La comédie chez Molière a souvent pour but de dénoncer les excès ou défauts de la société, mais Les Fourberies de Scapin est une pièce de pur divertissement. Héritée de la farce et de la commedia dell'arte, cette pièce a pour objectif de faire rire le spectateur et de l'amuser, tout en critiquant.
L'engagement contre le mariage arrangé : Molière divertit mais en suggérant son point de vue . Sous le couvert de ses pièces, il dénonce le mariage forcé, les manipulations politiques, l'hypocrisie de la religion… → Dans la pièce, le public suit la cause des jeunes gens, amoureux et sincères.
Pour Les Fourberies de Scapin, Molière s'inspire du poète comique latin Térence, comme il s'est inspiré de Plaute pour l'Avare ou Amphitryon.
L'action de la pièce repose sur la mise en œuvre par Scapin d'une série de fourberies, destinées pour la plupart à rendre service à Octave et Léandre, et pour d'autres à assouvir l'envie de vengeance du valet. On admire son intelligence, mais on déplore son immoralité. Sylvestre : Valet d'Octave.
Enfin, entre senex et adulescens, Scapin, le fourbe, concocte les ruses et propose les stratagèmes : « À vous dire la vérité, il y a peu de choses qui me soient impossibles, quand je m'en veux mêler.
Résumé rapide : ruses, mariages et apparences 💍
Les Fourberies de Scapin, c'est centré sur l'histoire du valet Scapin (et son acolyte, Sylvestre) et ses interactions avec les deux maîtres Géronte et Argante. 💖 De l'amour, il y a en a dans cette pièce.
Scapin vient d'un personnage de la commedia dell'arte, Scapino, un zanni proche du caractère de Brighella, fourbe, insouciant, cupide mais avec un caractère légèrement amendé, et de son costume (habit et manteau blancs, brandebourgs verts, ou habit blanc rayé de vert).
Scapin est le valet qui aide les amoureux. Il doit aider son maître à faire accepter sa relation avec Zerbinette par son père Géronte. Il doit aussi aider Octave à faire accepter son mariage avec Hyacinte à son père, le seigneur Argante. C'est pour cette raison qu'il va inventer ses fameuses fourberies.
Scapin se conforme telles qu'elles sont exposées dans La Pratique du bien mourir (1663) : Comme je remets toutes les injures que j'ai reçues, aussi je prie un chacun de me pardonner celles que j'ai faites. Et voudrais maintenant me pouvoir prosterner devant tous, pour leur demander humblement pardon.
On serait tenté de répondre « Amen », tant l'allusion au Notre Père est évidente. Ainsi, Scapin « meurt » comme Cyrano de Bergerac, son grand frère en libertinage. Mais auparavant, il lui faut ridiculiser Géronte, une fois encore, par un chantage à la charité chrétienne.
Le dénouement satisfait tout le monde : les deux fils se marient avec celles qu'ils aiment, les deux pères marient leurs fils avec celles qu'ils leur ont choisies, Scapin a obtenu leur pardon, les deux jeunes filles retrouvent leur famille.
Ce personnage emprunte beaucoup de ses traits aux valets des comédies antiques, mais aussi au « zanni » de la commédia dell'arte qui veut régler ses comptes avec son maître. Ainsi dans cette scène, Scapin a fait croire à Géronte qu'on le cherche pour le tuer, et l'a persuadé de se cacher dans un sac.….
1 - L'influence de la commedia dell'arte et de la farce. Selon le journal Le Mercure de France , en 1736, les rôles des deux pères, Géronte et Argante, sont joués avec des masques.
Léandre est en colère contre Scapin car son père lui a dit que le valet lui avait rapporté qu'il avait fait quelque chose de mal, de pire qu'Octave.
Si Les Fourberies de Scapin n'obtinrent pas le succès escompté lors de la création, elles gagnèrent les faveurs du public après la mort de Molière, qui devait survenir brutalement deux ans plus tard dans des circonstances devenues mythiques.
Voici les défauts et qualités de Scapin. Dans les fourberies de Scapin de Molière,celui-ci ce trouve être : Rancunier,un esprit vengeur qui déteste ce faire humilier par autrui,Néanmoins il peut faire preuve de bon sens et de dévouement ! Et il n'hésite pas à prendre des risques pour ses propres intérêts !
− Caractère fourbe, disposition d'une personne à tromper autrui par des ruses perfides, odieuses. (Quasi-) synon. fourbe2(vieilli), hypocrisie, sournoiserie.
Scapin a fait une confidence à Argante qui l'a répété à Géronte. Géronte, le père de Léandre, le reproche à son fils. Léandre, furieux de l'indiscrétion de Scapin, le réprimande fortement. Scapin veut donc se venger de Géronte, à cause de qui il s'est fait réprimander par son maître Léandre.
Pour jouer un mauvais tour à Géronte dont il cherche à se venger, Scapin prétend que son fils Léandre a été capturé par des Turcs qui lui demandent une rançon en échange de sa libération. Si Géronte veut revoir son fils, il doit donner cinq cents écus aux ravisseurs.
Condamné de naissance à être un sans grade méprisable, craintif et soumis, le voilà devenu puissant et flatté, indispensable et exigeant, voilà qu'on se le dispute. Moins qu'un homme dans la vie, le voilà héros sur scène. Le nom de Scapin vient du verbe "échapper" et cela, le personnage ne l'oublie jamais.
Géronte en arrive alors à une solution particulièrement cynique, montrant à la fois la façon dont il n'hésite pas à exploiter un serviteur sans valeur à ses yeux, avec l'ordre redoublé « Il faut », et l'hypocrisie dont il est capable pour préserver son argent : « Il faut, Scapin, il faut que tu fasses ici l'action d'un ...
Mais Géronte et Argante sont de retour à Naples pour imposer à leurs fils respectifs un mariage arrangé. Heureusement, Léandre a un valet du nom de Scapin qui a plus d'une astuce dans son sac pour démêler cette double intrigue conjugale !
La scène se passe ici à Naples, porte ouverte à l'imaginaire maritime, tendue vers l'Orient. Face à deux pères autoritaires, deux fils aux amours contrariées s'en remettent au rusé Scapin, habité d'une folle énergie de revanche, double de Scaramouche, acteur italien à la vie aventureuse que Molière admirait.