De nombreux tests ont été réalisés en plein air et d'autres dans un environnement clos. Et le résultat a été sans appel : la pie ne fait preuve d'aucune attirance particulière pour les objets brillants. Elle n'est donc pas particulièrement portée sur le vol de bijoux.
La pie est également une bavarde, mais c'est une autre histoire. Cette réputation de voleuse, la pie la doit en réalité d'abord au fait qu'elle a pour habitude de piller les nids de ses congénères. Elle y vole aussi bien des œufs que des matériaux qui pourront lui servir à construire son propre nid.
Une expérience menée dans une université anglaise constate que les pies sont plutôt méfiantes vis-à-vis des objets brillants. La mauvaise réputation de la pie n'est plus à faire.
Simplement "pie bavarde" pour les ornithologues, l'oiseau noir et blanc (Pica pica) est pourtant considéré depuis des siècles comme un affreux kleptomane qui ne peut s'empêcher de dérober bijoux et autres menus objets clinquants pour les entasser dans son nid.
2/15 Ce qui les attire
Les pies ont une préférence pour les fraises et les tomates bien mûres. Elles aiment surtout se désaltérer avec les jus de ces fruits.
Il suffit qu'un chat est une proie, comme une souris, ces demoiselles peuvent attaquer pour lui suptiliser ce petit déjeuner et s'en régaler. Elles tournent autour du chat en jacassant, cela fait un sacré boucan, elles sont très éffrontées.
Les effaroucheurs en bobine produisent des vibrations qui effraient les pies. Les cerfs-volants en forme de rapaces géants sont posés sur des mats assez haut pour éloigner les pies. Les appareils à ultrasons contre les oiseaux fonctionnent bien également. Les sons sont perçus uniquement par les oiseaux qui les fuient.
De nombreux tests ont été réalisés en plein air et d'autres dans un environnement clos. Et le résultat a été sans appel : la pie ne fait preuve d'aucune attirance particulière pour les objets brillants. Elle n'est donc pas particulièrement portée sur le vol de bijoux.
Alimentation de la pie bavarde
Omnivore. Insectes et leurs larves, surtout quand ils sont attractifs par leur brillance (carabes, cétoines, bousiers, staphylins…). Egalement araignées, mollusques, vers, lézards, micromammifères, jeunes passereaux ou oiseaux blessés, graines et fruits.
La pie a en effet été classée nuisible car considérée comme un prédateur de nombres de petits animaux sauvages. Ainsi, son éradication a été très importante dans les années 1999 et 2000 à tel point qu'en cette courte période plus de 400 000 pies bavardes ont été tuées.
Et surtout envers les passants et les cyclistes. Le problème n'est pas aussi anecdotique que l'on pourrait le penser. Les « attaques » de pies causent régulièrement des blessures, notamment aux yeux (Les Oiseaux, on vous dit !). Les attaques surviendraient principalement dans les zones périurbaines.
« Les jeunes pies s'apprivoisent facilement en leur parlant et en les nourrissant à la main. Seulement après elles sont condamnées », exprime un ancien membre de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
Le corbeau, annonciateur de mauvaises nouvelles, lié à la mort et aux ténèbres, est considéré dès l'antiquité comme un animal extrêmement futé. Malgré tout, il reste un mal-aimé notoire : hôte des cimetières et amateur de cadavres, son cri lugubre fait frissonner et, dit-on, porte malheur.
De plus, les pies ont la réputation d'être des prédateurs, car elles s'en prennent aux oiseaux plus petits. Pour atteindre les œufs dont elles se nourrissent, elles peuvent détruire les nids . Enfin, elles peuvent venir picorer les joints de vos portes et fenêtres et ainsi les détériorer.
Enfin, même les pies des villes ont des prédateurs naturels. Les corneilles noires, en particulier, les chassent sou- vent de leurs nids et dérobent œufs et jeunes.
Le régime alimentaire de la pie dans la « nature » est celui de prédateur opportuniste et il est vrai qu'elle consomme des oeufs et des jeunes oiseaux. Mais la pie ne prélève généralement des oeufs ou des oisillons que pour nourrir sa propre nichée.
L'espérance de vie de la pie bavarde est de 14 à 16 ans à l'état sauvage.
La pie trouve refuge dans les grands arbres comme les peupliers, les bouleaux, les pins ou les cèdres, mais aussi les bosquets.
La vie sociale des pies : le couple comme pivot
Chez les pies, l'unité sociale de base est le couple. Ce partenariat dure une vie entière jusqu'à la mort de l'un des deux compagnons. Le mâle et la femelle élèvent ensemble leurs petits et défendent leur nid, qui reste le même d'année en année.
On dit que la pie jacasse et, avec ce que ce mot évoque dans notre esprit, c'est justifié. La Pie bavarde est en effet très bavarde. Le cri le plus courant est un "kiah" rêche isolé ou encore un "kiak" souvent dédoublé en "ka yak" ou "tcha iak".
Ils sont nourris par les deux parents. La pie bavarde ne se reproduit qu'une fois par an - sauf pontes dites de remplacement, à la suite d'échec de la nidification. Le comportement maternel de la Pie femelle peut être détourné par le coucou geai qui est un parasite spécialisé dans les nids de corvidés.
La pie vit en moyenne 15 ans. Jusqu'à ce jour, on sait que quelques-unes peuvent vivre jusqu'à 21 ans tandis que d'autres meurent au bout de 8 mois seulement.
Trois pies espoir. Quatre mariage. Cinq naissance. Mais attention à partir de six, tous se corse.
Dans la plupart des pays d'Europe, elle est considérée comme un oiseau de malheur, l'alliée des sorcières et du diable. En Chine, en revanche, elle est un symbole de chance et de bonne fortune. Les pies sont des créatures audacieuses, tapageuses et familières.