Le marivaudage est alors l'alliance d'un thème – la naissance de l'amour – et d'un style : le mélange de préciosité et de familiarité. Cette expression révèle aussi tous les obstacles qui se mettent en travers de l'amour.
« Marivaux se fit un style si particulier qu'il a eu l'honneur de lui donner son nom ; on l'appela « marivaudage ». C'est le mélange le plus bizarre de métaphysique subtile et de locutions triviales, de sentiments alambiqués et de dictions populaires. »
On remarque ainsi la place capitale qu'occupe l'argent dans cette société. De plus, dans leur poursuite acharnée de richesses, les hommes perdent leurs valeurs morales (telles que l'honnêteté, la loyauté). Ceci est souligné par le comportement de Marton, la servante d'Araminte.
À la scène 13 de l'acte II, Araminte redouble ses fausses confidences en déclarant qu'elle veut épouser le comte. Il s'agit alors de provoquer Dorante, de l'obliger à se découvrir. Les scènes de l'acte III font penser à l'art tauromachique, lorsque le matador, ayant travaillé la bête, lui porte l'estocade.
Quelque chose que tu peux mentionner à l'oral : La place du langage dans la pièce est prépondérante. La confidence, qui suppose un secret que l'on dit à autrui, est aussi histoire de confiance. Le langage, dans la pièce de Marivaux, est au cœur de la manipulation mise en scène et de l'objectif de séduction.
Les "fausses confidences" finiront par avoir raison du cœur de la belle et cède ainsi à Dorante. Ce dernier décide de se confesser en lui révélant le stratagème qui l'a mis en place pour la conquérir.
On peut penser à la fausse lettre de Dorante, écrite par Dubois, dans laquelle il confierait à un ami avoir fait du mal à celle qu'il aime. Il s'agit là d'une fausse confidence, d'un mensonge, étant donné que cela a été écrit par Dubois et non par Dorante, et que ces aveux sont faux.
Il est amoureux d'Araminte. Dorante est un homme dévoué, qui lutte pour ce qu'il désire vraiment (ici Araminte), malin, fidèle, incorruptible. Monsieur Rémy : Procureur et oncle de Dorante, qui est son héritier. Il veut que son neveu épouse Marton, une servante grâce à laquelle Dorante serait à l'abri du besoin.
Avec la complicité active de Dubois, son ancien domestique passé au service d'Araminte, il veut s'en faire aimer pour l'épouser. Mais Araminte est aussi courtisée par le comte Dorimont qui veut la prendre pour femme afin d'éviter avec elle un coûteux procès et qui entend lui présenter un autre intendant.
Dans Les Fausses confidences, Dorante, jeune homme de bonne famille, mais pauvre, est amoureux d'une belle et riche veuve, Araminte. Afin de la séduire, il se fait engager comme intendant. Il y retrouve son ancien domestique Dubois, désormais au service d'Araminte.
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Ce qui est faux, c'est l'attitude de Dubois qui fait mine de transmettre un secret, alors qu'il s'est mis d'accord avec Dorante pour manipuler Araminte. Dubois simule, fait le comédien devant la jeune femme pour faire croire qu'il est de son côté. En quelque sorte, ce personnage introduit du théâtre dans le théâtre.
Dubois son nouveau valet décide d'aider Dorante à conquérir le coeur de Araminte pour gagner l'amour et un nouveau statut d'homme fortuné perdu. Il a l'idée de faire passer Dorante comme nouvel intendant de Monsieur Rémy, procureur et oncle de Dorante.
Quand on emploie ce mot au sujet d'un film ou d'un roman, c'est pour indiquer que les personnages se comportent de cette façon les uns envers les autres, qu'ils se complaisent dans une relation de séduction qui s'étire en longueur. Marivaudage a un autre sens, dans le domaine de la littérature.
marivaudage n.m. Badinage spirituel et superficiel ; échange de propos galants et précieux.
Manière d'écrire ou de parler proche du style de Marivaux qui se caractérise par une légèreté de ton pour évoquer l'amour. Exemple : Le marivaudage permet à l'auteur de parler de la psychologie amoureuse des personnages. Style ou langage recherché pour analyser et exprimer des sentiments amoureux.
Résumé Dorante est pauvre, mais bien fait ; il aime Araminte, une jeune veuve fortunée, elle-même courtisée par le Comte et poussée au mariage par sa mère, qui rêve pour sa fille du doux titre de Comtesse Dorimont.
Dorante : Le personnage de Dorante est aussi d'une grande richesse et d'une grande complexité. Dorante est un bourgeois comme Araminte, “ honorable” comme elle, mais il est pauvre et c'est comme intendant – donc serviteur – qu'il entre dans sa maison.
Un amour contrôlé : Dubois maître des cœurs
En effet, ce personnage est presque une figure paternelle pour Dorante qui n'a plus son père et il va le conduire vers la fortune pour améliorer sa situation. Pour ce faire, il va gouverner les fausses confidences conduisant à l'amour.
Remy, homme de loi au service de la famille, c'est lui qui recommande son neveu dans la maison. Mais il a en tête un autre projet : lui faire épouser Mlle Marton, la suivante d'Araminte… M. REMY.
C'est la mère d'Araminte. Elle est la deuxième figure qui incarne la cupidité dans l'œuvre (après Monsieur Remy). Avide d'honneurs et d'éloges, elle priorise les rangs sociaux aux valeurs morales.
Outre Araminte, un autre personnage affermit peu à peu sa liberté d'action : Dubois. Valet de son état, il s'impose pourtant comme le personnage maître de cette pièce, dépassant de loin sa condition et surpassant, bien que le servant, son propre maître, Dorante.
Le stratagème est un motif récurrent, il est l'un des rouages essentiels de la mécanique de la comédie et assure incontestable- ment à l'intrigue une progression dramatique. Les comédies de Molière exploitent à loisir ce dispositif : les personnages rusés et audacieux y foisonnent et rivalisent d'ingé- niosité.
Araminte est une femme de vertu et malgré sa richesse, elle n'est pas cupide contrairement à la majorité de son entourage (y compris sa mère). Ainsi donc, lorsqu'elle rencontre Dorante pour la première fois, elle est éprise de son caractère et apprécie sa personnalité.
Comme dans de nombreuses comédies, la présence du personnage d'Arlequin n'est là que pour faire rire. Mais Marivaux lui donne un rôle minime car il est très vite remplacé par le valet nommé Dubois. Ce personnage va donc être au cœur des rebondissements en tirant les ficelles de l'intrigue, comme un metteur en scène.