Madame de Clèves rentre à Paris, mais se rend compte qu'elle aime toujours le Duc de Nemours, elle veut s'enfuir de nouveau, mais son mari ne proteste. Le Duc de Nemours vole un portrait de Madame de Clèves sous les yeux de celle- ci, qui ne dit rien. Il a alors la certitude d'être aimé de la Princesse et s'en réjouit.
Epié par un espion que Clèves a dépêché sur place, de nuit, Nemours observe la princesse de Clèves alors qu'elle contemple d'un air rêveur un tableau le représentant. Il est fou de bonheur. Encouragé par cette marque d'amour, Nemours se décide à rejoindre celle qu'il aime.
Les premières réactions du public sont unanimes ” on admira sa beauté et sa parure ” Ici, l'auteure a relié par la conjonction et deux éléments visuels : l'allure de la jeune femme et sa tenue, ses bijoux, ce qu'elle a choisi de porter: ce qui peut également souligner qu'elle a bon goût.
Quand elle pensait encore que M. de Nemours voyait bien qu'elle connaissait son amour ; qu'il voyait bien aussi que, malgré cette connaissance, elle ne l'en traitait pas plus mal en présence même de son mari ; qu'au contraire, elle ne l'avait jamais regardé si favorablement ; qu'elle était cause que M. de Clèves l' ...
L'arrivée de M. de Nemours se fait avec fracas, et rend son entrée « sur scène » (et dans le roman) très théâtrale : « il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu'un qui entrait, et à qui on faisait place ».
S'en suivent de nombreuses complications qui conduisent finalement à la mort de Monsieur de Clèves. Alors libre de se remarier avec le duc de Nemours, la Princesse s'y refuse, par fidélité à la mémoire de son défunt époux et de crainte qu'une union éteigne avec le temps la passion de son amant.
En effet, il se consacre essentiellement à l'exploration des sentiments des personnages (ceux de la Princesse de Clèves, de son mari et du duc de Nemours). Des sentiments d'amour, de vertu, de désir, de jalousie, et de renoncement. Le sentiment principal étant bien sûr l'amour, omniprésent dans le roman.
Souhaitant revoir la princesse de Clèves, le duc de Nemours va retrouver le vidame de Chartres et lui avoue sa passion amoureuse.
Elle tombe amoureuse du duc de Nemours, mais leur amour serait illégitime, puisqu'elle est mariée. Afin d'éviter de le revoir elle se retire de la cour, et avoue sa passion à son mari. Celui-ci meurt de chagrin. Elle décide alors de se retirer dans un couvent.
C'est exactement ce que fait M. de Nemours : en dérobant le portrait d'une femme mariée, il prend des risques, passe une épreuve comme un chevalier : « il ne put résister à l'envie de le dérober « .
L'extrait choisi suit immédiatement une scène d'aveu particulièrement originale, que certains contemporains ont jugé invraisemblable : une femme avoue à son mari qu'elle en aime un autre pour qu'il lui permette de rester éloignée de cet homme, et donc de protéger leur mariage.
Consternée des marques de jalousie et de passion qu'elle a involontairement données à Nemours, elle se sent compromise à ses propres yeux, traîtresse à son mari et « honteuse de paraître si peu digne d'estime aux yeux même de son amant » (346).
Le Duc de Nemours et la Princesse se rapprochent à la faveur de l'épisode de la lettre (l. 159-428 ; « Monsieur de Nemours le promit au Vidame… ») Nemours se rend chez la Princesse pour la détromper au sujet de la lettre.
Quel accident fait comprendre au duc de Nemours tout l'intérêt que lui porte la princesse de Clèves ? Pendant les préparatifs des mariages princiers, la chute de cheval du duc de Nemours trouble la princesse qui n'arrive pas à dissimuler ses sentiments. Le duc de Nemours s'en aperçoit.
Ce mariage n'est plus ni pour l'un ni pour l'autre un pacte de famille parce que Clèves épouse Mlle de Chartres par passion et sans tenir compte des alliances, parce que Mme de Chartres accepte un cadet et reconnaît à Clèves ce droit à la passion.
A son mari qui ne comprend pas son retrait de la Cour, la Princesse de Clèves avoue la passion qu'elle éprouve pour un autre homme. Le Prince de Clèves, ravagé par la jalousie, meurt de chagrin.
La jalousie de Nemours
La passion de Nemours est incontrôlable : "lI ne put résister à l'envie". Il vole le portrait par jalousie : "le dérober à un mari qu'il croyait tendrement aimé".
Bref, le duc de Nemours a une telle renommée que la jeune et belle Elizabeth Ière d'Angleterre veut l'épouser, mais il ne semble pas pressé de partir en Angleterre.
Réputation et vertu sont les maîtres-mots de cette morale : il faut avant tout garder la maîtrise de soi-même et maintenir des apparences vertueuses. Cette morale est notamment incarnée par la mère de l'héroïne, Mme de Chartres. Celle-ci a consacré sa vie à l'éducation de sa fille, en particulier à sa formation morale.
Mme de Lafayette, comme d'autres auteurs de son époque, présente les passions de manière très critique, en soulignant l'incapacité de la raison à les contrôler. Les passions sont par ailleurs associées à la souffrance, voire à la mort dans son roman.
Légitimement il se place à ce titre au carrefour des alliances, sans pour autant les maîtriser : M"* de Valentinois, qui le hait, empêche en raison de leur parenté le mariage de M"e de Chartres avec le dauphin, tandis que Mme de Chartres, aidée, dans ses démarches matrimoniales, « du vidame qui était dans une grande ...
De retour de Paris, M. de Clèves lui apprend que son ami Sancerre était amoureux depuis près de deux ans de Mme de Tournon et que cette dernière avait secrètement promis à lui ainsi qu'à M. d'Estouville de les épouser. C'est seulement le jour de sa mort que M. de Sancerre apprend cette liaison secrète, confessée par M.
Parce que c'est un roman historique et que c'est un genre qui me plaît :j'aime l'Histoire, la petite histoire celle des passions et la grande Histoire , celle des alliances politiques et des chroniques de la royauté ; Ce ce roman m'a plu car il contient justement ce mélange entre les deux dimensions de l'histoire des ...
lettre de rupture adressée par Mme de Thémines au vidame de Chartres, et qu'elle lui demande, par l'intermédiaire d'un billet d'une amie, Madame d'Amboise, de lui restituer; c'est cette entreprise de restitution, et non l'envoi de la lettre, qui fait naître les problèmes en cascade, du moment où le vidame, ayant mis le ...
Le narrateur souligne le trouble amoureux du duc tout en nouant une complicité avec le lecteur, grâce à la tournure impersonnelle « il est aisé de se représenter » : « il s'en approcha avec un trouble et une émotion qu'il est aisé de se représenter. »