L'homme n'a pas seulement besoin d'un maître parce qu'il penche vers la liberté. L'homme a une nature, ou plutôt il y a d'abord de la nature en l'homme. L'être humain est animal ; il a des instincts, il est sensible.
Si pour être libre il faut n'obéir qu'à soi-même, cette obéissance n'est certes pas une soumission à ce qui nous aliène mais bien au contraire une reconnaissance et une appropriation de ce qui fait notre humanité, notre dignité et notre liberté : la raison.
La liberté est une notion clé en philosophie, au programme de terminale. Elle se définit, négativement, comme l'absence de contrainte; positivement comme l'état de celui qui fait ce qu'il veut.
La dépendance est un autre obstacle à la liberté intérieure. Il peut s'agir d'une dépendance à un objet, une substance, une relation, une habitude. Être dépendant, c'est ne plus pouvoir se passer de quelque chose, c'est perdre sa liberté.
Le libre arbitre, on naît peut-être avec mais si on ne l'exerce pas, on est incapable de s'en servir. Or, on observe des pratiques de plus en plus courantes encouragent la « sensiblerie » et la dépendance morale. Le phénomène s'observe dans les universités mais il est aussi présent au primaire et au secondaire.
Son objectif est d'obtenir un changement dans la législation. Elle se justifie en se prévalant d'un principe supérieur à la loi qu'elle veut modifier. Cela peut être l'intérêt général, la défense de l'environnement, les droits de l'homme… Refuser d'obéir doit être un acte revendicatif, pour cela il doit être public.
On juge raisonnable de désobéir aux lois lorsque celles-ci vont à l'encontre de l'intérêt de tous. Il s'agit donc de bien distinguer l'intérêt particulier de l'intérêt commun, afin d'agir pour le bien de tous, et non pas pour son propre bien qui s'accorde rarement avec celui des autres.
L'obéissance de l'élève à son maître, sa docilité, est comme l'épisode annoncé et préparé de la docilité de l'âme irrationnelle à l'âme rationnelle ; l'obéissance à un maître est une relation intersubjective d'assujettissement qui ouvre la possibilité à l'assujettissement intra-subjectif de l'appétit à la raison.
Le travail, c'est la santé, nous assène-t-on. Il éloigne l'ennui, le vice et le besoin. Il humanise par le lien social qu'il crée et maintient nos capacités intellectuelles en éveil. Il redresse le perverti, moralise le dévoyé, rend l'homme vertueux.
L'homme a besoin de comprendre pour gérer efficacement la demande. Il a besoin de se sentir utile et compétent. Un mode de communication clair permet à l'homme de bien nous comprendre et de ne pas se sentir impuissant face à nos remarques ou nos questions qu'il va forcément mal interpréter.
Les besoins vitaux : la faim, la soif, l'élimination, le maintien de la température corporelle, la respiration, le logement, le sommeil, la sexualité. Ces besoins physiologiques sont les besoins dont la satisfaction est importante ou nécessaire pour la survie.
Obéir, c'est alors se comporter en toute intelligence tout en conservant une certaine liberté car l'acte d'obéissance est volontaire contrairement à l'acte soumis qui s'effectue par obligation.
Le refus d'obéir ne doit pas être interprété comme une attitude de défi ou d'opposition. Les tout-petits répètent leurs actions pour perfectionner leurs nouvelles habiletés. Ils s'exercent avec persévérance. Ils le font aussi par besoin d'indépendance et parce qu'ils comprennent encore mal les consignes.
Il faut s'expliquer et écouter, bref il faut qu'il y ait un échange. Pour se faire obéir des adolescents, il faut parfois punir. Le choix de la punition est important. L'ado doit comprendre ses erreurs mais il ne doit pas se sentir humilié ou encore infantilisé.
Conclusion. L'obéissance à l'État ne doit pas être inconditionnelle. Certes, elle est une condition nécessaire de l'ordre. Mais l'ordre doit être bousculé quand il est le faux nez de l'oppression et des injustices.
Il est juste de désobéir à une loi qui ne respecte pas les droits de l'Homme et « les convictions de la conscience ». Elles doivent être véritablement justes et équitables dans une optique d'égalité devant la loi mais aussi de justice économique et sociale pour être digne d'être respectées.
C'est en effet la crainte de la sanction qui dans l'esprit de la plupart d'entre nous fait que l'on respecte le droit, ou plutôt que le droit s'applique à nous.
À première vue, le savoir s'oppose à la croyance : savoir, c'est affirmer une vérité en s'appuyant sur des preuves objectives, des démonstrations, des raisonnements… alors que la croyance repose davantage sur la conviction intime, sur une forme d'intuition non réfléchie.
Une loi est juste à condition qu'elle soit l'expression de la volonté du peuple tout entier, c'est-à-dire de la volonté générale souveraine. Ainsi, l'obéissance à la loi n'est plus une contrainte, dans la mesure où « l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ».
Une loi juste imposera les mêmes restrictions à chacun, donc les mêmes droits et les mêmes devoirs. De plus, le droit implique l'égalité de tous devant la loi. En garantissant la liberté et l'égalité, la loi fixe les limites entre ce qui est juste et ce qui est injuste.
L'homme libre doit être doué de raison, il doit avoir la capacité de choisir, de connaître les tenants et les aboutissants de son choix. La réalisation volontaire est caractéristique de la liberté, il est possible de la justifier.
Celle-ci est indépendante de toute cause extérieure. La volonté peut donner consentement à telle ou telle chose, quand bon lui semble. Elle « est tellement libre de sa nature qu'elle ne peut jamais être contrainte ».
La liberté, le plus simplement possible peut-être définie par l'absence de chaînes. Un esclave par exemple est un homme qui n'est pas libre. L'homme libre ne peut être soumis, c'est celui qui fait ce qu'il veut, qui ne souffre d'aucune contrainte.
De façon générale, la soumission s'explique par des facteurs psychosociaux. Les individus obéissent à une personne autoritaire pour adopter un état d'agent c'est-à-dire qu'ils ne sont plus autonomes, oublient toute conscience et deviennent dépendant de la volonté d'autrui.