La guerre aurait avant tout une légitimité esthétique : Voltaire la montre ironiquement comme un spectacle (champ lexical du spectacle, conception théâtrale de la guerre : « héroïque »), puis il décrit de façon très réaliste ses conséquences avec les massacres de civils.
La guerre n'a d'ailleurs pour Voltaire pas de justification du tout comme le montre les négations qui encadrent l'énoncé du motif : « dont la mémoire même ne subsiste plus », « sans savoir même de quoi il s'agit ». La guerre n'est ni juste ni injuste : elle est absurde.
Voltaire adresse dans ce chapitre 3 de Candide une critique aux rois qui règlent leurs conflits au prix de sacrifices humains épouvantables. Il dénonce la récupération de la religion pour justifier des actes barbares. Ainsi, « les deux rois faisaient chanter des te deum chacun dans son camp ».
Ce que devint Candide parmi les Bulgares. Candide rencontre alors deux hommes habillés de bleu qui lui payent à boire : avant même de s'en rendre compte, il est enrôlé dans l'armée bulgare. Voltaire montre une armée qui déshumanise les soldats en leur faisant croire qu'il vont devenir des Héros ! >
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses. Il fait ainsi l'éloge de la vérole, fléau du 16e et 19e siècle.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Candide reprend cette idée, en s'exprimant : "chacun se mit à exercer ses talents" et la petite société prend sens. La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Par ailleurs, outre l'ironie, Voltaire décide de mettre en avant les absurdités de la guerre. Dans un premier temps, il insiste sur les similitudes entre les deux armées, par exemple en disant que « les deux rois faisaient chanter des Te Deum ».
Persuadé que la fortune des nantis profite aussi aux plus démunis, il propose une des premières théories du ruissellement : réinvesties dans l'économie, les ressources des riches stimulent croissance et emploi.
Voltaire a estimé que l'État devrait avoir une religion officielle, les autres devant seulement être tolérées. Il lutte cependant contre la persécution des mécréants et des croyants d'autres religions, à commencer par les protestants. Voltaire combat pour la défense des victimes du fanatisme religieux.
Procédés littéraires : l'intertexte et l'antiphrase. Extraits célèbres : critique de la philosophie de Leibniz selon laquelle « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ; la morale finale « il faut cultiver son jardin ».
Candide retrouve finalement Cunégonde et choisit de vivre une vie simple, concluant que « il faut cultiver notre jardin ». Quel est le message de Candide de Voltaire ? Candide est une critique satirique de la philosophie de l'optimisme incarnée par le personnage de Pangloss.
A travers ce récit, on retrouve Voltaire dénonçant le fanatisme.
Voltaire était un critique virulent de la monarchie absolue qui régnait en France à son époque. Il pensait que le pouvoir devait être entre les mains du peuple et non d'un souverain absolu. Il a écrit de nombreux textes satiriques et critiques sur la monarchie et ses représentants.
Voltaire se moque de la fatuité des nobles. Il se moque aussi des idées de Leibniz, pour qui tout ce qui existe et tout ce qui se passe est forcément le mieux possible, parce que c'est Dieu qui l'a voulu et qu'il ne se trompe pas.
Il y critique le fanatisme religieux et les superstitions et prône la tolérance entre les religions.
De retour en France, Voltaire poursuit sa carrière littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la société. Au château de Cirey, en Champagne, il écrit des tragédies ("Zaïre", "La mort de César"…) et, avec moins de succès, des comédies ("Nanine").
Voltaire use d'ironie pour faire une critique de la noblesse. Le nom de famille du baron est ridicule : "Thunder-ten-tronckh". Les sonorités sont dures, il y a un côté grotesque, des sonorités anglaises aussi. La raison pour laquelle la famille est noble est absurde : "car son château avait une porte et des fenêtres".
Voltaire y découvre la monarchie parlementaire et libérale anglaise dont il tire les Lettres philosophiques (1734), éloge d'une société où s'exerce librement le progrès des arts et des sciences. En filigrane, c'est la société française qui est critiquée, ses mœurs, ses coutumes ainsi que les privilèges de sa noblesse.
La représentation, sur scène, de crimes et d'actes violents permet au spectateur de ne pas être tenté de reproduire de tels actes dans la vie réelle. Conclusion : L'art, sous toutes ses formes, peut donc être le support d'une dénonciation de la guerre et de ses atrocités.
Candide va assister à la grande bataille entre le Roi de France et le roi de Prusse travestis respectivement en roi des Abares et des Bulgares. Alors que le texte apparaît comme un éloge de l'armée et du combat, l'ironie et le réalisme en font un violent réquisitoire contre la guerre.
Candide, chassé de ce qui était pour lui le paradis, se retrouve seul et désespéré. Il est recruté de force pour entrer dans l'armée. Il devient alors malgré lui, soldat dans l'armée bulgare. Témoin des atrocités de la guerre qui oppose Abares et Bulgares, Candide décide de fuir et passe en Hollande.
B – Une critique de la société
Candide est également un conte philosophique car il critique la société de l'époque et dénonce les maux qui la rongent : le fanatisme religieux, l'esclavage, l'absurdité de la guerre…
Selon lui, le monde même créé par Dieu n'est pas parfait, mais il est la meilleure version qu'il puisse exister. C'est donc la philosophie optimiste que soutient Pangloss.
« Il faut cultiver notre jardin », dit Candide à Pangloss à la fin du célèbre conte philosophique Candide ou l'Optimiste ; Voltaire précise que le jardin d'Eden n'a pas été créé pour que l'homme trouve le repos mais pour qu'il y travaille, qu'il exerce son talent.