Chapitre. 1Dans Les Héritiers (1964) et La Reproduction (1970), Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron expliquent que l'école reproduit les inégalités sociales à travers des méthodes et des contenus d'enseignement qui privilégient implicitement une forme de culture propre aux classes dominantes.
Les travaux de recherche montrent que les formes d'évaluation perçues comme standardisées et objectives ont tendance à créer des écarts de performance liées à l'origine sociale. Ils montrent que quand on donne le même travail en retirant la pression évaluative les écarts entre les élèves se réduisent.
Bourdieu explique que les enseignants, de par leur origine souvent petite bourgeoisie, sont des dominants dominés. En tant que tels, il souscrivent aux représentations de la bourgeoisie et inconsciemment ou non, valorisent une culture savante qui est plutôt l'apanage des classes supérieures que des classes populaires.
Elles résultent d'une inégalité de distribution d'une multitude de déterminants sociaux tels que le genre, le pays de naissance, la composition familiale, le revenu, la scolarité, le métier, le soutien social mais aussi d'autres déterminants plus globaux, telles que les politiques sociales.
Pour Boudon, les acteurs (familles, élèves, enseignants) ont la possibilité de mener des stratégies personnelles, qui expliquent en partie les inégalités. Ces stratégies sont, bien sûr, facilitées par les capacités financières de ces familles qui peuvent financer de longues années d'études.
Une inégalité sociale est le résultat d'une distribution inégale, au sens mathématique de l'expression, entre les membres d'une société, des ressources de cette dernière, distribution inégale due aux structures mêmes de cette société et faisant naître un sentiment, légitime ou non, d'injustice au sein de ses membres.
disponibles montrent que les facteurs liés à l'origine sociale (situation socioprofessionnelle et formation scolaire des parents) sont les variables explicatives principales des inégalités scolaires.
Les inégalités sont des différences entre individus ou groupes sociaux qui se traduisent en terme d'avantages ou de désavantages et qui fondent une hiérarchie entre ces individus ou groupes.
Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociauxportant sur des avantages ou des désavantages dans l'accès à des ressources socialement valorisées. Ces ressources socialement valorisées dépendent bien sûr de chaque société, des valeurs de chaque société.
L'accroissement de l'inégalité nuit aux sociétés : il dégrade la santé et le bien-être humains. » L'inégalité expliquent-ils, agit notamment sur tous les problèmes dotés d'un gradient social, « c'est-à-dire ceux qui deviennent plus fréquents lorsqu'on descend l'échelle sociale », comme nombre de problèmes de santé ( ...
Bourdieu et Passeron montrent que l'école, reproduisant le modèle culturel des catégories sociales favorisées, sanctionne ce qui est culturellement légitime et sélectionne ceux qui sont capables de se l'approprier.
Les inégalités dans l'éducation se forment selon deux logiques distinctes. Tout d'abord, les enfants d'origine sociale aisée ont des résultats scolaires plus élevés que leurs homologues moins favorisés. Deuxièmement, à résultats scolaires donnés, ils choisissent plus fréquemment des études plus longues.
Pour Pierre Bourdieu, sociologue, la position sociale d'un individu est moins déterminée par son capital économique que par son capital culturel et social, et par la façon dont il les investit.
Ainsi en pour Boudon les inégalités dans le niveau scolaire sont du aux différents choix individuels des élèves et de leur famille. Il n'existe pour lui aucune corrélation entre structure social et structure scolaire. * L'inégalité des chances est le terme opposé a l'égalités des chances.
Selon le rapport du Cnesco sur les inégalités scolaires, réalisé en 2016, l'école hérite d'inégalités familiales mais produit aussi, en son sein, des inégalités sociales de natures différentes qui se cumulent et se renforcent : inégalités de résultats, d'orientation, de diplôme, de rendement social du diplôme.
L'objectif de cet ouvrage est de présenter des travaux récents issus de la psychologie sociale expérimentale qui éclairent la manière dont les contextes scolaires peuvent creuser au quotidien les écarts de réussite liés à l'origine sociale, tout en donnant des pistes pour pouvoir agir sur ces dynamiques.
Les inégalités sociales ne menacent pas seulement la stabilité politique, mais aussi la croissance économique. Reto Föllmi estime que, lorsqu'elles sont trop fortes, elles ont une influence négative sur la motivation des individus et leur propension à prendre des risques.
Les inégalités qu'elles soient qualitatives ou quantitatives, prennent des formes variées : inégalités de revenu ou de patrimoine, inégalités scolaires, culturelles, générationnelles, genrées, politiques, etc.
En France, le creusement des inégalités de patrimoine a été plus modéré notamment parce que les classes moyennes ont progressivement accédé grâce au patrimoine immobilier et parce que les inégalités de revenus ont été moindres qu'aux États-Unis (source World Inequality Lab).
Les inégalités réduisent l'efficacité de l'aide au développement. L'idée que les inégalités ont un impact négatif sur le développement des pays, parce que sources de tensions, de ralentissement de la croissance et de mal-être des populations, est aujourd'hui largement partagée.
Les inégalités scolaires, quelles que soient leurs origines, marquent l'avenir des individus. Cependant, à diplôme égal, les inégalités d'origines sociales, ethniques et sexuelles peuvent continuer d'influer sur les destinées des individus.
On a cru que l'école donnait les mêmes chances de réussite à tous les élèves. Puis on s'est aperçu que l'origine socioculturelle donnait un net avantage à certains. Aujourd'hui, les sociologues constatent que le système scolaire a le pouvoir d'aggraver ou de réduire ces inégalités.