Qu'est-ce qui détermine l'exposition ? La dépendance envers la Russie pour le gaz et d'autres sources d'énergie varie considérablement d'un pays à l'autre. Les infrastructures européennes et l'offre mondiale ont fait face, jusqu'à présent, à une baisse de 60 % des livraisons de gaz russe depuis juin 2021.
Le gaz naturel est une ressource directement extraite du sous-sol. Elle provient donc de gisements souterrains ̶ des gisements qui ne se trouvent pas partout sur la planète ! Les États-Unis, la Russie, le Canada, l'Iran, le Qatar et la Norvège sont les plus grands producteurs de gaz naturel au monde.
La crise énergétique, « de mal en pis »
« Nous imposons des sanctions à la Russie pour l'étouffer financièrement. En retour, elle nous coupe le gaz sachant qu'il n'est pas aisé de compenser la baisse de ses livraisons », récapitule Bruno Cavalier, chef économiste au sein de la banque privée Oddo BHF.
L'énergéticien russe Gazprom a annoncé ce mardi l'interruption de la fourniture de gaz au groupe français en raison d'un désaccord sur leurs contrats.
Qatar: une stratégie de long terme pour le géant du gaz
Le Qatar, deuxième exportateur mondial de GNL derrière la Russie et les États-Unis, attend impatiemment son tour. En 2021, il était déjà le plus grand fournisseur de GNL de l'Europe après les États-Unis, une place qu'il entend défendre.
Le réseau français de transport de gaz naturel est exploité par deux opérateurs : le Sud-Ouest est exploité par Teréga (5 100 km de réseau), le reste du territoire par GRTgaz (32 500 km de réseau).
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
Pour se justifier, le géant gazier russe a reproché à Engie de n'avoir pas payé l'intégralité des livraisons effectuées en juillet. Côté français, une source industrielle explique qu'il s'agit « simplement » d'un « différend commercial lié avant tout à une différence d'interprétation ».
Le prix du kWh de gaz naturel en 2022 est fixé à 0,0880 € TTC au tarif B1 (Chauffage), 0,1121 € TTC au tarif B0 (eau-chaude) et 0,1121 € TTC pour le tarif Base (cuisson), en zone tarifaire 2. De nombreux fournisseurs alternatifs proposent des remises sur le prix du kilowattheure .
Les fournisseurs de gaz
Il s'agit d'Alterna, Antargaz, Butagaz, Total Direct Énergie, Dyneff, Eni, Iberdrola, Vattenfall, Énergem, Mega Énergie et EDF, qui a le statut de fournisseur alternatif pour le gaz. Outre le tarif réglementé, le fournisseur historique Engie commercialise également le gaz à prix de marché.
Coupure du gaz russe : "Cet hiver, Poutine va jouer à ouvrir et refermer les robinets", estime un expert en énergies. À partir de jeudi 1er septembre, le groupe français Engie ne sera plus livré en gaz, a fait savoir le géant de l'énergie russe Gazprom.
Quelles sont les raisons principales de ces hausses ? Commençons par la hausse des prix du gaz. Lorsque l'on regarde les prix du gaz sur les marchés de gros, on observe qu'il y a une vraie hausse depuis août 2021. Un an plus tôt, en 2020, les prix du gaz avaient baissé, parce que la demande était faible.
En 2021, environ 45% des importations de gaz naturel de l'UE provenaient de Russie. Face à la situation actuelle, la Commission européenne propose un plan, baptisé REPowerEU, visant à affranchir l'Union de sa dépendance au gaz russe d'ici à 2027. En 2021, l'UE consommait 400 milliards de mètres cubes de gaz.
En tête des exportations françaises vers la Russie, on retrouvait, en 2019, les matériels de transport (24 %), les produits chimiques, parfums et cosmétiques (21 %), les machines industrielles et agricoles (11 %), les produits pharmaceutiques (8 %) ou encore les produits informatiques, électroniques et optiques (7 %).
Mais en 1946, la loi de nationalisation a permis à ENEDIS et à GRDF d'obtenir le monopole de toutes les activités de gestion de réseau de transport et de distribution, ainsi que de fourniture de l'électricité et du gaz.
C'est la Norvège qui fournit le plus de gaz dans le pays avec 36% des entrées brutes. La Russie arrive derrière avec 17%, suivie de l'Algérie et des Pays-Bas à 8%, et enfin le Nigéria (7%) et la Qatar (2%).
L'ensemble des tarifs réglementés de gaz naturel sera supprimé le 1er juillet 2023. Pour les clients résidentiels (et les copropriétés consommant moins de 150 000 kWh ), les tarifs réglementés de gaz naturel disparaitront le 1er juillet 2023.
C'est désormais chose faite puisque depuis le 20 novembre 2019, l'ancien fournisseur historique de gaz naturel, Engie (ex-GDF), ne commercialise plus son offre de gaz naturel au tarif réglementé. C'est la première étape de la disparition des tarifs réglementés du gaz.
Chaudière ou poêle à bois
Le bois est l'énergie la plus abordable sur le marché des énergies, qu'il s'agisse de bûches de bois ou de granulés. Le poêle à bois est souvent considéré comme l'équipement de chauffage le plus économique et le plus rentable. Ce type d'installation allie performance, écologique et économies.
Le rapport explique : « La France ne respecte pas son objectif d'émissions nettes pour l'année 2021. Le principal écart vient de la moindre absorption des émissions par les forêts et les sols. Pour les secteurs émetteurs, la baisse des émissions de gaz à effet de serre reste insuffisante ».
Les gisements ne sont donc plus exploités afin de préserver l'environnement. La France n'exploite donc pas le gaz de schiste à cause de la technique d'extraction, mais plusieurs pays travaillent actuellement à l'élaboration d'une nouvelle manière de procéder sans impacter l'environnement.
Rang 1 : Russie
La Russie représente à elle seule 20 % de la production mondiale de gaz naturel et est également le plus gros exportateur. Plus de 94% de la production de gaz naturel en Russie est contrôlée par Gazprom, une société appartenant au gouvernement russe.
L'Allemagne en profite
La Russie pèse encore 14% des importations de gaz naturel liquéfié importé en Europe. Toutefois loin devant les Etats-Unis qui représentent désormais près de la moitié du GNL européen. Leurs exportations vers le vieux continent ont explosé de 150% au premier semestre, selon le GIIGNL.
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
Le gouvernement allemand va prendre 99 % de l'énergéticien afin de sécuriser l'approvisionnement énergétique du pays. Le groupe, qui fournit 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne, est asphyxié par la fermeture de Nord Stream 1.