La corrida moderne naît au XVIIe siècle. Issue des tournois chevaleresques, elle devient un spectacle ritualisé, objet d'un engouement populaire qui n'a guère faibli à travers les siècles.
Après l'avoir fait charger deux ou trois fois un leurre fait de toile, Francisco Romero estoque le taureau à l'aide de son épée a recibir. Par la suite, il recommence dans d'autres arènes et devient un véritable professionnel. Francisco Romero est généralement considéré comme « l'inventeur » de la corrida moderne.
Pourtant, si la corrida est née en Espagne - en 1796, le traité du matador Pepe Hillo en fixe les règles -, ses origines restent méconnues.
La corrida fait partie des spectacles de tauromachie, durant lesquels des hommes affrontent des taureaux (courses, rodéos…). Pendant la corrida, le torero, aussi appelé « matador », combat un taureau dans des arènes. Il le met à mort à la fin du combat en lui plantant une épée dans le cou.
Elle est pratiquée essentiellement en Espagne, au Portugal, dans le Midi de la France et dans certains États d'Amérique latine (Mexique, Pérou, Colombie, Venezuela, Équateur et Bolivie).
Aficionado : amateur de tauromachie, passionné de corrida. Les aficionados se regroupent au sein d'associations, les "peñas" et les "clubs taurins". Alternative : cérémonie d'investiture au cours de laquelle un torero novice, le "novillero", devient "matador de toros".
L'interdiction des corridas prononcée vendredi concerne uniquement la capitale, Mexico, mais cela pourrait ouvrir la voie à d'autres recours en justice à travers le pays.
Étymologie. De l'espagnol corrida (« course de taureaux »).
Régulièrement attaquée devant les tribunaux par des associations de défense des animaux, la corrida est toujours autorisée en France. Si notre Code pénal réprime les actes de cruauté envers un animal, elle bénéficie d'une exception législative au nom de « traditions locales ininterrompues ».
Dans la tradition taurine, le taureau gracié est considéré comme particulièrement volontaire, et pourrait lui-même transmettre son courage à sa progéniture. Après la bataille, le brave Cazatodes a donc la mission de concevoir de nouveaux petits toros, eux-aussi destinés aux corridas.
La mise en cause de la corrida
Pour ses détracteurs, la corrida est un spectacle sanguinaire qui se termine inéluctablement par la mise à mort du taureau. En Espagne, celle-ci a lieu au centre de l'arène et, au Portugal, hors de l'arène.
La corrida portugaise, comme celle qui est programmée dans les arènes Palavasiennes, a deux particularités de taille, elle se fait sans picador et sans mise à mort du taureau.
La saison des corridas en Espagne a généralement lieu entre avril et septembre avec, pour les grandes villes, une corrida par semaine (souvent le dimanche). La corrida la plus connue en Espagne est la course de taureaux dans la ville de Pampelune lors de la San Fermin.
Avec son interdiction, c'est un des derniers bastions de l'animal divertissement qui disparaît. »
La corrida est l'âme de la culture taurine millénaire. La corrida davantage qu'un spectacle est un art, culminant dans la rencontre de courage et d'honneur qui se joue dans l'arène. Ce moment figure l'engagement total qui gouverne la vie de l'artiste.
Chaque année, ce ne sont pas moins de 1 000 taureaux qui sont torturés à mort en France pour satisfaire ce rituel qui révèle l'atrocité d'une pratique qui perdure au nom de la seule coutume locale.
Un combat déloyal
Avant les corridas, les taureaux sont souvent délibérément affaiblis, et ils ne s'en sortent jamais vivants. Parfois, les taureaux se font limer les cornes afin de les désorienter, des sacs de sable sont lâchés sur leur dos et leurs yeux sont enduits de vaseline pour rendre leur vision floue.
Pour toutes ces raisons, les corridas se poursuivent année après année dans les arènes de Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Vic-Fezensac, Béziers, Nîmes ou Arles. Le chiffre d'affaires des corridas en France est estimé à 40 millions d'euros.
Les corridas, qui sont, on le sait, généralement déficitaires en France, ne survivent que grâce à d'importantes subventions municipales ou européennes.
Parce que tout en respectant l'espace dévolu à l'ombre dans l'arène et dans la vie – rien n'est plus clairvoyant que ce spectacle, allant parfois jusqu'au sordide – elle fait en sorte que ce soit la lumière qui ait toujours le dernier mot. Elle est par excellence une fête de transfiguration et de résurrection.
Le stade Campo Pequeno à Lisbonne est la maison officielle des corridas de taureaux portugaises. Le spectacle dure de Pâques à la fin de l'été, mais pas toutes les semaines. Alors vérifiez avec la billetterie si vous prévoyez d'assister.
Sans oublier le prix des taureaux de combat, dont les meilleurs sont vendus aux alentours de 10.000 euros. « Sachant qu'un taureau de quatre ans coûte 3.500 euros à élever », insiste André Viard.
Traditionnellement, le rose est associé à la bonne chance et le jaune à la mauvaise chance.