Mais les causes immédiates de la Grande Terreur, à la fois internationales et intérieures, sont nombreuses : la crainte d'une guerre prochaine et de l'existence d'un « réservoir insurrectionnel d'ennemis » a joué son rôle dans l'esprit de Staline.
Mais c'est en fin juillet 1937 que le dictateur édicte un ordre secret afin de réprimer les « éléments antisoviétiques et socialement dangereux ». C'est là le début de la Grande Terreur, appelée aussi « les Grandes Purges » si l'on y inclut les procès politiques mentionnés précédemment.
Entre août 1937 et novembre 1938, au moins 700 000 personnes sont exécutées par le pouvoir stalinien. Il s'agit du plus grand massacre d'État commis en temps de paix en Europe.
les voleurs de bétail et de chevaux, les membres de « sectes » et d'Églises. les autres personnes prétendument contre-révolutionnaires, accusées de s'être activement affairées dans les camps contre l'Union soviétique.
Dans le domaine socio-politique, l'épuration, terme utilisé au sens propre en matière physique, chimique, ou médicale, consiste en l'élimination du corps social des membres jugés indignes d'en faire partie ou considérés comme indésirables.
Staline fait face aux oppositions internes et dénonce les camarades d'hier qui pourraient mettre en péril le déroulement historique de la révolution bolchevique : les « indésirables », les « hypocrites » et les « carriéristes ». Ces indésirables encourent la prison, le goulag, ou l'exécution immédiate.
Le bilan de la répression de 1937-1938 en Union soviétique est de 750000 morts et plus d'un million de déportés, comme le rappelle Nicolas Werth, qui signe la préface de « Sandormokh ».
D'août 1937 à novembre 1938, l'ordre 00447 entraîna 820 000 condamnations. La moitié des individus, soit 400 000 environ, furent mis à mort. L'immense majorité des exécutions fut accomplie dans le plus grand secret, les familles des suppliciés n'étant pas tenues au courant de la sentence.
Staline ayant pris la succession de Lénine, il abandonne peu à peu la direction collégiale pour progressivement imposer, en s'appuyant sur la bureaucratie née lors de la guerre civile, un régime totalitaire. Le pouvoir oligarchique absolu est mis en place progressivement.
Les koulaks, considérés comme ennemis du peuple et de la Révolution, sont aussi déportés en Sibérie dans des camps de travail. Cette politique de la « dékoulakisation » débouche sur 2 millions de paysans déplacés.
Pour l'Histoire, Robespierre est resté le visage de la Terreur. "Au sein du comité de Salut public où il entre le 27 juillet 1793, Robespierre est plus puissant que jamais et s'impose incontestablement comme le premier des onze, en notoriété et en autorité.
Il a éliminé tous les opposants au régime.... ses victimes se comptabilisent en millions de morts. Son régime s'appelle la dictature du prolétariat ( qu'il contrôle ).
La Terreur se caractérise ainsi par un état d'exception destiné à endiguer militairement, politiquement, et économiquement la crise multiple à laquelle le pays est alors confronté.
La monarchie a survécu un temps, mais Louis XVI est accusé de trahison lors de l'été 1792. Cet évènement radicalise les idées révolutionnaires et la monarchie est abolie. Les massacres de septembre 1792 donnent déjà un aperçu de la Terreur qui sera mise en place l'année suivante.
Une fois qu'ils ont avoué sous la torture et au terme d'interrogatoires interminables, ces opposants, réels ou supposés comme tels, sont exécutés ou déportés au goulag, où ils sont soumis au travail forcé.
Staline crée une police politique (NKVD) chargée de surveiller et de terroriser la population. Tous les opposants supposés sont emprisonnés, exécutés ou déportés dans les camps de travail du Goulag en Sibérie où ils sont réduits à l'esclavage.
Maître incontesté de l'Union soviétique, de 1929 à sa mort, Staline est l'un des personnages marquants de l'histoire du xxe siècle. Il symbolise la lutte du peuple soviétique contre le nazisme et apparaît en même temps comme le créateur d'un régime totalitaire.
Le stalinisme est caractérisé par la mise en place d'un État policier totalitaire centralisé, l'emploi de la force et de la terreur comme mode de gouvernement, accompagnés d'un culte de la personnalité organisé autour du principal dirigeant de chaque Parti communiste.
Beria, dans un memorandum publié après sa mort, avance toutefois une autre version : Staline aurait eu une attaque pendant une réunion de travail consacrée au « complot des blouses blanches » ; l'éphémère héritier du dictateur attribue l'attaque à un empoisonnement par l'un de ses rivaux, Molotov.
Les conséquences de la Terreur sont dramatiques et s'élèvent à 200 000 victimes civiles et à 35 000 à 45 000 personnes exécutées par les tribunaux révolutionnaires. Politiquement, les projets de république sociale et démocratique seront repris par les révolutionnaires de 1848 et par les communards de 1871.
D'après les statistiques, 85 % des condamnés faisaient partie du tiers état, 8,5 % de la noblesse, 6,5 % du clergé. Mais les membres des ordres privilégiés étant beaucoup moins nombreux, le nombre des prêtres et des nobles exécutés fut proportionnellement plus élevé que celui des victimes des autres classes.
La Terreur prend fin avec la mort des principaux députés Montagnards dont Robespierre, figure de proue du gouvernement révolutionnaire, guillotiné le 28 juillet 1794. L'héritage de notre République, inaugurée dans la politique de "la Terreur", anime toujours autant de débats au sein de notre histoire politique.
Objectifs de l'invasion
la destruction de l'Union soviétique par la force militaire. l'élimination définitive de la menace communiste perçue en Allemagne. la confiscation de terres de qualité situées au sein des frontières soviétiques, le Lebensraum (« espace vital ») où installer les Allemands sur le long terme.
Nom donné à deux périodes de la Révolution française : la première Terreur (10 août-20 septembre 1792) et la seconde Terreur (5 septembre 1793-28 juillet 1794).
Komsomol (en russe : комсомол) est le nom courant de l'organisation de la jeunesse communiste du Parti communiste de l'Union soviétique, fondée en 1918 et disparue en 1991, après la dislocation de l'URSS.