Après la levée des restrictions liées au Covid, les prix de l'énergie ont massivement grimpé. Les prix à la consommation du gaz, des carburants et dans une moindre mesure de l'électricité ont fortement augmenté en France entre décembre 2020 et octobre 2021 (respectivement de 41%, 21% et 3%).
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, de nombreux facteurs ont eu une incidence sur les prix à l'épicerie, comme les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, les pénuries de main-d'œuvre, les changements dans les habitudes d'achat des consommateurs, les mauvaises conditions météorologiques dans certaines ...
Il y a trois raisons principales à cela : la réouverture rapide de notre économie, l'augmentation des prix de l'énergie, qui pousse l'inflation à la hausse, et un facteur que les statisticiens appellent « effet de base ».
En cause, les coûts d'approvisionnement et de production auxquels sont confrontées les entreprises de ce secteur d'activité. Ils ne cessent de grimper depuis plusieurs mois. Conséquence des épisodes de gel au printemps 2021, il leur a fallu payer plus cher les pêches, cerises, abricots ou prunes de la dernière saison.
Cela s'explique notamment par le coût des emballages.
Par exemple, les boîtes de conserves sont vendues plus cher à cause du prix du métal en forte hausse. La crise de l'énergie pèse également sur les producteurs et se retrouve sur le coût des denrées.
Hélas, l'inflation va continuer en 2023, selon Mathieu Plane, le directeur adjoint de l'OFCE. « Le pic de l'inflation sera probablement atteint début 2023, avec la revalorisation de 15 % des tarifs réglementés de l'électricité, ce que devrait la pousser à 7 %. Puis on estime qu'elle descendra à +3,5 % en fin d'année. »
Pour contenir, voire faire baisser l'inflation, les pouvoirs publics peuvent mobiliser la politique monétaire, la politique budgétaire, la politique des revenus ou, enfin, la politique de concurrence.
Les Français âgés et éloignés des villes ont été les plus touchés par l'inflation en 2022. Selon une étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques, plus l'agglomération de résidence est petite, plus l'inflation est fortement ressentie, notamment à cause des dépenses en carburant et en énergie.
La reprise post-Covid, la guerre en Ukraine, la grippe aviaire ont fortement impacté les coûts de production. En outre, les industriels doivent également amortir les coûts de l'énergie, des matières premières agricoles, du transport et des emballages qui ont explosés ces derniers mois.
On distingue l'inflation par les coûts, l'inflation par la demande et l'inflation par la monnaie.
Une hausse des prix demandée par les industriels
Ces hausses de prix sont réclamées par les producteurs et les industriels de l'alimentation. C'est le cas par exemple d'Alexis Vaillant, fabricant de soupes et de jus de fruits. Une augmentation vitale selon lui, car produire lui coûte plus cher.
Selon François Villeroy de Galhau, l'inflation pourrait ainsi être réduite de moitié d'ici la fin de l'année avant de revenir autour des 2% à l'hiver 2024/25.
L'importation fait flamber les prix
C'est l'importation d'Espagne ou de Belgique qui fait flamber les prix. En bout de chaîne, c'est au client de consommer malin. Cela veut dire, acheter du local et de saison pour éviter intermédiaires et coût de transport, qui eux, sont très inflationnistes.
En janvier 2023, les prix de l'alimentaire (produits frais et autres) ont augmenté en moyenne de 13 % en un an selon l'Insee. La hausse des prix atteint même 15 % pour la viande et près de 20 % pour le lait, le fromage et les œufs.
Les produits alimentaires les plus populaires, tels que les conserves, les produits laitiers et les féculents, subiront une forte hausse en mars 2023. Cette inflation aura des conséquences considérables sur le coût moyen du panier d'achats. Les ménages verront ainsi leur pouvoir d'achat diminuer.
Les principales raisons conjoncturelles, donc plutôt transitoires, sont : un phénomène appelé "effet de base". L'inflation est habituellement mesurée sur un an et, à la suite de deux ans de pandémie, le niveau d'inflation qui sert de référence est particulièrement bas ; la réouverture après la pandémie.
Les pays avec les taux d'inflation annuels les plus faibles sont le Luxembourg (6,2 %), l'Espagne (5,9 %), Chypre et Malte (6,8 %), même si ceux-ci restent significativement élevés. La France arrive en cinquième position avec un taux d'inflation qui s'élève à 7 % en janvier 2023.
Néanmoins, la possibilité légale de bloquer les prix existe dans le Code du commerce dans « une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé ».
Afin de soutenir le pouvoir d'achat des Français face à la hausse de l'inflation, plusieurs mesures ont été adoptées durant l'été 2022 : prime exceptionnelle de rentrée, revalorisation des prestations sociales, prime sur la partage de la valeur, remise carburant, rachat de RTT ou encore suppression de la redevance ...
Les économistes parlent dans ce cas d'inflation par la demande. L'augmentation des frais d'exploitation. L'inflation peut également survenir lorsque le coût de production des produits augmente et que les entreprises doivent augmenter leurs prix.
En 2023, les professionnels prévoient une baisse des prix de l'immobilier qui se situera entre 3 et 10 %, selon les territoires. Il est à prévoir une diminution d'environ 10 % des volumes de vente en 2023, ce qui amènerait le nombre de transactions à 1 million à la fin de l'année.
En moyenne, on devrait être entre 4% et 5%", avance François Lenglet, spécialiste économie de TF1. Après deux ans de hausse généralisée, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, se veut optimiste. À l'entendre, l'inflation va refluer à partir de juin 2023.
Et c'est avant tout cette augmentation des coûts de raffinage qui tire vers le haut les prix du carburant depuis l'année dernière, quel que soit le niveau du cours de pétrole. Les coûts de logistiques et de distribution ont également augmenté, ce qui influe aussi négativement sur le prix des carburants à la pompe.