas cupide contrairement à la majorité de son entourage (y compris sa mère). Ainsi donc, lorsqu'elle rencontre Dorante pour la première fois, elle est éprise de son caractère et apprécie sa personnalité.
Dubois est l'ancien intendant de Dorante. Il offre ses services à Araminte avec qui il a maintenu une bonne relation: « …c'est un garçon de confiance, qui me sert bien, et que je veux garder. », Réplique d'Araminte, Acte II, Scène 2.
Dorante est pauvre, mais bien fait ; il aime Araminte, une jeune veuve fortunée, elle-même courtisée par le Comte et poussée au mariage par sa mère, qui rêve pour sa fille du doux titre de Comtesse Dorimont. La suivante d'Araminte, Marton, a elle aussi intérêt à ce mariage, car elle en sera récompensée par le Comte.
Dans la première partie, du début de l'extrait à « un honnête homme », Dubois annonce à Araminte qu'il démissionne, pour ne pas fréquenter ce « fou » de Dorante. Puis, dans la deuxième partie, jusqu'à « fantaisies !… », Dubois convainc Araminte de licencier Dorante car il est fou d'amour.
À la scène 17 de l'acte 1, Dubois se livre à sa deuxième vraie fausse confidence en révélant à Marton que Dorante veut séduire Araminte. Certes Dorante désirerait capter le regard de sa maîtresse, mais il n'en a rien laissé transparaître. De plus il laisse l'initiative à son ancien valet.
La commedia dell'arte
Les valets, ou zanni en italien, tirent leur vis comica (« force comique ») de leur stupidité ou, au contraire, d'une forme d'intelligence qui les amène à se sortir des situations les plus compliquées par la ruse, l'intrigue, ou même la fourberie.
Car, si la toile d'araignée que tisse le valet, avec son art de la fourberie, capture ses victimes comme des mouches et si le labyrinthe qu'il construit égare ceux qu'il circonscrit de sa malice, Dorante et Araminte, en se fiant au jeu auquel Dubois les dispose, ne deviennent pas pour autant des pantins.
Marivaux dénonce la cruauté des maîtres qui insultent leurs domestiques (Cléanthis révèle que sa maîtresse la nomme « Sotte, Ridicule, Bête, Butorde, Imbécile, et caetera » ) et les brutalisent parfois physiquement (Iphicrate a l'habitude de rouer Arlequin de coups de bâton).
Marton ouvre la scène en annonçant à Araminte que Dorante a déjà organisé son départ en recommandant un successeur : « Voilà une lettre de recommandation pour lui, et c'est M. Dorante qui l'a écrite. »