Il engage le pays dans la révolution nationale et dans la collaboration avec l'Allemagne nazie. Le « régime de Vichy », qu'il dirige jusqu'en juillet 1944 , est déclaré « illégitime, nul et non avenu » par le général de Gaulle à la Libération.
Philippe Pétain
En 1914, au début de la Première Guerre Mondiale, il est colonel, mais dès 1915 il est commandant d'armée et en 1916 il est chargé du secteur de Verdun dont il dirige la défense. Nommé à la tête des armées françaises, Foch lui fut pourtant préféré comme généralissime des armées alliées en 1918.
Le 17 mai 1940, Pétain, qui a alors 84 ans, est rappelé d'urgence en France par Paul Reynaud pour occuper le poste de vice-président du Conseil dans son gouvernement. Le général Weygand est nommé à la tête des armées en remplacement du général Gamelin mais il est déjà trop tard.
Né le 24 mai 1856 à Cauchy-la-Tour (Pas-de-Calais), il fait Saint-Cyr et l'Ecole supérieure de Guerre. Général en août 1914, il participe à la bataille de la Marne. Joffre lui confie le commandement de Verdun (février 1916) où la victoire lui vaut d'être nommé chef d'état-major général.
Du vainqueur de la Grande Guerre au chef réactionnaire d'une France humiliée par l'occupant allemand, Philippe Pétain laisse une image contrastée. Dans la mémoire nationale, il incarne à la fois la victoire de 1918, la honte de l'été 1940 et les crimes de Vichy.
Le 16 juin , Paul Reynaud ayant démissionné, le président de la République, Albert Lebrun, nomme à la tête du gouvernement le maréchal Pétain, vainqueur de la guerre de 1914-1918, âgé de 84 ans. Celui-ci forme son gouvernement et décide de demander l'armistice, qui est signé le 22 juin 1940 en forêt de Compiègne.
Mais la célébrité et la gloire sourient à Pétain lorsque les premiers journalistes sont autorisés à se rendre sur le front puisqu'ils font du commandant une véritable arme de propagande : il est présenté comme un homme avec des immenses talents militaires et ils lui donnent le surnom du héros de Verdun.
Portrait officiel de Philippe Pétain ( c. 1941). Philippe Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais) et mort en détention le 23 juillet 1951 sur l'île d'Yeu (Vendée), est un militaire, diplomate et homme d'État français.
En 1945, Philippe Pétain est reconnu coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi. Il est condamné à l'indignité nationale, dégradé, privé des droits civiques et de toute décoration. Il est condamné à mort, une sentence commuée en détention à perpétuité.
Le 10 juillet 1940, le Parlement vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain pour établir une nouvelle constitution. Les premiers actes constitutionnels, publiés le 11 juillet, consacrent un régime autoritaire dénommé l'État français qui mènera une politique de collaboration avec les forces d'occupation allemandes.
Albert Lebrun est réélu président de la République. Voyage du président au Grand-Duché du Luxembourg. Albert Lebrun désigne Philippe Pétain président du conseil, après la démission de Paul Reynaud, hostile à l'armistice.
Le fort du Portalet, dans les Pyrénées-Atlantique, conçu pour défendre la route du Somport (vallée d'Aspe) est connu pour avoir servi de prison à Léon Blum, Edouard Daladier, Georges Mandel et Paul Reynaud en 1941 et 1942 puis au maréchal Pétain.
Général Joffre : 2 août 1914 , commandant en chef des armées du Nord et du Nord-Est puis « commandant en chef des armées françaises » à partir du décret du 2 décembre 1915 qui étend son autorité à l'armée française d'Orient nouvellement constituée.
Le 21 mars 1940, dans l'émotion suscitée par l'armistice entre les Finlandais et les Soviétiques, dix jours plus tôt, Paul Reynaud remplace Édouard Daladier, l'homme des accords de Munich, à la présidence du Conseil (le gouvernement français).
Albert Lebrun refuse de démissionner, mais les actes constitutionnels du 11 juillet 1940 abrogent l'article 2 des lois constitutionnelles de 1875 (Constitution de facto de la Troisième République) et chargent le maréchal Pétain d'exercer la fonction de chef de l'État, dont les pouvoirs sont redéfinis.
Après l'armistice du 22 juin 1940
Le président du Conseil, Paul Reynaud, au nombre de ces derniers, démissionne le 16 juin : le maréchal Pétain, qui le remplace aussitôt, quitte Bordeaux après l'armistice et se rend à Vichy (en zone libre) avec son gouvernement.
Le couple Pétain est alors convoyé par la route au fort de Montrouge, dans le sud de Paris, tandis que le reste de sa suite est incarcéré à la prison de Fresnes.
Il sera victime d'un accident cérébral vasculaire dans la nuit. Avant de se séparer à 1 h 35, le 13 juin, le gouvernement Reynaud est remanié. Les partisans de l'armistice s'en vont. Le socialiste Léon Blum est nommé vice-président du Conseil au côté de Georges Mandel.
Jacques Chirac est élu président de la République française en 1995 pour un mandat de sept ans, puis réélu en 2002 pour cinq ans.
S'étant acquitté de sa mission, Pétain est ensuite remplacé par Nivelle en juin 1916, chargé d'adopter une stratégie plus offensive.
Le surnom de Pétain : maréchal " Pétoche "
Lorsque les Alliés débarquent en Afrique du Nord, fin 1942, Pétain cède à toutes les demandes des nazis et condamne l'action des troupes de libération, allant jusqu'à envoyer un message à la Légion française qui se bat aux côtés des allemands.
Le président pourrait toutefois enclencher une nouvelle réforme pour tenter de faire sauter cette limitation, et ainsi briguer un troisième mandat. Pour cela, théoriquement, Emmanuel Macron doit suivre l'article 89 de ladite Constitution et proposer un texte de révision aux députés et aux sénateurs.
Il est le quatrième président français dont le mandat est interrompu par la mort — après Sadi Carnot, Félix Faure et Paul Doumer — et le seul sous la Ve République (en 2024).