A la différence de l'avocat, il paraît s'intéresser à la personnalité de Meursault au point de lui confier abruptement : « Ce qui m'intéresse, c'est vous. » En fait, ce qu'il souhaite savoir c'est pourquoi Meursault a attendu avant de tirer quatre coups de feu supplémentaires sur un cadavre.
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
Même s'il en saisit immédiatement la gravité et la portée, Meursault ne peut plus rien faire pour changer ce qui s'est passé : "alors tout a vacillé". De manière symbolique, l'expression "quatre coups brefs sur la porte du malheur" fait référence aux quatre coups de feu tirés sur le mort de manière absurde.
Mais cette « merveilleuse paix » est momentanée → l'accomplissement de soi se fait, pour Meursault, contre la société : « Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine. » ...
I – Un personnage dominé par ses sensations physiques
En effet, c'est « à cause de cette brûlure » (celle du soleil) que Meursault fait « un mouvement en avant », ce qui en retour provoquera le geste de l'Arabe qui sort un couteau. Agressé par le reflet du soleil sur la lame, Meursault lève alors le revolver et tire.
Dans le roman de Camus, Meursault abat sans états d'âme un Arabe dont on ne connaîtra jamais l'identité. Non seulement l'Arabe sera-t-il mort dans l'anonymat le plus total, mais le roman de Camus donne l'impression que Meursault sera davantage condamné pour ce qu'il est plutôt que pour ce qu'il a fait.
A cause de cette brûlure, Meursault fait un pas en avant; l'Arabe sort le couteau, la lame brille au soleil et atteint de son reflet Meursault au front. Le feu gagne maintenant la mer et le ciel, et Meursault pour secouer la sueur et le soleil tire quatre fois et le tue.
Pourquoi Meursault refuse de voir l'aumônier ? En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
Meursault n'est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner .
Meursault est étranger à lui-même, il a une indifférence à tout. Il est quelqu'un de très détaché. Il n'arrive pas à mettre en mots ce qu'il ressent car il les refoule car c'est montrer qu'on est et il ne veut pas. Meursault est peut-être plus sensible qu'il ne le laisse paraître et peut-être même qu'il souffre.
Meursault sera désigné comme coupable du meurtre de l'Arabe, à travers la parodie de son procès, mais, dès le début du roman, il dénie toute culpabilité de la mort de sa mère. Demandant deux jours de congé à son patron, il se justifie : « Ce n'est pas de ma faute » (p.
Sa mort représente donc la fin de son supplice et de son traumatisme intérieur que lui infligeait la vie. Meursault espère trouver la paix – ou du moins il l'anticipe – après sa mort.
2.1 Le Soleil Renvoie à la Société
Alors que dans l'Etranger, le soleil est décrit plutôt comme un être qui en impose à l'homme et au contrôle duquel personne ne saurait échapper. Le soleil omniprésent renvoie en effet à la société.
Ce texte relativement bref prend pour point de départ un angle mort dans l'Étranger. Kamel Daoud imagine que son personnage principal, Haroun, n'est autre que le frère de « l'Arabe » assassiné sur une plage d'Alger en 1942 par Meursault, le héros indifférent de Camus.
Un procès fossé
Le protagoniste suit son procès dans une totale indifférence. Il est attentif aux interventions, aux gestes des autres, il analyse les bras de son avocat (l. 25). Le transfert de l'émotion sur ses témoins : Meursault n'éprouve aucune émotion mais Marie, Masson et Salamano sont bouleversé.
Durant son procès, Meursault devient progressivement étranger au monde social, voire étranger à lui-même – si on le juge en fonction des critères de sa vraie nature – il demeure incompris de ses juges, lui reprochant, indirectement, de ne pas même rechercher à cacher son indifférence au monde.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
Le jour du crime, Meursault veut fuir le soleil, veut fuir les femmes, et retrouver l'ombre de la source qu'il avait entrevue sur la plage. Mais l'Arabe est là, devant la source. Il le tue. On peut lire son acte avec l'hypothèse du refoulement, faire de son acte un retour du refoulé et lui donner un sens œdipien.
Comme toute autre œuvre littéraire de ce cycle camusien, l'Etranger a pour but d'inciter une réflexion profonde sur l'absurde fondamental de la condition humaine qu'il faut analyser ; afin de pouvoir le dépasser et évoluer vers une révolte positive qui débouche sur un potentiel d'humanisme.
Il se moque de l'hypothèse religieuse du pardon, car pour lui tout homme est destiné à payer lui-même ses fautes. Ainsi donc, par l'intensité de sa révolte, Meursault fait subtilement glisser l'importance qu'il donne à la vie, bien plus encore à la qualité d'une vie.
Ainsi la deuxième partie révèle-t-elle le sens du livre : Meursault est donc bien cet « étranger » aux autres qui remet en question notre façon d'être, de sentir ou de penser et dont l'existence même est intolérable parce qu'elle nous rappelle que tout est vanité.
Il est taciturne et ne ressent aucun sentiment ; son absurdité se voit aussi à travers les réponses aux questions qu'on lui pose. Il n'y même prise de conscience.
Dans le célèbre roman d'Albert Camus 'L'étranger', le héros, qui s'appelle Meursault, porte ce nom par rapport au soleil et à la mort (on peut le décomposer en 2 mots : Mort et Soleil). En effet, durant l'enterrement de sa mère, le soleil y joue un rôle important, tout comme lors du meurtre de l'arabe sur la plage.
Le personnage est aussi très simple et n'a pas de sentiments. Pour conclure, Albert Camus choisi l'adjectif « Étranger » pour définir tout le roman. Le personnage est un étranger dans l'histoire qui ne ressent rien tout au long du récit. Son comportement surprend le lecteur et il est souvent exagéré.