Un paramètre important et contrôlable par les patients permet de rallonger la durée de vie des reins transplantés : il s'agit de la prise rigoureuse et sans oubli des médicaments anti-rejets. La prise irrégulière des traitements anti-rejets est une des causes majeures de pertes de greffons.
En France, 51 % des patients greffés entre 61 et 70 ans sont en vie avec un greffon fonctionnel 10 ans après la transplantation. Les données étrangères constatent un taux de survie des patients transplantés entre 70 à 84 ans de 90 % à 1 an, 65 % à 5 ans.
Le rejet de grefferejet de greffe est dû à une réaction immunitaire de l'organisme contre un corps jugé étranger.
Quelles sont les conditions pour qu'une greffe réussisse ? Il faut : D'une part, greffer un tissu ou un organe dont les caractéristiques biologiques soient les plus proches de celle du receveur : c'est la compatibilité tissulaire, D'autre part, maîtriser les phénomènes inéluctables de rejet.
Les symptômes possibles lors d'une réaction de rejet sont une sensation de faiblesse, une fatigabilité, une perte d'appétit et un état sub-fébrile. Au niveau rénal, on peut noter une diurèse diminuée, l'apparition d'oedèmes en particulier dans les jambes et une douleur au niveau du greffon.
POURQUOI ? Un des mécanismes de ce rejet est la fixation d'anticorps naturels (préformés), présents chez le receveur à l'intérieur des vaisseaux (endothélium vasculaire) du greffon. Ceci est constamment observé en xéno-transplantation qui est la greffe d'un organe provenant d'une autre espèce.
On utilise pour cela des médicaments dits « immunosuppresseurs ». Chaque patient greffé se voit administrer un traitement combinant plusieurs molécules avec différents modes d'action, qui conditionne sa survie et sa qualité de vie. La combinaison médicamenteuse est adaptée en fonction du type de greffe.
Les principaux risques concernent l'hypertension artérielle et l'athérosclérose (accumulation de graisses dans la paroi artérielle), et leurs conséquences, et en particulier l'infarctus du myocarde.
La transplantation rénale reste de loin la plus fréquente : environ 3 000 chaque année en France (3 232 en 2014). Qu'elle soit due au diabète ou à d'autres maladies, l'insuffisance rénale condamne les patients à subir régulièrement des séances de dialyse.
La différence entre transplantation et greffe est que la première est réalisée avec une anastomose chirurgicale des vaisseaux sanguins nourriciers et/ou fonctionnels, alors que la seconde est vasculaire.
Une fois le rejet diagnostiqué, comment le traiter ? Il existe des médicaments : les immunosuppresseurs. Ce sont des molécules qui touchent le système immunitaire pour empêcher toute réaction de rejet contre le greffon.
Il existe deux types de rejet : le rejet aigu, qui correspond à la réponse immunitaire décrite ci-dessus ; le rejet chronique, ou maladie chronique du greffon. Cela peut être un organe, un tissu ou encore des cellules. , qui apparaît plusieurs années après la greffe.
Un rein peut résister jusqu'à 48 heures avant que ses fonctions ne soient altérées. Un cœur a une durée de vie beaucoup plus restreinte, moins de 4 heures. Les neurones, eux, ne tiennent pas une minute. Impossible dans ce cas d'envisager une greffe du cerveau… ni de l'œil.
La durée de survie des patients dialysés varie considérablement en fonction de leur âge. Pour les patients commençant une dialyse et âgés de moins de 50 ans, le taux de survie global sur environ 1 an est de 95 %, de 80 % pour 5 ans et de plus de 50 % pour 10 ans.
On connait depuis quelques années le coût médical d'une greffe rénale en France. En gros, 80000€ l'année de la greffe, puis 20000€ par an, ce qui en fait le traitement de l'insuffisance rénale terminale le moins onéreux, tout en étant le plus efficace.
" En effet, selon le Dr Tostivint, " des mesures dites de néphroprotection reposant sur l'alimentation et l'activité physique associées à des médicaments permettent d'éviter la dialyse. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui avec l'arrivée de molécules très prometteuses de protection des reins. "
Le but de la greffe de cornée est d'améliorer la vision. La greffe de membrane amniotique consiste à greffer à la surface de l'œil une membrane prélevée sur un placenta obtenu lors d'une césarienne. Son but est de favoriser la cicatrisation de la cornée ou de calmer les douleurs liées à certaines maladies de la cornée.
Le rein est l'organe le plus couramment greffé. Suivent le foie, le coeur, les poumons, le pancréas et des parties de l'intestin. Les médecins peuvent également greffer des tissus tels que des os, des artères, des valves cardiaques, des veines, des tendons ou des ligaments.
En 1869, Jacques-Louis Reverdin (1842-1929) réalisa la première greffe de peau ; quelques années plus tard, le 7 décembre 1905, édouard Conrad (1887-1944) réussit la première greffe de cornée, si bien qu'au début du XXème siècle les chirurgiens savaient réaliser des autogreffes simples.
Pour recevoir de la moelle osseuse, il faut que le profil génétique soit compatible. Entre 18 et 35 ans, les greffons sont plus riches en cellules et permettent de réaliser des greffes qui prennent rapidement. C'est pour cette raison que l'âge limite pour donner à été baissé.
Une proposition prioritaire du greffon peut notamment être faite successivement au bénéfice des receveurs suivants : ceux dont la vie est menacée à très court terme, ▪ ceux pour lesquels la probabilité d'obtenir un greffon est très faible, ▪ les enfants.
La réussite d'une greffe dépend de la compatibilité HLA
Plus le typage HLA sera proche, plus grande sera la réussite de la greffe, car parfois le traitement antirejet ne suffit pas. En général, il faut qu'au moins 6 à 10 antigènes soient compatibles, l'idéal était une compatibilité de 6/6 ou de 10/10.
Une des principales limitations des greffes est le rejet du greffon. Cette réaction vient de la non-reconnaissance par l'organisme et son système immunitaire du tissu ou de l'organe transplanté. Le considérant comme étranger, les défenses naturelles vont le traiter comme un "ennemi".
Dans le cas des greffes de rein, cela permet d'échapper à la dialyse qui est très contraignante. Les patients retrouvent une vie quasiment normale et une liberté de mouvement. Ils peuvent reprendre une activité professionnelle.