Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle.
C'est un poème de cour destiné à divertir le public. Ronsard utilise une image banale, celle de la rose comme beauté de la femme. Mais il renverse cette banalité en personnifiant la rose. En effet, Ronsard écrit que la rose a "sa robe" et "ses beautés laissé choir".
Dans ses Odes dont est extrait le poème « Mignonne, allons voir si la rose… » publié en 1553, Ronsard s'adresse à Cassandre Salviati qu'il a rencontrée en 1545 et qui a épousé Jean de Peigne en 1546.
Son poème le plus célèbre, Mignonne, allons voir si la rose... a contribué à sa postérité d'une bien belle manière : la rosiériste Louisette Meilland a créé en 1987 une variété de rose, poétiquement nommée "rose Pierre de Ronsard".
Quand vous serez bien vieille, conclusion :
Ce sonnet se distingue d'autres poèmes amoureux par la stratégie paradoxale qu'adopte Ronsard : il peint un portrait négatif de sa belle tout en se mettant lui-même en valeur, pour la persuader de se laisser séduire.
Il les célèbre à travers des recueils de poèmes dans lesquels il exprime à la fois ses sentiments et la fuite du temps. Ronsard est tour à tour, amoureux passionné, tendre ou sensuel. A travers ses poèmes, il exprime cette multitude d'états de l'amour et loue la grâce, la beauté éphémère et l'urgence de vivre.
Ce poème est doux et fait l'éloge de la femme tout en faisant apparaître une vérité : celle de la vieillesse. J'aime beaucoup les thèmes abordés par l'auteur : la fuite du temps et cet effet de liberté incarnée par la rose, les fleurs et la nature.
Cassandre est la fille du banquier Bernard Salviati, issu d'une noble famille florentine et châtelain de Talcy, non loin de Blois. Elle avait environ quatorze ans lorsqu'elle rencontra Pierre de Ronsard, le 21 avril 1545 , lors d'un séjour de la cour au château de Blois (Ronsard, lui, avait vingt ans).
Aimée par notre communauté
Le dernier amour de Pierre de Ronsard est Hélène de Surgères. Le recueil s'appelle Amour, il contient notamment "Sonnet pour Hélène".
Ce poème est composé de trois sizains d'octosyllabes. Concernant les rimes, nous avons deux rimes plates suivies de rimes embrassées (AABCCB).
Genre littéraire caractérisé par l'expression exaltée des sentiments, des passions. 2. Ensemble des caractéristiques d'une œuvre littéraire ou artistique évoquant la poésie lyrique.
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu ceste vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil.
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait éclose Sa robe de pourpre au Soleil, N'a point perdu cette vêprée* Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au votre pareil.
Il décide de créer avec son ami et quelques autres jeunes poètes un groupe qui prendra quelques années plus tard le nom de la Pléiade. " voir la Pléiade " Leur objectif est de soutenir le français contre ses détracteurs, enrichir son vocabulaire et son style et composer des œuvres inspirées des auteurs grecs et latins.
Il a abordé de nombreux thèmes : champêtres, amoureux, philosophiques, politiques. Ses poèmes lyriques développent les thèmes de la nature et de l'amour, associés aux références de l'Antiquité gréco-latine. Il est à l'origine de La Pléiade avec Joachim Du Bellay.
Au XVIe siècle, le célèbre poète Ronsard a consacré des recueils amoureux à trois femmes, ou plus exactement à trois représentations différentes de la femme, qu'il a nommées Cassandre, Marie et Hélène. Il a en effet composé Les Amours de Cassandre puis Les Amours de Marie et enfin les Sonnets pour Hélène.
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j' étais belle.
Dans la première strophe, le poète apostrophe la destinataire (Mignonne) et établit un rapport analogique entre la rose et la destinataire à travers une métaphore filée (Sa robe de pourpre au Soleil, Les plis de sa robe pourprée) et une comparaison (son teint au vostre pareil).
Couronne de sonnets
C'est une série de quinze sonnets, dont le dernier se nomme « sonnet maître ». Le dernier vers d'un sonnet est repris à l'identique comme premier vers du sonnet suivant. Comme il s'agit d'une couronne, le dernier vers du quatorzième sonnet reprend le premier vers du premier sonnet.
Dans Les Amours, Ronsard construit la figure et le langage d'un amoureux transi, dont la plainte s'inscrit dans le sillage d'une longue tradition poétique et philosophique.
Pétrarque exprime ici l'ambivalence du sentiment amoureux en faisant cohabiter le champ lexical de la joie et celui de la douleur : « je fus atteint » (v. 3), « tourment » (v. 5), « je fus transpercé » (v. 7), « la plaie qui pénètre au-dedans de mon cœur » (v.