D'abord en raison des inégalités territoriales qui s'accroissent. Dans les départements ruraux, déjà affectés, la désertification médicale s'intensifie. Au contraire, les grandes villes attirent toujours plus, principalement en raison de leurs centres hospitalo-universitaires.
Cette baisse magistrale du nombre d'étudiants en médecine est évidemment l'une des causes principales de ce qui nous préoccupe ici. Depuis quelques années, le Numerus clausus n'a cessé d'augmenter afin de compenser le manque de médecins, jusqu'à être maintenant supprimé.
Mais il y a une explication. Ainsi, d'après l'association, 11 % des retards à l'hôpital ou en clinique seraient dus à la pratique du « rendez-vous unique ». En clair, plusieurs patients sont prévus à la même heure et ensuite, « premier arrivé, premier servi » !
Résultat : 44% d'entre eux ont déclaré refuser de nouveaux patients. La raison ? Ils en ont déjà trop pour 71%, quand 14% expliquent qu'ils comptent prochainement prendre leur retraite. 9% des médecins généralistes ont indiqué qu'ils préféraient rencontrer le patient avant de l'intégrer à leurs fichiers.
Le numerus clausus a été instauré à la demande des médecins qui voulaient limiter la concurrence, mais le chiffre initial de 8000 par an qui était suffisant à cette époque, a été diminué par les gouvernements successifs de tous bords, avec une vision bien libérale de l'offre de soins : si vous supprimez les vendeurs de ...
Car si un numerus clausus longtemps insuffisant explique en partie le phénomène, le manque de candidats est aussi en partie dû aux aspirations des jeunes générations de médecins à exercer leur métier autrement. Notamment, en ne négligeant pas leur qualité de vie professionnelle et personnelle.
Les mécanismes sont universels : ambition personnelle, absence de vision à long terme, approche financière plutôt qu'humaine, désir de domination de l'administration, corporatisme et protection des situations acquises. Les acteurs de ce désastre n'ont subi aucune remontrance, aucune sanction, aucun opprobre.
Si vous êtes loin de chez vous (éloignement géographique, vacances), vous pouvez consulter un autre médecin que votre médecin traitant. Ce médecin cochera alors la case « Hors résidence » sur la feuille de soins. Vous serez remboursé normalement.
Un professionnel de santé peut refuser ses soins, c'est la clause de conscience du médecin. C'est, pour le médecin, le droit de refuser la réalisation d'un acte médical pourtant autorisé par la loi mais qu'il estimerait contraire à ses propres convictions personnelles, professionnelles ou éthiques.
Contacter le médiateur de la CPAM
Cela passe par son compte Ameli dans l'onglet « Mes démarches », ou par courrier, en joignant le questionnaire « Difficulté d'accès à un médecin traitant », téléchargeable sur le site de la caisse.
Mais pourquoi les médecins ont-ils souvent une écriture illisible? L'explication qui revient le plus souvent est que cela est dû aux longues années d'étude avec des cours qui allaient vite. «Il fallait qu'on s'en sorte pour prendre des notes, raconte le Dr Christine Deneauve, médecin du travail.
Le serment d'Hippocrate est l'affirmation solennelle que jure les médecins occidentaux au moment de recevoir leur diplôme et visant à suivre un code strict de déontologie de la médecine dans la fonction de leur profession.
C'est le département des Hautes-Alpes qui possédait la plus forte densité de médecins pour 100.000 habitants en 2020, avec 139 médecins. A contrario, c'est la Guyane qui possède le moins de médecins par habitant, avec seulement 44 médecins pour 100.000 en 2020.
La loi du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé supprime le numerus clausus à compter de la rentrée universitaire 2020.
La problématique affecte toutes les régions en France aujourd'hui. Même en Ile-de-France, dans son zonage médecin, l'Agence régionale de santé (ARS) classe le département de la Seine-Saint-Denis et aussi la Seine-et-Marne parmi les zones les plus fragiles face à la sous-densité des médecins.
Non, il n'est pas possible de déclarer deux médecins traitants sur votre dossier.
Vos actes de biologie ; Vos arrêts de travail indemnisés ; Vos hospitalisations dans les établissements publics ou privés ; Vos transports pris en charge vers un hôpital, un centre d'examens, etc.
Le Conseil de l'Ordre national des médecins (CNOM) a enfin décidé de sévir. Désormais, il interdit – et sanctionne — explicitement dans le Code de déontologie médicale toute forme de relation sexuelle entre médecins et patients.
La mention ne figure ni sur la carte vitale ni sur l'attestation de droits. C'est votre médecin qui ajoutera la mention "Suivi Post ALD" sur vos ordonnances. Les professionnels de santé (médecins, laboratoires, pharmacies etc) ajouteront également cette mention sur vos feuilles de soins.
Elle peut également contenir les informations supplémentaires suivantes : Mention du médecin traitant déclaré Mention d'une éventuelle mutuelle santé Personne à prévenir en cas de nécessité
La déclaration d'un médecin traitant n'est pas obligatoire. Cependant, l'Assurance Maladie prévoit des pénalités pour les remboursements si vous n'avez pas de médecin traitant déclaré ou si vous n'êtes pas dans le parcours de soins : 30% au lieu de 70% pour la part Sécurité Sociale.
Le numerus clausus a été mis en place en France en 1971. Il est arrêté chaque année conjointement par la ministre des affaires sociales et de la santé et la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
"Numerus clausus" : limiter le nombre d'étudiants
Dans le cadre des études de médecine, la limitation des étudiants a été mise en place afin de répondre aux nombres grandissants de bacheliers qui s'inscrivaient dans cette filière. On l'explique notamment par l'augmentation des bacheliers en France, dès les années 60.
La DREES comptabilise les médecins « actifs », c'est-à-dire ayant déclaré au moins une activité en France au Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM). Ce concept inclut les médecins remplaçants, ainsi que ceux qui cumulent emploi et retraite ; il exclut les médecins temporairement sans activité.
Ainsi, la densité la plus forte est observée dans les régions Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et PACA, avec des niveaux compris entre 109.8 et 122.4 généralistes pour 100 000 habitants. Au niveau national, la densité moyenne est de 99 médecins généralistes pour 100 000 habitants.