L'inflation, qui a fait du yo-yo ces mois derniers, va-t-elle enfin diminuer ? Après avoir atteint 6,3 % en février 2022, la hausse moyenne des prix à la consommation s'est finalement établie à 4,9 % sur un an, en décembre dernier, selon l'Insee. Une décélération est attendue, pour ne pas dire espérée, en 2024.
L'inflation alimentaire ralentit nettement
On risque de vivre encore avec des prix toujours en hausse en 2024 et 2025". Pour rappel, l'inflation moyenne sur l'ensemble de l'année 2022 s'est élevée à 5,2%, contre 1,6% en 2021 et 0,5% en 2020. En 2023, elle devrait s'établir aux alentours de 4,9%.
En décembre, la hausse des prix est légèrement repartie à la hausse à 3,7 % sur un an après 3,5 % en novembre, selon l'estimation provisoire publiée ce jeudi par l'Insee. L'inflation devrait néanmoins poursuivre sa décrue au cours des prochains mois.
De manière générale, le ralentissement de l'inflation devrait se poursuivre en 2024. Dans ses prévisions publiées mi-décembre, l'Insee parle d'une « désinflation en bonne voie ». L'institut s'attend à une inflation de 2,6 % sur un an en juin prochain (et à 4,9 % en moyenne annuelle en 2023, après 5,2 % en 2022).
L'inflation sous-jacente est également un indicateur très surveillé par les banques centrales de la zone euro. Sur le Vieux Continent, l'inflation, hors prix de l'énergie et de l'alimentaire, devrait s'établir à 2,7% en 2024 et 2,1% en 2025, contre 5% en 2023, selon l'Eurosystème.
En 2023, les Français ont vu les prix de l'alimentation augmenter de 11,9 % selon l'association Familles rurales. Alors, pour 2024, les Français attendent de pied ferme une baisse des prix.
Elle est redescendue aujourd'hui autour de 4 %. C'est encore trop élevé mais, selon nos prévisions, elle passerait sous les 3 % avant la fin de ce premier semestre. Et nous nous engageons, sauf choc, à ce que l'inflation revienne à 2 % - ce qui est notre objectif - d'ici à 2025 au plus tard.
L'inflation peut survenir lorsque la demande pour quelque chose est supérieure à ce que l'économie peut fournir. Par exemple, s'il y a plus de personnes souhaitant acheter une maison dans votre ville qu'il n'y a de maisons à vendre, le prix des maisons augmentera.
Dans le scénario d'une inflation à 2,5 % en 2024, il redeviendrait intéressant. « Son rendement serait positif et tout l'intérêt du gel de son taux jusqu'en janvier 2025 décidé par Bercy se vérifierait », juge le directeur du Cercle de l'épargne Philippe Crevel.
Concernant l'inflation, celle-ci ne devrait ralentir que progressivement et revenir vers 2 % fin 2025. La prévision d'inflation de la BCE pour la zone euro est ainsi de 5,4% en 2023, 3,0 % en 2024 et 2,2 % en 2025. Pour l'économie française, les perspectives sont globalement similaires.
Les « gagnants » sont ceux qui ont accès à ces liquidités surabondantes : les banques, les assurances (et réassurances), les opérateurs immobiliers, les fonds d'investissements, les fonds spéculatifs (ils ne se sont jamais portés aussi bien), les (grandes) entreprises dont le taux de rendement est supérieur à l' ...
De façon plus générale, et en résumé, l'inflation profite dans un premier temps aux matières premières, à l'immobilier locatif, au marché des actions et aux entreprises capables de transférer la hausse des prix de leurs intrants à leurs clients ou dont les revenus sont corrélés à l'inflation.
L'essentiel
L'inflation peut être causée par la demande, par les coûts et par la monnaie. Ses conséquences sont moins graves pour les pays en développement ou pour les emprunteurs, mais globalement l'inflation produit des effets négatifs en diminuant le pouvoir d'achat et en baissant le potentiel de croissance.
Ils ralentissent légèrement en 2023. L'inflation annuelle s'établit ainsi à +4,9 % après +5,2 % en 2022 et +1,6 % en 2021.
Les anticipations d'inflation sont très importantes pour les banques centrales. Elles sont considérées à la fois comme une mesure de la crédibilité de la politique monétaire à atteindre son objectif de stabilité des prix et comme un canal de transmission de la politique monétaire.
Depuis 1986, l'inflation n'a plus dépassé 4 %. Mieux, on observe une inflation encore plus modérée depuis que l'euro est la monnaie officielle. En effet, l'inflation moyenne annuelle était de 1,7 % entre 1991 et 2001 alors qu'elle est de 1,4 % depuis 2002.
En cause : les négociations avec les acteurs de la grande distribution se font une fois par an en France, "entre le 1er décembre et le 1er mars". Passé cet période, il faut donc attendre l'année suivante pour renégocier les prix, ce qui n'est pas le cas ailleurs.
Matière la plus rare du monde : Le californium 252 (métal le plus radioactif au monde) 19.590.000.000 euros le gramme ! Matière la plus rare du monde : L'antimatière (le grand gagnant, et de loin...) : 45.300.000.000 euros le gramme ! Qu'est-ce que vous achetez régulièrement qui est trop cher pour ce que c'est ?
L'inflation est favorable aux emprunteurs
Les salaires progressent en fonction des hausses des prix, mais pas les mensualités de vos emprunts. Par conséquent, le poids relatif de l'emprunt au sein des revenus décroît. La période semble donc propice à un achat immobilier.
INFLATION EN FRANCE historique et actuelle de 1901 à 2024. A fin Février 2024 l'inflation est de 2.9% par rapport à Février 2023. Sur un mois, l'inflation est de 0.8%.
Selon le cabinet de conseil AlixPartners, le prix de quatre produits alimentaires de base devrait diminuer en 2024, à savoir la farine (3%), le chocolat et le sucre (6%), et le café (10%).
Dans le détail, une fois l'inflation maîtrisée, tous les prix des produits ne réagiront pas pareil. « Plus la composante de matière première est importante dans un produit, plus il y a des chances que ça baisse.
Selon les prévisions, les prix de l'immobilier devraient continuer à baisser en 2024.
En variation annuelle, l'inflation poursuit sa décélération pour se situer à 2,3% en janvier au lieu de 3,4% en décembre 2023, soit le taux le plus bas depuis octobre 2021. De même, sa composante sous-jacente1 est revenue de 2,8% à 2,5%.
Pour résumer :
L'inflation est la hausse générale et durable des prix à la consommation et cela un impact sur le pouvoir d'achat. Le Gouvernement s'engage à protéger le pouvoir d'achat des Français, notamment des plus vulnérables !