Les truffes bien nettoyées peuvent se conserver plusieurs mois dans l'alcool de préférence neutre, cognac, calvados, porto etc. Une macération trop longue des truffes dans l'alcool dénature leur goût subtil et l'alcool prend, à la longue, une odeur forte et madérisée.
Des truffes fraîches juste cavées peuvent se conserver un peu plus de temps que les truffes nettoyées, au maximum 10 jours au réfrigérateur (dans du papier absorbant) sans être nettoyées. Vous pouvez également les placer dans une boîte hermétique en plastique alimentaire.
Pour éviter ce phénomène, nous vous recommandons de les placer dans une boîte hermétique fermée et de les placer, dans la mesure du possible, dans un endroit frais et sans odeur. Ainsi, vous pourrez conserver vos truffes jusqu'à 2 semaines. A défaut, vous pouvez également les mettre au réfrigérateur.
Conserver la truffe au frais
Le frais est la meilleure solution pour conserver une truffe. Attention toutefois à la placer dans une boîte ou un bocal hermétique. Pour la protéger, enveloppez la truffe dans un papier absorbant ou du riz.
Une truffe à maturité se conserve 4 à 5 jours à l'air libre et deux fois plus au réfrigérateur et jusqu'à 20 jours sous vide.
La truffe noire, Tuber Melanosporum à un prix qui varie entre 500 à 1000 euros le kg. La truffe blanche d'Alba la plus chère, est vendue entre 5000 à 7000 euros le kg.
Pour la réhydrater la truffe d'été, il suffit de la déposer sur votre plat très chaud quelques minutes avant de servir. La vapeur du plat lui redonne le goût et la forme de la truffe fraîche.
La préparation des truffes crues
Rappée ou découpée en fines lamelles juste avant d'être servie, les truffes fraîches crues se dégustent aussi bien sur une tranche de pain avec du beurre salé, arrosées d'huile d'olive pour accompagner une salade, dans du fromage ou encore avec de la noix de Saint-Jacques.
Pour décongeler des truffes, sortez-les du congélateur, mettez-les dans un bol au réfrigérateur et laissez-les décongeler lentement pendant plusieurs heures. Vous préserverez ainsi au maximum la qualité de vos truffes.
* la stérilisation : mettre les truffes lavées dans de petits bocaux. Saler légèrement. Fermer hermétiquement et stériliser à 118°C durant 2 heures jusqu'à 40g, 3 heures de 40 à 100g.
Réhydratez vos truffes pendant 20 minutes soit dans de l'eau tiède soit dans un jus de truffe tiède. Excellente sur des pâtes al dente. Un petit conseil, une fois vos truffes réhydratées, gardez le jus, ajoutez-y de la crème liquide, salez, poivrez et servez sur vos rôtis, escalopes de veau, gratins de pommes de terre.
La congélation en pots
Pour cela, enrobez chaque truffe dans du papier aluminium avant de les mettre dans le bocal hermétique et le tour est joué. Vous pouvez aussi congeler les truffes en lamelles, découpées à l'aide d'une mandoline ou d'un couteau, puis placez-les sur une plaque en aluminium ou un papier antiadhésif.
Pour la truffe noire du Périgord, sa période de maturité se situe entre le 1er décembre et la mi-mars. La truffe blanche d'Alba aime particulièrement l'humidité : quasi introuvable en France, on la récolte essentiellement dans le nord de l'Italie (Piémont) du 1er octobre au 31 décembre.
De nombreuses truffières vous proposent de devenir propriétaire d'un ou plusieurs chênes truffiers. Comptez entre 650 et 750€ pour acquérir un arbre truffier.
Si vous vous y connaissez en arbre, les chênes truffiers sont généralement le chêne vert et le chêne pubescent. Repérez ensuite, au pied du chêne, une zone marquée, comme si la végétation y était brûlée. Généralement, c'est la truffe qui empêche le développement de toute végétation à son endroit.
En fonction du terroir truffier certaines essences d'arbres truffiers seront plus adaptées que d'autres. Ainsi on optera plutôt pour un chêne, un noisetier, un charme, un pin ou encore un tilleul. Autant que le terroir, c'est également le terrain, sa composition et sa topologie qui nous guideront vers le bon choix.
Caver demande beaucoup de minutie et de délicatesse. Il faut en effet extraire la truffe des racines de l'arbre truffier, sans l'abîmer, en cassant le moins possible de radicelles, tout en ménageant le sol où elle a poussé, afin que le mycélium puisse produire d'autres truffes, les années suivantes.
Ce sont les truies qui les repèrent à leur odeur, car la truffe noire (Tuber melanospurum) émet une substance odorante, un stéroïde, constituant majeur des phéromones des porcs mâles. On la retrouve aussi dans la sueur des hommes. Ces phéromones attirent les truies pour la saillie.
Un cochon truffier est, comme son nom l'indique, utilisé pour trouver des truffes dans le sol grâce à son odorat.
C'est pour cela qu'un animal à l'odorat plus fin est indispensable. On utilise : soit le chien, soit le cochon, soit la mouche. Toutes les races de chiens et les bâtards conviennent.
Il suffit de se rendre en forêt et dans les bois pour trouver de la truffe. On trouve ce champignon en général sous le chêne, mais aussi sous le noisetier et le tilleul. Le pin noir d'Autriche, le pin sylvestre, le charme noir, le hêtre ou encore le cèdre de l'atlas peuvent aussi cacher ces champignons rares.
Il est possible de tailler les plants à cette époque de l'année, mais uniquement les rejetons, à la base du jeune plant, sans dépasser 20 à 25% de la hauteur (notamment pour les arbres plantés dans le sud de la France). On attendra mars/avril pour une taille de formation sur des branches plus hautes.
Une constante s'établit néanmoins : le sol doit être pourvu en calcium et de nature calcaire. Le PH idéal pour la tuber mélanosporum est compris entre 7.5 et 8.5, l'uncinatum, moins exigeante, se contente d'un niveau compris entre 6.5 et 8.5.
Généralement, on procède à la mycorhization des truffiers dès la germination de la graine ou du gland pour le cas du chêne. Dans le cas où la mycorhization n'aurait pas marché, vous pouvez utiliser des produits créés artificiellement et qu'il faut inoculer dans la terre à une profondeur de 20 cm.
Conditions de culture de la truffe noire du Périgord
La truffe noire du Périgord a besoin de chaleur, d'un bon ensoleillement et d'un terrain calcaire filtrant bien spécifique, au pH compris entre 7,5 et 8,5, avec au moins 8 % de calcaire total. Un sol limono-argileux ou sablonneux, voire caillouteux, est idéal.