Après une forte hausse en 2022, en 2023 les tarifs ont évolué en dents de scie avec des hausses et des baisses. Mais en 2024, il ne faut pas s'attendre une chute du prix. Le contexte géopolitique et l'économie mondiale pèsent grandement sur le secteur, ce qui impacte lourdement le pouvoir d'achat.
À quels prix s'attendre en 2024 ? Avec près de 1,76 euro le litre pour le gazole et 1,79 euro le litre pour le Sans Plomb 95 E10 en ce mois de janvier, les prix des carburants ne devraient pas baisser davantage durant les prochaines semaines.
Au mois de juin 2022, le Parlement européen a voté en faveur de l'interdiction des voitures thermiques, diesel et essence compris en 2035.
Le prix du litre se stabilise
Cette hausse du carburant est toutefois modérée. Depuis mi-octobre, le litre se stabilise en dessous de 1,80 euro en moyenne. Il ne sera donc pas encore possible de toucher l'indemnité carburant de 100 euros qui sera reconduite pour 2024.
Alors pourquoi les prix peinent-ils à baisser ? D'abord parce que dans l'Hexagone, les automobilistes roulent davantage au bioéthanol. Or, le SP95-E10, très plébiscité par les usagers de la route, a fait l'objet d'une hausse sensible de prix.
Le poids de la cotation sur les marchés
Mais le principal effet vient en fait d'un autre prix mondial, moins connu que le cours du baril de pétrole brut : la cotation à Rotterdam. Il s'agit en fait du prix du pétrole raffiné sur le marché nord-européen.
La raison vient plutôt de la situation internationale. On n'a jamais consommé autant de pétrole dans le monde. Dans le même temps, les pays exportateurs réduisent leur production. C'est un cocktail très défavorable pour l'automobiliste qui fait le plein dans une station-service.
Le gazole progresse, lui, de 0,6%. Pour rappel, depuis le 1er mars 2023 et jusqu'à la fin de l'année, les prix du gazole et de l'essence sont plafonnés à 1,99 euro dans les stations du groupe TotalEnergies.
En cause, des marges assez basses pour elles sur l'essence.
La pression de la consommation a tendance à faire monter les prix. Ajoutée à ce phénomène, la baisse de production des pays de l'OPEP+ vient mettre une pièce de plus dans la tendance haussière des prix du pétrole. Le regroupement des 23 pays producteurs a décidé en octobre 2022 de réduire l'offre.
Le diesel est en sursis, mais il reste un choix pertinent en 2024, car il convient encore aux besoins de nombreux automobilistes, notamment aux gros rouleurs. En effet, un véhicule diesel s'adresse avant tout à ceux qui ont l'habitude de réaliser de longs trajets et qui parcourent plus de 20 000 kilomètres par an.
Au 1er janvier 2021, ont été ajoutés aux véhicules non grata, les Crit'Air 4 (diesel d'avant 2006). Le 1er juillet 2023 sonnera le glas des véhicules Crit'Air 3 (d'avant 2011). Et en 2024, ce sera le tour de tous les véhicules Crit'Air 2, soit les diesels les plus récents et les essences d'avant 2011.
En fin d'année 2023, les prix à la pompe connaissaient une légère hausse. Avec un litre de SP95-E10 proposé à 1,78 euro et à 1,75 euro pour le gazole, on reste loin de. Toutefois, malgré ces quatre derniers mois de baisse, la tendance ne devrait pas se prolonger.
Autrement dit, à partir de 2035, les constructeurs et les distributeurs automobiles ne pourront plus vendre de voitures neuves à moteur thermique. Cela signe donc la fin des motorisations essence et même des hybrides tant plébiscités.
Vous l'avez sans doute constaté si vous roulez au Sans Plomb : les prix ont fortement augmenté depuis le début de l'année 2024. On est sur une augmentation de 10 centimes par litre. En janvier, le prix du litre autour de 1,75€ en moyenne en France d'après les relevés de notre partenaire Carbu.com.
C'est la loi des taux de change, et elle influence directement le prix que l'on paye à la pompe. L'Etat français a bien mis en place le 16 novembre une remise carburant, dont le montant s'élevait à 10 centimes d'euros par litre, mais celle-ci a pris fin le 31 décembre.
L'impact des grèves dans les raffineries
"La France importait près de 30% de son gazole de Russie en 2021", rappelle Olivier Gantois. Paris doit donc s'approvisionner en quantité auprès d'autres fournisseurs, moyennant un prix plus élevé.
L'augmentation du prix du carburant dans les stations coïncide avec une hausse du tarif du baril de Brent. En effet, les cours du pétrole voient actuellement un baril de Brent de mer du nord à un prix de 84,2 dollars. La semaine dernière, ce même baril valait 80,7 dollars.
Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg (au 22 juin) est en baisse avec une moyenne de 82,0 $/b en 2023 et 85 $/b en 2024 (Fig.
En 1990 le smic était de 786 euros brut, le gazole était au alentour de 0.51 euros.
Il passerait à 24 centimes en 1995. «Il ne faut pas toucher à ce différentiel, a déclaré M. Calvet; si on le réduit, il sera le plus bas d'Europe. L'Etat va ainsi freiner la protection de l'environnement et pousser les gens à consommer du gazole qui pollue plus que l'essence.
Mais son prix est-il beaucoup plus cher qu'il y a 20 ans ? Grâce aux données fournies par le ministère de la Transition écologique, on observe que le prix du litre de gazole hors taxes (HT) était de 0,32 euro en 2000 (0,85 euro TTC), pour atteindre 0,59 euro en juillet 2020, soit 1,24 euro TTC le litre.
Des prix déjà en hausse
Des prévisions qui se confirment déjà en ce début de mois de juin 2023. En effet, selon le ministère de l'écologie, le prix de l'essence SP95 a augmenté de 2,2 centimes en une semaine, contre 1,2 centime pour le diesel.
Le taux d'inflation : + 4,9 % en 2023
L'Insee publie un graphique et un tableau du taux d'inflation en France pour chaque année depuis 1991, calculé à partir de la moyenne de l'évolution des prix à la consommation de l'année. L'inflation annuelle s'établit ainsi à + 4,9 % en 2023, selon l'Insee.
Mais le gazole devrait de nouveau repartir à la hausse en cette première semaine d'avril 2023. Le litre de ce carburant pourrait ainsi augmenter d'environ 3 centimes le litre, estime auprès d'actu.fr Olivier Gantois, président de l'Ufip Énergies et Mobilités.