Cicéron a dit de Socrate qu'il était «le père de la philosophie», parce qu'il a fait naître l'idée de philosophie, un discours rationnel inséparable d'un certain mode de vie.
Par la suite, une tradition a fait de Thalès de Milet le « premier philosophe », tandis qu'une autre tradition, remontant à Platon, Xénophon et Aristote, fait de Socrate le « père de la philosophie ».
Grand orateur à l'affût de toute sorte de débat, il diffuse son savoir à de nombreux jeunes Athéniens. Ses principaux élèves, Platon et Xénophon, produiront plusieurs écrits sur ses enseignements. Socrate est un penseur plein d'humour, confiant envers la nature humaine et s'appuyant tout particulièrement sur la morale.
« Comme un taon sur le flanc d'un cheval un peu mou. » C'est ainsi que Socrate résumait son rôle d'agitateur infatigable, œuvrant au sein de la cité athénienne.
Ainsi, selon Socrate, la philosophie comme manière de vivre – vivre la vie qu'il a lui-même menée et qu'il recommandait à ses jeunes disciples et aux autres interlocuteurs de vivre – c'est essentiellement s'engager, avec le plus de rigueur et de constance possible, et sans réserve aucune, à user de sa raison, en vue de ...
“Connais-toi toi-même.” “Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde.” “Dans tous les cas, mariez-vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux ; et si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme.”
- AP1 : Il faut toujours suivre ses propres principes, si on n'en a pas de meilleurs, et non les circonstances. + AP2 : Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
Et, à moi-même comme à l'oracle, je répondis qu'il valait mieux être comme je suis. La conclusion de Socrate est donc, qu'effectivement, il n'y a personne de plus intelligent que lui, et, en cherchant à réfuter l'oracle, il n'a fait que confirmer sa parole.
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C. Plusieurs amis de Socrate proposent de le défendre, mais il refuse leur aide. Acceptant la sentence, bien que se défendant de l'accusation d'impiété, il boit volontairement la ciguë.
Socrate est sage de cette sagesse humaine qui consiste à reconnaître son ignorance, alors qu'il appartient aux dieux, et aux dieux seuls, de posséder le véritable savoir. Socrate va ensuite trouver d'autres hommes politiques réputés pour leur sagesse, mais chaque fois cette prétendue sagesse se révèle pure apparence.
1La philosophie moderne commence indiscutablement avec Descartes qui en est le père fondateur ; et ce qui la caractérise par rapport à la philosophie antérieure, par exemple la philosophie scolastique, c'est ce que l'on pourrait appeler le choix d'une voie qui est celle des idées.
En revanche, d'après Platon, Socrate aurait vécu dans une grande pauvreté, et cette affirmation est confirmée par Xénophon. Ce point est également confirmé par les surnoms dont l'affublent les comiques (cf. Eupolis ou Aristophane) : le gueux, le mendiant, le va-nu-pieds, etc.
Les premières traces historiques de ce qu'on appelle la philosophie apparaissent, en Occident, dans l'Antiquité grecque, avec les penseurs présocratiques, puis avec Socrate, qu'on considère comme le véritable père de cette discipline, et ceux qui ont suivi son sillage (Platon, Aristote, les écoles socratiques).
« Dans un passage de son traité Sur la nature des dieux (I 34, 93), Cicéron présente Socrate comme le “père de la philosophie”. Or suivant une autre tradition, bien établie, le premier philosophe fut en réalité Thalès de Milet, dont la naissance précède de plus d'un siècle celle de Socrate.
Nulle part dans l'Apologie il ne déclare qu'il croit en effet aux dieux auxquels croit la cité. 16Il démontre à son accusateur Mélétos que s'il croit en des daimonia (divinités), il croit en des dieux, puisque les daimones sont des theoi (dieux) (27 ab).
Socrate est d'abord un réformateur moral; il est, en outre, l'auteur d'un grand mouvement de pensée. À ces deux titres, comme penseur et comme sage, Socrate appartient à notre récit 1. Socrate, on le sait, n'avait point d'école; il n'enseignait pas dans un lieu fermé; il ne publia point de livres.
Elle tire son nom du grec ancien peripatetikós (περιπατητικός, « qui aime se promener »), Aristote enseignant au Lycée d'Athènes en marchant avec ses élèves.
Le corps n'est qu'une sorte d'« outil » que l'homme utilise à sa guise. Donc, c'est l'âme qui commande. Socrate peut alors conclure que la partie maîtresse en l'homme, c'est bien l'âme. Dans le même dialogue, Socrate explique ce que signifie « se connaître soi-même » : c'est connaître son âme.
Socrate se défend ensuite contre les accusations récentes de Mélétos, Anytos et Lycon. Il entreprend de faire voir aux juges qu'il ne s'est jamais préoccupé de l'éducation de la jeunesse. Il montre ensuite que Mélétos se contredit quand il l'accuse d'athéisme.
En effet, la véritable raison de la quiétude socratique est ailleurs : elle vient de ce qu'il pense que la mort correspond à une expérience mais qu'elle n'est pas nécessairement un mal, et qu'elle peut être au contraire un bien pour son âme, donc pour lui-même.
Socrate, le principal protagoniste des dialogues de Platon, considère que la vérité n'est pas innée pour l'être humain mais qu'elle doit être acquise. Pour cela, nous devons d'abord prendre conscience que la plupart de nos pensées sont en fait des opinions, comme nous l'avons vu plus tôt.
Socrate considère qu'échapper au châtiment est une peine que l'on ne peut souhaiter qu'à ses ennemis car ne pas expier ses crimes est le pire des maux.
Cette accusation de corrompre la jeunesse relève de la supposition de Mélétos de vouloir rendre les jeunes gens meilleurs. Dans ce passage, Socrate est contraint dans son argumentation. Car il doit contre-argumenter la proposition que les personnes qui font du bien aux jeunes ne sont pas que les juges.
La phrase de Socrate « Connais-toi toi-même » constitue l'un des piliers de la philosophie car elle invite à comprendre comment nous fonctionnons en faisant de notre pensée, de notre être et de notre réflexion un sujet d'interrogation. La démarche de compréhension de soi mène à la compréhension du monde.