Le développement du harcèlement à l'école Les plus jeunes, entre 2 et 4 ans, peuvent commencer à adopter ces comportements pour défendre leurs biens, leur territoire et leurs amitiés. Les plus âgés, entre 4 et 6 ans, adoptent ces comportements pour menacer ou intimider les autres enfants.
Pour l'UNICEF, un enfant sur deux serait concerné par le harcèlement scolaire dès l'âge de 7 ans. Les brimades et moqueries peuvent commencer dès le plus jeune âge, allant de la mise à l'écart, déjà douloureuse, à des insultes et humiliations quotidiennes, voire, des coups.
Lorsqu'un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle alors d'harcèlement. La violence : c'est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes. La répétitivité : il s'agit d'agressions qui se répètent régulièrement.
Les actes considérés comme du harcèlement scolaire sont par exemple les moqueries, les brimades, les humiliations, les insultes. Ces actes entraînent une dégradation des conditions de vie de la victime et cela se manifeste notamment par l'anxiété, la chute des résultats scolaires et la dépression.
Bien souvent les élèves harceleurs ne réalisent pas pleinement la portée de leurs mots et de leurs actes. Certains ont eux-mêmes vécu une souffrance ou un mal-être non exprimé ou non évacué. Ils projettent alors inconsciemment sur l'autre ce trop-plein d'émotions négatives.
Les violences physiques touchent plus les garçons que les filles, mais ces dernières sont davantage concernées par les mises à l'écart. 46 % des élèves déclarent avoir été victimes d'au moins une violence de façon répétée durant l'année scolaire. Et 6,7 % des élèves signalent cinq atteintes répétées ou plus.
Le sexe, l'identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fille jugée trop masculine, sexisme), orientation sexuelle ou supposée. Un handicap (physique, psychique ou mental) Un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/bredouillement) L'appartenance à un groupe social ou culturel particulier.
L'association de lutte contre le harcèlement "Marion la main tendue" ajoute quelques symptômes, parmi lesquels: des émotions négatives persistantes (peur, horreur, colère, culpabilité, honte), une tendance à se blâmer, une diminution de l'intérêt pour les activités, une hypervigilance et des sursauts.
Si votre enfant est victime de harcèlement scolaire, il est essentiel d'écouter et de parler avec lui. Cela vous aide à savoir ce qui se passe afin que vous puissiez agir avec l'école. Des conversations calmes et attentionnées aideront également votre enfant à se sentir aimé et soutenu.
Faites le point quotidiennement avec votre enfant et interrogez-le sur ses journées à l'école et ses activités en ligne. Ne vous contentez pas de lui poser des questions sur ce qu'il fait en classe, mais demandez-lui aussi ce qu'il ressent.
Intervenir efficacement sur les situations de harcèlement. Associer les parents et les partenaire et communiquer sur le programme. Mobiliser les instances de démocratie scolaire (CVC, CVL) et le comité d'éducation à la santé, à la citoyenneté et à l'environnement. Suivre l'impact de ces actions.
Dans l'hypothèse où l'auteur est un adulte ou un élève de l'établissement scolaire, le signalement doit être fait le jour même au Procureur de la République, par téléphone ou par télécopie.
Le harcèlement téléphonique est puni par l'article 222-16 du Code pénal. Il y a harcèlement téléphonique dès lors que la victime reçoit pour la deuxième fois soit un appel malveillant, soit un sms ou un mail nuisible.
Ce numéro s'adresse également aux proches susceptibles de signaler une violence commise sur un enfant. En 2021, près de 40 000 sollicitations ont été traitées. Le 119, c'est aussi un tchat et un dispositif spécifique en langue des signes française.
Problèmes d'éducation, psychologiques, effet d'entraînement, manque d'empathie, plaisir de se sentir supérieur en rabaissant l'autre? Les raisons du harcèlement sont multiples et les effets parfois dévastateurs.
Un handicap (physique, psychique ou mental) Un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/bredouillement) L'appartenance à un groupe social ou culturel particulier.
De graves conséquences
décrochage scolaire voire déscolarisation (des études montrent que la peur des agressions expliquerait 25 % de l'absentéisme des collégiens et lycéens) ; désocialisation, anxiété, dépression ; somatisation (maux de tête, de ventre, maladies) ; conduites autodestructrices, voire suicidaires.
La violence et le harcèlement n'ont pas seulement des effets sur les élèves directement concernés, mais peuvent toucher tous les élèves d'une école. Si rien n'est fait, les incidents de violence et de harcèlement créent un climat d'anxiété et d'insécurité incompatible avec l'apprentissage.
En milieu scolaire, on distingue 4 sous-groupes d'élèves dans la sphère du harcèlement: les non-impliqués (ni victimes ni coupables, pourrait-on dire), les agresseurs, les victimes et les agresseurs-victimes, enfants ou adolescents à la fois fréquemment agressés et fréquemment agresseurs.
Le signalement, un écueil professionnel ? Les personnels de l'Éducation nationale procèdent à un signalement quand la loi les y oblige ou quand les limites de leur action leur semblent atteintes.
Suite à la réception de votre signalement, on vous dira s'il a été retenu ou non. La personne qui reçoit le signalement notera votre nom et vos coordonnées pour pouvoir communiquer avec vous. Rassurez-vous, les parents ne sauront pas qui a fait le signalement. Ces données demeurent confidentielles.
Dites non à ce qui ne vous convient pas, rappelez en quoi le propos est inapproprié dans la situation : « Stop, pas cela, ou pas ici ». En tenant ainsi tête à l'agresseur, vous aurez déclenché un processus dit de « renforcement négatif », une logique qui le poussera à renoncer.
Un élève rendu coupable de harcèlement scolaire peut être puni de 5 ans de prison et 7.500 euros d'amende. Le harcèlement scolaire toucherait près d'un élève sur cinq chaque année, soit environ 700.000 jeunes.