Napoléon III a l'ambition de transformer Paris pour l'embellir et l'assainir d'une part, et d'autre part pour en faire une capitale politique moderne et attractive en Europe. En annexant les communes limitrophes, la ville gagne en superficie et en habitants.
Pourquoi Haussmann a-t-il été choisi ? Devenu empereur, Napoléon III cherche l'homme de la situation, capable de faire aboutir son grand dessein urbanistique pour Paris.
Assainir et aérer Paris
Afin de faciliter la circulation des hommes et des marchandises, et d'empêcher la prolifération des microbes, le baron Haussmann va procéder à la création de grandes avenues et de larges boulevards.
Séduit par le modèle londonien, la capitale britannique étant alors déjà coupée par plusieurs parcs, le baron Haussmann fait naître plusieurs grands espaces verts. À l'Est et à l'Ouest de la capitale, les bois de Vincennes et Boulogne sont aménagés et plantés sous Haussmann.
Sur le plan social, Haussmann se fait le porte-parole de la bourgeoisie industrielle : des gares et des grands axes pour faire circuler les marchandises, des appartements haussmanniens pour ceux qui en ont les moyens, Paris devient une « ville bourgeoise » qui se vide de ses classes populaires.
Il y a 150 ans, Georges Haussmann est nommé préfet de la Seine. Il entreprend alors le plus vaste chantier que Paris ait jamais connu. Au prix d'acrobaties financières qui déchaînent les critiques. Et lui vaudront sa destitution en 1870.
Un réseau de grandes percées
Lorsque Rambuteau avait percé une voie nouvelle importante en plein centre de la ville, les Parisiens avaient été étonnés par sa largeur : 13 mètres. Haussmann va reléguer la rue Rambuteau au rang de voie secondaire avec un réseau de percées nouvelles de 20 et même 30 mètres.
Il s'agit avant tout de faire circuler les flux d'hommes, de marchandises, d'air et de lumière, en réduisant la misère urbaine, afin de relier les nouveaux quartiers les uns aux autres et de désengorger le centre.
Préfet de la Seine de 1853 à 1870, il a dirigé les transformations de Paris sous le Second Empire en approfondissant le vaste plan de rénovation établi par la commission Siméon, qui vise à poursuivre les travaux engagés par ses prédécesseurs à la préfecture de la Seine, Rambuteau et Berger.
À Paris, toujours, on crée des parcs et des jardins pour faire respirer la ville et améliorer l'hygiène, comme les Bois de Boulogne et de Vincennes, ou le parc Monceau et ceux des Buttes Chaumont ou de Montsouris, et on voit apparaître de nombreux squares à l'anglaise de telle sorte que chaque Parisien se trouve à ...
Il s'agit de Georges Eugène Haussmann, protestant d'origine alsacienne qui, à 44 ans, est un fonctionnaire fidèle et zélé. Napoléon III le nomme préfet de la Seine par décret du 22 juin 1853. Il lui confie la mission de modifier l'urbanisme de la capitale française.
Explications : Q1 : Alors les problème urbains des travaux Haussmann, sont que les centres villes étaient surpeuplées, la circulation urbaine y était totalement impossible, également que les rues étaient si étroite qu'il était impossible d'y accéder.
L'Etat gagna, entre 1859 et 1867, cinq fois le montant de sa subvention à la ville, soit près de 250 millions. Les Parisiens ? Le service de la dette fut assez léger sous l'Empire, comme l'avait voulu Haussmann (31 millions par an jusqu'en 1869). Sous la III° République, il doubla à 62 millions par an.
Avec l'ingénieur polytechnicien Eugène Belgrand, Haussmann profite des travaux pour mettre en place un système d'égouts dans toutes les rues. Ils construisent 2 400 kilomètres d'égouts faisant de Paris « la capitale la plus moderne du monde » d'après l'historien Eric Anceau.
L'une des principales initiatives de Napoléon III est la révolution des transports. Six grandes compagnies de chemin de fer sont créées, la longueur des voies ferrées est multipliée par cinq. Le commerce intérieur peut alors s'épanouir dans ce qui apparaît pour la première fois comme un véritable marché national.
Ainsi, de 1853 à 1870, sous l'inspiration de l'urbanisation de la capitale anglaise, Haussmann transforme d'abord les gares de Paris puis la ville toute entière en créant des arrondissements, des grands boulevards, des axes de circulation et surtout une architecture qui est devenue un symbole.
Mais à quoi ressemblait donc la capitale avant 1850 ? Et bien, jusqu'à la moitié du XIXe siècle, Paris avait encore tout d'une ville moyenâgeuse, présentant des rues étroites, insalubres et mal éclairées. Oubliez les Grands Boulevards et larges artères qui s'articulent aujourd'hui dans la capitale…
L'histoire de Paris remonte autour de l'an 259 avant J-C, lorsque la petite tribu des Parisii fonda la ville sur la rive droite de la Seine. Ce premier peuple de pêcheurs tomba entre les mains des Romains qui fondèrent la ville de Lutèce en l'an 52 avant J-C. La ville ne prendra le nom de Paris qu'au IVème siècle.
Pas question de copier, il veut donner un nouveau souffle à la capitale, la faire rayonner et cela doit passer par un réaménagement complet du territoire, des innovations et un nouveau style architectural, unique et reconnaissable entre tous. Un projet grandiose mené entre 1852 et 1970 par la Baron Eugène Haussmann.
L'architecture haussmannienne apparaît à l'époque du Second Empire quand Napoléon III souhaite transformer Paris : le centre, qui a gardé les traces de l'époque médiévale, possède des bâtiments trop imposants pour faire passer la lumière, tandis que les rues, étroites et souvent insalubres, ne facilitent pas la ...
C'est le cas des frères Pereire. Les deux frères, proches de Napoléon III et acquis au saint-simonisme, investissent dans de nombreux secteurs économiques. Ils fondent en 1852 une banque, le Crédit mobilier.
Il faut croiser les voies, percer les rues en ligne droite, tracer des étoiles autour des grandes places, dresser des gares aux portes de la ville.
A un an des Jeux Olympiques, Paris met les bouchées doubles cet été pour se faire plus belle et plus durable. Création de pistes cyclables, végétalisation de cours d'écoles, isolation des bâtiments publics... la Ville-capitale réalisera 1 700 chantiers pour environ 180 millions d'euros.
Pour beaucoup, l'urbanisme de Paris évoque d'abord l'action du préfet Haussmann. C'est en effet à l'époque de Napoléon III que Paris a pris son visage moderne. Le grand mouvement de rénovation urbaine avait toutefois été initié par ses prédécesseurs.
Les percées Haussmanniennes servent avant tout à relier entre elles les grandes gares parisiennes. Les immeubles Haussmanniens sont majoritairement construits le long de ces percées mais également dans les arrondissements bourgeois de l'ouest parisien.