En France, hormis le fait d'être militaire ou d'être au service de l'État, la noblesse ne doit pas travailler de ses mains sous peine de perdre la qualité de noble, c'est-à-dire déroger.
Contrairement aux roturiers qui vivent de leur activité lucrative, c'est-à-dire de la vente de leur travail ou des produits de leur travail, les nobles ont des activités onéreuses et des revenus qui sont fiscaux, provenant de la concession des censives et autres droits féodaux.
Depuis 1848, la noblesse française n'a plus d'identité juridique. Aujourd'hui elle obéit à une règle : survivre, transmettre et s'adapter. La noblesse représente aujourd'hui 0,2% de la population française, soit 100.000 personnes, et environ 3.000 familles.
Les nobles sont les seigneurs (les chevaliers) et leurs femmes. Ils vivent dans des châteaux. Comment les seigneurs vivent-ils dans leurs châteaux ? Identifie les différents éléments des châteaux des XIe-XIIIe siècles.
Artisanat, négoce et service des pouvoirs. La présence des nobles dans les activités civiles, en particulier dans les affaires, est une puissante réalité. L'ordonnance royale de 1318 citée plus haut en témoigne et distingue le travail artisanal et le négoce. On fera de même.
On distinguait en théorie la noblesse d'épée (dite féodale, chevaleresque ou d'extraction suivant la date de filiation prouvée) et les familles anoblies souvent par l'achat de charges de l'État (les offices). Les privilèges de la noblesse étaient essentiellement fiscaux.
Les armoiries sont « les signes héraldiques qui figurent sur l'écu d'une ville, d'une famille, d'une confrérie ou encore d'une personne. Elles s'inscrivent dans le cadre d'un blason ». Si les armoiries se transmettent de descendant en descendant, elles n'appartiennent pas uniquement à des familles nobles.
Au lieu de vous incliner ou de faire une révérence, vous pourriez vous contenter d'un hochement de tête (traditionnellement pour les hommes) ou d'une révérence subtile en fléchissant brièvement les genoux (pour les femmes).
A la fin du IXe siècle, mis à part le titre particulier de duc, le titre de comte devient le plus haut titre de la noblesse.
Choiseul (de) — 1060, Champagne, Lorraine. Maillé (de) — 1069, Touraine, Anjou. Clermont-Tonnerre (de) — 1080, Dauphiné, Bourgogne, Picardie.
En France, le pouvoir d'anoblir a d'abord appartenu à tous les seigneurs qui pouvaient armer des chevaliers, puis, à partir du 15e siècle, il est uniquement réservé au roi. Au Moyen Age, est considérée comme noble toute personne portant les titres de chevalier ou d'écuyer.
Etant fondée sur le mérite et l'aptitude à diriger, l'aristocratie ne doit pas être confondue avec la noblesse qui est fondée sur la naissance.
Les noblesses européennes comme la noblesse française semblent provenir de la fusion entre les élites gallo-romain et barbares et cela avec l'aide de l'église romaine. La véritable reconnaissance de la noblesse naîtra avec la seconde invasion des barbares et avec la chute de l'empire carolingien.
Le principal privilège de la noblesse et du clergé consiste à ne pas payer d'impôts. Les nobles bénéficient aussi du droit de chasse (ndlr : ils sont les seuls à en jouir jusqu'en 1789). Toute l'économie française est organisée selon les privilèges [avant 1789]. Le système des privilèges irrigue la société française.
Quant à la noblesse, puisqu'elle vient d'une qualité du sang, elle ne peut être définitivement perdue que par suite d'action infamante ou de crime inexpiable.
Les filles d'un duc, d'un marquis ou d'un comte portent devant leur prénom le titre de lady. Les fils cadets d'un duc ou d'un marquis portent devant leur prénom le titre de lord.
1500 euros pour devenir chevalier
La fondation offre des titres de chevalier, marquis, comte ou duc en échange de dons qui serviront à la conservation du patrimoine et la restauration des châteaux. Les «dons» vont de 1500 euros à 500.000 euros en fonction des titres acquis.
Au-dessus de tous, il y a le monarque : un roi… ou une reine comme c'est le cas avec Elizabeth II. Quand une reine est au sommet de la monarchie, son époux n'a pas automatiquement droit à un titre. Dans le cas du prince Philip, il était le prince de Grèce, un titre auquel il a renoncé avant d'épouser Elizabeth en 1947.
La hiérarchie des titres de noblesse va ainsi: prince royal, archiduc, prince, duc, marquis, comte, vicomte, baron, chevalier.
La courtoisie d'usage veut que l'on salue le Roi et les membres de la Famille Royale en leur serrant la main. Le titre traditionnellement utilisé pour s'adresser à Sa Majesté le Roi, lorsqu'on lui est présenté et dans la conversation, est « Sire ».
Un titre de noblesse est soit un titre hérité par des personnes de condition noble, soit un titre conférant la noblesse. Il correspond à l'origine à l'exercice de fonctions d'autorité déléguées de celles du souverain : militaires ou judiciaires.
Les bonnes manières, le savoir-vivre et l'étiquette sont enseignés naturellement. Pas pour se distinguer des autres mais pour avoir la capacité de s'adapter à n'importe quel interlocuteur durant sa vie. La pédagogie, l'éducation et la transmission sont des valeurs très fortes et très familiales chez les aristocrates.
Les marquis, comtes, vicomtes et barons sont en classe 7 (dans la même classe sont aussi les caissiers des aides et des gabelles par exemple). Les gentilshommes seigneurs de paroisse sont en classe 10 (dans la même classe sont aussi les banquiers et agents de change par exemple).
Comme indiqué dans ce tableau : Titres nobiliaires, on s'adresse à un duc ou une duchesse par « Monsieur / Madame ». On peut utiliser l'expression « cher Duc / chère Duchesse » quand on a soi-même un titre nobiliaire. - appel : Monseigneur ou Madame ; - traitement : Votre Altesse Royale.