Certains enfants harcèlent par mimétisme, parce qu'ils pensent que c'est un moyen d'être populaire et de faire partie d'un groupe. D'autres enfants vont adopter ce comportement pour attirer l'attention et ainsi compenser une solitude, une anxiété, un manque d'estime ou de confiance en soi.
Les enfants qui vivent des choses difficiles dans leur vie personnelle et qui apparaissent donc fragiles aux yeux de leurs camarades. “Ils sont tellement épuisés psychologiquement qu'ils ne se défendent pas”, commente Hélène Romano. Il existe aussi des enfants harcelés qui deviennent des harceleurs.
A l'issue de l'entretien avec le proviseur, plusieurs sanctions de la part de l'école sont envisageables pour condamner l'attitude d'un enfant harceleur : le blâme, l'avertissement de conduite, les mesures de responsabilisation, l'exclusion temporaire et définitive.
Gardez à l'esprit que le comportement agressif qu'adopte votre enfant est sa manière de faire comprendre quelque chose. S'il/elle ne répond pas, tentez de créer un climat de confiance avec lui/elle, de vous montrer disponible et à l'écoute pour l'encourager à se livrer.
Vous pouvez agir avec votre enfant en l'encourageant à parler de ce qu'il vit, en lui demandant ce qu'il souhaite. Vous pouvez lui expliquer que les adultes sont là pour l'aider et faire cesser les violences qu'il subit. Vous avez le droit de déposer plainte.
Lorsqu'un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.
La peur de représailles, une des causes du silence des victimes. L'une des raisons pour lesquelles les victimes ne parlent pas du harcèlement qu'elles subissent est la peur de représailles de la part de l'auteur. La victime voit ce dernier comme une personne instable, capable de tout.
Le Code pénal prévoit des sanctions sévères à l'encontre de l'auteur de harcèlement moral au sein d'un couple à l'article 222-33-2-1. En effet, il encourt des peines d'emprisonnement de 3 ans à 10 ans et d'une amende de 45 000 € à 150 000 € selon la gravité des dommages subis par la victime.
Tenir tête au harceleur
Dites non à ce qui ne vous convient pas, rappelez en quoi le propos est inapproprié dans la situation : "Stop, pas cela, ou pas ici". En tenant ainsi tête à l'agresseur, vous aurez déclenché un processus dit de "renforcement négatif", une logique qui le poussera à renoncer.
Les harceleurs suiveurs
Quelques signes qui doivent vous alerter : Un décrochage scolaire ou une baisse des résultats scolaires. Un changement soudain de comportement : agressivité envers vous par exemple. Des troubles d'ordre dépressif s'il se met à culpabiliser.
LES HARCELEURS
Afin d'affirmer son désir de puissance et d'assurance, ils désignent une victime qu'ils vont humilier et terroriser. La crainte qu'ils inspirent à leurs victimes leur permet en effet de se rassurer sur leur pouvoir et de minimiser leurs propres faiblesses.
Vous devez exprimer clairement que tel terme employé ou tel acte n'est pas tolérable, de façon calme mais avec fermeté. Cela peut sembler difficle mais c'est une façon d'imposer le respect que vous méritez et de poser des limites claires sur la façon dont on peut se comporter avec vous.
Le 3020 : un numéro d'écoute et de prise en charge au service des familles et des victimes. Le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse met à la disposition des élèves, des familles et des professionnels un numéro pour signaler les situations de harcèlement entre élèves.
Plusieurs enquêtes ont révélé que les victimes de harcèlement réunissent en général quelques caractéristiques telles qu'une faible estime de soi, de la timidité, un sentiment de faible auto-efficacité (« je ne vais pas m'en sortir »), de l'instabilité émotionnelle ou encore de la passivité.
Un élève peut se faire harceler pour diverses raisons :
– L'intelligence (le fait d'avoir des bonnes notes). – L'alimentation (anorexie, boulimie). – Couleur de peau ou de cheveux. – Handicap.
Il y a différentes raisons qui poussent les gens à harceler. Rabaisser quelqu'un te permet de te se sentir supérieur à lui, ou même plus fort. Ce sentiment de puissance te réconforte, te donne même du plaisir. Il permet de te rassurer toi-même.
Aider son enfant à s'affirmer à l'école
Tout en lui montrant votre soutien, veillez à ne pas enfermer votre enfant dans une position de victime. Soutenez-le au contraire dans son autonomie en le poussant à trouver lui-même, dans ses propres ressources, comment résoudre ce problème.
Le dialogue est la CLÉ pour lutter contre le harcèlement : suscitez l'intérêt et la curiosité pour votre enfant. Signalez les contenus, les messages, les commentaires qui portent atteinte à votre enfant. Il est possible de le faire sur plupart des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter, YouTube…).
L'harceleur a souvent tendance à laisser rapidement parler sa colère, et n'hésite pas à appliquer un rapport de force avec ses victimes. Également, la propagation de rumeurs, de moqueries ironiques, de punitions infantilisantes ou d'insultes désobligeantes peuvent être le signe d'un harcèlement moral.
Je suis au collège ou au lycée
Si vous subissez des violences verbales, physiques et/ou morales de façon répétée (bousculades, vols, surnoms méchants, insultes, moqueries, rejets…), vous êtes victime de harcèlement.
Plus le harceleur harcèle sa victime, plus sa capacité de ressentir de l'empathie diminue, et moins il mesure la gravité de ses actes. Rapport à la violence : En exerçant son pouvoir sur un individu plus faible, le harceleur comble son manque d'estime de lui-même.
Le harcèlement scolaire est le fait pour un élève ou un groupe d'élèves de faire subir de manière répétée à un camarade des propos ou des comportements agressifs. Les actes considérés comme du harcèlement scolaire sont par exemple les moqueries, les brimades, les humiliations, les insultes.
En fait, le harcèlement, c'est quand même toujours un groupe contre un sujet. Maintenant, la bascule du harcelé/harceleur est quand même fort heureusement très rare, parce que le harcelé comprend la souffrance et perçoit mieux la souffrance que celui qui harcèle.