En 1758, de sa retraite de Ferney, Voltaire déjà âgé – il a soixante-quatre ans – pose un regard lucide mais inquiet sur le monde.
Le juif à qui appartient Cunégonde arrive et sort un poignard pour tuer Candide. Celui-ci est rapide, il sort une épée et le transperce. L'inquisiteur arrive et voit le mort, Candide le tue d'un coup d'épée.
Voltaire naît à Paris en 1694 sous le nom de François-Marie Arouet.
Voltaire semble ainsi appliquer la morale contenue à la fin de Candide : s'éloigner de la société mondaine pour travailler, cultiver son jardin, et reconstruire une petite société rurale.
Le mot « candide » vient du latin « candidus » qui signifie « blanc » et a pour second sens « de bonne foi, avec candeur, simplement ». Le choix d'un tel nom indiquerait l'innocence du héros, voire sa naïveté.
Dès le premier chapitre, en un paragraphe, Candide distingue savamment quatre degrés de bonheur : "être né baron de Thunder-ten-tronckh", "être mademoiselle Cunégonde", "la voir tous les jours", "entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre".
Les principaux thèmes de cette œuvre sont ainsi le bonheur, la justice, l'ordre du monde et la politique.
La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Le « gueux tout couvert de pustules » se révèle être Pangloss, à bout de forces, malade de la vérole et dans l'incapacité de se soigner.
fut un très bon menuisier ». Enfin, les derniers mots du conte ont l'allure d'une maxime : « Il faut cultiver notre jardin. » C'est donc ce que Candide semble avoir retiré de ses multiples aventures et il l'affirme avec l'aplomb de son bonheur.
Condamné pour des écrits satiriques contre le régent Philippe d'Orléans, Voltaire est embastillé une première fois pendant onze mois, en 1717-1718. C'est lors de son emprisonnement, qu'il rédige sa première pièce de théâtre, Œdipe, une tragédie. En sortant de prison, il prend le pseudonyme de Voltaire.
Et cela est réciproque, le coup de foudre ! Le mariage est célébré le 19 novembre 1777 à minuit en l'église de Ferney. Soutenus par les amis parisiens de Voltaire et Madame Denis, les Villette persuadent Voltaire de les suivre à Paris en le logeant dans leur hôtel particulier.
Émilie du Châtelet, grand amour de Voltaire
Dès 1727, Émilie du Châtelet commence à traduire les œuvres de Sir Isaac Newton, scientifique britannique qu'elle admire. Sa passion pour lui la rapproche d'ailleurs du philosophe François-Marie Arouet, dit Voltaire, dont elle devient l'amante.
Nos deux héros sont fait prisonniers par les Oreillons, habitants du pays, afin de répondre de leurs crimes : avoir tué deux de leurs membres et être jésuite comme le prouve le déguisement de Candide.
Le narrateur adopte donc un ton comique pour raconter des faits à la fois absurdes et violents. Il s'agit de montrer au lecteur que l'Inquisition est inhumaine et stupide.
Voltaire y met en scène l'ingénu Candide qui fera le tour du monde et finira par remettre en cause sa vision des choses. Le philosophe en profite pour dénoncer les abus de la religion et l'absurdité des thèses de Leibniz, qu'il pastiche à travers le personnage de Pangloss.
Pangloss et Candide sont arrêtés par l'Inquisition.
Candide finit par retrouver Cacambo au cours d'un dîner réunissant six rois déchus. Il apprend que Cunégonde est esclave en Turquie.
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses.
En 1755, bouleversé par le tremblement de terre de Lisbonne qui fait des milliers de victimes innocentes, il écrit son Poème sur le désastre de Lisbonne, qui l'inspire aussi dans son conte philosophique le plus célèbre, Candide ou l'optimisme.
Il y aurait dans l'optimisme un certain aveuglement, un désir borné de ne pas se focaliser sur le côté sombre de la réalité. Dans son conte, Voltaire joue d'ailleurs malicieusement à mettre sur le chemin de Candide tous les malheurs du monde, comme autant de preuves de l'inanité de sa posture philosophique.
La lecture de l'œuvre et les activités écrites et orales qu'elle suscite permettent d'exercer la raison des élèves, de développer leur esprit critique et de les armer pour la lutte contre toute forme de fanatisme, d'obscurantisme et d'intolérance.
– Un être parfait créerait un monde parfait, donc le monde est parfait. En outre, un être parfait créerait tout ce qui pourrait être créé, par conséquent tout ce qui pourrait exister existe en fait. Par conséquent, ce monde est le meilleur des mondes possibles et tout est pour le mieux.
Voltaire : le Roi Voltaire, l'Apôtre de la tolérance, l'Homme aux Calas, l'Aubergiste de l'Europe, le Malingre.