Lors du travail de nuit, la désynchronisation de l'horloge circadienne associée au manque de sommeil seraient à l'origine de la prise de poids et de l'obésité ainsi que du diabète de type 2. Le travail de nuit exposerait à un risque cancérogène que l'expertise collective a considéré comme également probable.
L'origine, le plus souvent, tient à une charge de travail supérieure aux possibilités. Certains n'ont que le travail en tête, il remplit leur vie entière, jusqu'à s'inviter dans leur sommeil. D'autres s'organisent mal, ne savent pas gérer les priorités. Et tous cherchent à être reconnus pour tout ce qu'ils font.
Des effets sont avérés tels que les troubles du sommeil et de la vigilance, ainsi que le syndrome métabolique. D'autres sont probables comme l'obésité, la prise de poids, le diabète non insulino-dépendant, des atteintes à la santé psychique, des troubles cognitifs, ainsi que le cancer du sein chez les femmes.
Dormez entre 7 heures et 8 heures. Avant de vous coucher, il faut proscrire l'alcool, le café, les sodas ou les boissons énergisantes. Essayez si vous le pouvez -et surtout si vous en avez le droit- de faire une ou deux micro-siestes sur votre lieu de travail d'une dizaine de minutes, mais pas plus.
La nuit, il y a moins de monde (chirurgiens, anesthésistes, famille…) donc moins de sollicitations diverses. Les patients se confient d'avantage car certains se sentent plus à l'aise et moins perturbés. Les professionnels de la nuit parlent de moins de stress car la charge de travail est moins importante.
Sans trop de surprise, les premiers responsables sont le stress et l'anxiété. "C'est la cause numéro 1" , assure Olivier Pallanca : "Certaines personnes ont des vulnérabilités au stress. Dès qu'ils vont être trop actifs, qu'ils vont avoir un niveau d'éveil trop important, ça va activer le même déséquilibre.
On l'appelle burn out, ou syndrome d'épuisement professionnel. Peut-être parce que cette pathologie est multiforme. Grosse fatigue physique, émotionnelle, voire intellectuelle, elle peut cumuler les trois maux et avoir des conséquences parfois graves.
Si vous travaillez en 3x8, il est conseillé que la rotation se fasse dans le sens horaire : matin/ après-midi/nuit. L'adaptation est alors plus facile en retard de phase qu'en avance de phase (sens anti-horaire).
Le principal est l'exposition à la lumière le matin, mais aussi d'autres facteurs (repas plus importants le matin et plus légers le soir, les contacts sociaux, l'activité physique). Tout cela peut permettre le passage serein d'un travail de nuit à un travail de jour.
En revanche, travailler régulièrement de nuit peut nuire à la santé. Ces salariés sont par exemple souvent sujets à des troubles du sommeil. En effet, le sommeil diurne est de moins bonne qualité que le sommeil nocturne, car il est morcelé et perturbé par la lumière.
Un danger pour la santé
Le corps n'étant pas toujours habitué à ce rythme peut se dérégler et provoquer de la fatigue chronique. En dehors de ces problèmes, un décalage peut provoquer une carence en vitamine D.
Le compte pénibilité permet à des salariés souffrant de pénibilité au travail de bénéficier d'une retraite anticipée et à temps plein.Il existe plusieurs critères de pénibilité dont le travail de nuit. Pour pouvoir faire valoir son droit à la pénibilité, il faut travailler au minimum 120 nuits par an.
Le burn out se traduit d'abord par des signes physiques : fatigue permanente, mal de dos, insomnies, migraine, maux de ventre, infections fréquentes, etc.
Une étude révèle qu'un cerveau fatigué réclame des pauses, à moins qu'une incitation financière n'en repousse les limites.
Des chercheurs du Karolina Institute à Stockholm en Suède ont établi que dormir moins de 5 heures par nuit, chaque nuit, augmenterait le risque de mortalité de 62 % par rapport à ceux qui dorment 7 heures par nuit.
La narcolepsie est un trouble du sommeil souvent peu reconnu et sous-diagnostiqué. Ce syndrome, qui tend à persister toute la vie, ne touche environ qu'une personne sur 2 000 en Amérique du Nord et en Europe.
Le recours au travail de nuit doit en tout état de cause être exceptionnel. Il doit prendre en compte les impératifs de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et être justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale.
La prime de nuit est donc facultative. Elle ne peut jamais remplacer le repos compensateur, qui reste la seule contrepartie obligatoire en cas de travail de nuit.
La durée quotidienne de travail de nuit ne peut pas dépasser 8 heures de suite. En cas de circonstances exceptionnelles, l'inspecteur du travail peut autoriser le dépassement de 8 heures de suite.