Pour prendre votre retraite à taux plein à 62 ans, vous devez justifier d'une durée d'assurance suffisante et avoir cotisé assez de trimestres. Faute de quoi votre pension de retraite sera minorée. Dans ce cas, le rachat de trimestres est une option à étudier.
Rentabilité de l'opération de rachat de trimestres
Le retour sur investissement est alors rapide, car le fait d'obtenir, grâce aux trimestres rachetés, une retraite à taux plein dans le régime de base va doper votre pension complémentaire (la décote prévue, qui peut excéder 20%, sera aussi annulée).
Selon le barème réglementaire du versement pour la retraite, le prix d'un trimestre pour l'option de rachat au titre du taux seul sera de 3 973 €. Le prix de 3 trimestres sera de 11 919 € (3 X 3 973 €).
Un avantage fiscal important est quand même associé aux rachats de trimestres puisqu'ils sont entièrement déductibles des revenus bruts imposables l'année du rachat. Cet avantage sera donc d'autant plus intéressant que votre taux marginal d'imposition est élevé.
Exemple : Nous gardons le même salarié né en 1954 à qui il manque 8 trimestres pour obtenir sa retraite à taux plein. Calcul de la rentabilité = 36 080 / (33 531 - 30 562) = 36 080 / 2 969 = 12,1 soit un rachat rentabilisé après 12 ans de versement de la retraite.
En rachetant 12 trimestres, vous pouvez partir avec le taux plein dès 62 ans. Vous pouvez aussi ne racheter que quelques trimestres, qui ne vous permettront pas de partir avec le taux plein, mais diminueront votre décote. En revanche, le rachat ne vous autorise pas à partir avant l'âge légal de 62 ans.
Vous pouvez bénéficier de votre retraite dès l'âge légal sans décote -(minoration définitive du montant de la retraite) si vous enregistrez le nombre de trimestres exigé. En revanche, un départ à 62 ans avec un nombre de trimestres insuffisant entraine une décote.
Ainsi, un trimestre de compensation est donné pour chaque période de 50 jours de chômage (devant avoir été indemnisée si elle a eu lieu après le 1er janvier 1980), de 60 jours de perception d'indemnités journalières versées dans le cadre d'un arrêt maladie, ou de 90 jours de pension d'invalidité perçue.
Depuis le 1er janvier 2021, la valeur d'un point Agri-Accro est de 1,2841 €. En estimant que notre salarié part à la retraite en 2022 et qu'il a accumulé 2500 points tout au long de sa carrière, il profitera d'une retraite complémentaire de 3210,25 € bruts par an, soit 267,52 bruts par mois.
Un salaire de 2 000 euros mensuel peut prétendre à environ 476,78 euros par mois. Ce qui fait un total de 1 830,77 euros comme retraite d'un ancien salarié de 2 000 euros.
La valeur du point Agirc-Arrco
Le coefficient est de plus en plus élevé à mesure que l'on approche de l'âge de la retraite. Comme pour le rachat de trimestres dans les régimes de base, il est donc plus avantageux de racheter des points quand on est jeune.
si vous êtes retraité du régime général de la Sécurité sociale : à la caisse régionale qui paie ou qui paiera votre retraite ; si vous avez déjà obtenu un rachat : à la caisse régionale qui vous a accordé ce rachat.
La retraite progressive est possible dès 60 ans, si vous réunissez 150 trimestres. Elle vous permet de travailler à temps partiel tout en percevant une partie de votre retraite. La part de retraite payée dépend de la durée de travail à temps partiel.
En effet, les rachats de trimestres pour la retraite sont déductibles fiscalement des revenus bruts imposables de l'année de rachat. Lors de votre déclaration d'impôt, vous devrez déduire de vos revenus professionnels les sommes investies pour vos rachats de trimestres.
Pour valider 1 trimestre de retraite, il faut avoir gagné au cours de l'année l'équivalent de 150 fois le Smic horaire minimum. En 2022, ce montant correspond à 1 585,5 €. Il faut avoir gagné un revenu annuel de 6342 € pour valider 4 trimestres dans l'année.
Plus vous travaillez longtemps, plus vous cotisez et plus vous améliorez le montant de votre pension de retraite de base en bénéficiant de la surcote : chaque trimestre civil complet cotisé au-delà de votre âge légal de départ à la retraite et du nombre de trimestres nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein ...
Puis-je partir ? Oui, vous pouvez partir à la retraite dès que vous atteignez 62 ans. Cependant, votre retraite n'est pas calculée au taux maximum si vous ne réunissez pas le nombre de trimestres nécessaire. Cette réduction (ou "décote") est définitive.
Les arrêts maladie ont donc un impact limité sur l'acquisition des trimestres nécessaires au départ à la retraite. Mais s'ils sont répétés ou de longue durée, ils peuvent faire baisser le montant de votre retraite.
D'autant que les 980€ évoqués ne correspondent ni au minimum contributif ni à l'allocation versée aux personnes qui ont de faibles ressources. En réalité, il s'agirait de la retraite moyenne versée aux personnes qui ont travaillé toute leur vie au smic grâce au mécanisme du minimum contributif.
Les meilleurs moments de l'année pour prendre votre retraite sont sans aucun doute le printemps et l'été.
Il est possible de percevoir un minimum de retraite sans n'avoir jamais travaillé. Les personnes n'ayant jamais travaillé peuvent percevoir l'Aspa (anciennement le minimum vieillesse) à partir de 65 ans. Cette prestation n'est pas issue des cotisations, mais financée par le Fonds de solidarité vieillesse (FSV).
Le minimum contributif est automatiquement porté à 673,76 €, en fonction du nouveau plafond des retraites personnelles passé à 1 273,76 €. Si votre retraite complémentaire est de 500 €, le montant de votre minimum contributif est déjà au maximum à 713,13 €, il reste donc inchangé.
Si vous souhaitez arrêter de travailler avant l'âge légal de 62 ans, vous ne pouvez prétendre à percevoir une pension avant d'avoir atteint ce cap. Il vous faudra donc vivre grâce à d'autres revenus ou en “consommant” votre capital. Sauf dans certains cas particuliers.
Les retraités actuels ne sont pas concernés par la réforme des retraites de 2022. La génération née du 1er juillet au 31 décembre 1961 pourrait être la première concernée, selon Les Echos.
Si vous êtes ou avez été involontairement au chômage, vous ne cotisez donc plus pour votre retraite. Toutefois, vos périodes de chômage sont prises en compte, sous certaines conditions, par l'Assurance retraite de la Sécurité sociale.