Le management devient toxique quand l'acte managérial lui-même, la façon de faire du manager, affectent fortement le bien-être et la performance des collaborateurs. L'issue dramatique la plus connue de la toxicité c'est le harcèlement, mais la toxicité ne se limite pas à cette situation.
Un management toxique est un style de management qui détruit la dignité, la confiance en soi ou encore l'efficacité d'un individu. Et cela, notamment par le biais de remontrances, de piques au quotidien, de discours non adaptés…
Les conséquences de cette attitude sont nombreuses : détruire la cohésion du groupe, créer des clans, perdre la motivation du personnel. Tout ceci engendre une mauvaise ambiance de travail et ralentit l'exécution du travail à accomplir.
Réagir face à un management toxique : mode d'emploi
Le plus souvent, la solution la plus simple consiste à informer son manager des conditions de travail qu'il est en train d'imposer à ses salariés. Cela consiste à faire remonter son mal-être au travail à celui-ci ou bien à un responsable RH de l'entreprise.
Un recadrage doit se dérouler en tête à tête : “Tenez-vous-en aux faits, recommande Annette Chazoule. Expliquez en quoi un comportement est gênant pour vous et pour l'équipe.” Et laissez l'emmerdeur s'exprimer.
Ignorer son chef.
"Cette option consiste à laisser dire son chef sans jamais lui répondre, tout en préparant ses munitions quand viendra le jour de l'entretien d'évaluation.
Le meilleur moyen de vous sortir de cette situation est de faire ressortir votre caractère un peu féroce en lui montrant qu'il aura beau vous proférer des menaces contre vous, vous n'avez pas peur de lui. Montrez lui tout l'apport que vous avez pour lui. Que vous n'êtes pas là contre lui mais pour lui.
Le mauvais manager a tendance à imposer son autorité. Dénué de charisme, il va donc jouer sur d'autres leviers : décisions arbitraires, sanctions. Dans son équipe, mieux vaut adopter une posture de suiveur que de faire preuve de leadership. Autonomie et prise de responsabilité ne sont pas autorisées.
Le salarié qui souhaite contester l'inégalité de traitement ou la mesure discriminatoire dont il s'estime victime peut saisir le conseil des prud'hommes afin d'obtenir, le cas échéant, un rappel de salaire ou la réparation du préjudice subi.
Un bon leader doit donc réussir à inspirer naturellement le respect, grâce à son dynamisme, son charisme et sa bienveillance. Cela passe aussi par une exemplarité au quotidien : ponctualité, bonne humeur, organisation, excellence opérationnelle… Il doit devenir un vrai modèle à suivre pour son équipe.
Sachez que les incompétents qui réussissent sont des ambitieux qui ont confiance en eux, savent se faire remarquer, maîtrisent la communication et font même du réseautage. Effectivement pour réussir, il faut avoir de l'ambition et l'incompétent l'a bien compris. Mais son ambition est la recherche des honneurs.
Pour se séparer d'un collaborateur, les entreprises recourent de plus en plus au job vacuum, methode consistant à pousser un salarié à démissionner en lui retirant ses missions. Un nom est enfin posé sur une pratique qui se répand.
Par exemple, avec un patron « autoritaire », mieux vaut être diplomate, ne pas vous opposer immédiatement à lui, même si objectivement ses idées sont mauvaises. Prenez le temps de la réflexion pour pointer les avantages, les risques de sa décision, etc.
Au travail, vous devez savoir vous montrer cordiale, mais pas trop gentille, au risque de vous faire marcher sur les pieds. Ainsi, vous ne devez pas céder à toutes les demandes de vos collègues et vous devez garder un certain pouvoir. Apprenez à dire non, à donner votre avis et à ne pas vous excuser de le faire.
Manager une équipe difficile implique de se comporter en véritable leader : en donnant un cadre, en faisant preuve d'autorité sans être tyrannique, en étant à l'écoute et proactif. Ces qualités sont d'autant plus importantes en cas de conflits ou de comportements délétères.
"Il faut évoquer les choses objectivement, en utilisant d'abord des formules impersonnelles, puis en parlant de ses propres émotions", conseille le spécialiste. Par exemple : "Je me sens stressé·e ces derniers temps", au lieu d'incriminer directement son interlocuteur : "Votre façon de fonctionner me stress".