Voltaire, le plus mondain des philosophes, courtisan à l'aise en société, vivante incarnation de son siècle, et Rousseau le misanthrope qui cultive la solitude jusqu'à la folie de la persécution, se faisant gloire d'être pauvre et roturier : tout oppose les deux hommes.
Rousseau est, certes, un philosophe des Lumières, en raison du caractère révolutionnaire de ses idées, mais il est aussi à contre-courant de la confiance de son époque dans le progrès. Ce paradoxe qui anime l'ensemble de ses écrits s'applique à la morale, à la politique, à l'éducation et à la religion.
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
Corpus Voltaire Rousseau
Le bramin se rend alors compte qu'il serait heureux s'il était sot, mais ne voudrait pas d'un tel bonheur. Tout le monde convient alors que la raison contribue au mal-être et qu'il faut être sot pour être heureux, tout en constatant qu'ils ne souhaitent pas d'un tel bonheur.
Voltaire prend de haut la manière dont son cadet dénonce dans le Discours sur les sciences et les arts le raffinement aristocratique que lui-même chérit tant. Ami des nantis, des privilégiés et des souverains, il ne goûte pas non plus la dénonciation radicale des inégalités sociales par Rousseau.
Voltaire, le plus mondain des philosophes, courtisan à l'aise en société, vivante incarnation de son siècle, et Rousseau le misanthrope qui cultive la solitude jusqu'à la folie de la persécution, se faisant gloire d'être pauvre et roturier : tout oppose les deux hommes.
“Qui rougit est déjà coupable, la vraie innocence n'a honte de rien.” “Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien.” “J'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés.” “La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer.”
Dans l'état de nature selon Rousseau, l'homme est autosuffisant et cultive son bout de terre librement. Etre stupide, robuste et candide, l'homme naturel vit aussi dans un étatpré-moral, ne connaît ni le bien ni le mal et vit au présent, sans soucis des lendemains.
Dans Du contrat social, Rousseau soutient la thèse selon laquelle une organisation sociale « juste » repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre tous les citoyens. Ce pacte est contracté entre tous les participants, c'est-à-dire l'ensemble exhaustif des citoyens.
Ses idées. Voltaire a plaidé pour la tolérance et l'égalité, et contre le fanatisme et la noblesse. Pendant toute sa vie il a lutté contre l'injustice et l'intolérance. En effet, Voltaire s'est battu pour la tolérance, il a utilisé Dieu pour dire qu'il faut se respecter même si nous sommes différents.
Rousseau participe à la querelle des bouffons, où il défend la musique italienne contre la musique française. En 1755, il publie le Discours sur l'Inégalité, où il défend l'idée de la bonté naturelle de l'homme qui est corrompu par une société injuste et inégalitaire.
Le contrat social est nécessaire selon Rousseau lorsque les besoins sont supérieurs à ce que chaque homme peut faire pour y subvenir par lui-même. Pour survivre il leur faut alors s'unir et « agir de concert ».
Diderot et d'Alembert font donc appel à plusieurs collaborateurs dont les auteurs connus: Montesquieu, Voltaire, Rousseau. À l'époque, d'Alembert est responsable des mathématiques et Diderot gère l'histoire et la philosophie.
Mouvement littéraire, culturel et philosophique du XVIIIe siècle, les Lumières sont incarnées par des philosophes comme Rousseau, Montesquieu ou Voltaire. Leur but : la connaissance, l'égalité, la liberté face à la superstition, l'intolérance et la tyrannie.
Voltaire, philosophe engagé Le courant philosophique des Lumières traverse le xviiie siècle, remettant en cause les fondements des systèmes politiques, notamment du royaume de France : monarchie de droit divin, concentration des pouvoirs, intolérance religieuse.
Pour le philosophe anglais du 17e siècle Thomas Hobbes, l'homme est un loup pour l'homme et naît mauvais.
La capacité de tous les hommes d'être une menace pour chacun les rend égaux. Or leur plus puissant désir est de se conserver. Il faut donc sortir de l'état de nature pour satisfaire la passion fondamentale de cette même nature.
L'amour propre n'est, pour Rousseau, qu'« un sentiment relatif, factice et né dans la société, qui porte chaque individu à faire plus de cas de soi que de tout autre, qui inspire aux hommes tous les maux qu'ils se font mutuellement et qui est la véritable source de l'honneur. »
"Je ne sais où va mon chemin mais je marche mieux quand ma main serre la tienne." "Je t'aime parce que tout l'univers a conspiré à me faire arriver jusqu'à toi". "Il n'y a rien de plus précieux en ce monde que le sentiment d'exister pour quelqu'un." "Il n'y a qu'un bonheur dans la vie, c'est d'aimer et d'être aimé."
“Voltaire et ses amis” (autour de la table à Ferney ; à partir de Voltaire, dans le sens des aiguilles d'une montre : Diderot, Pater Adam, Condorcet, d'Alembert, l'abbé Mauri, La Harpe).
À travers ce personnage, Voltaire se moque de la science. Sa philosophie, qui peut se résumer à une phrase : « Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles », est une satire de celle de Leibniz, qui ne saurait se résumer de la sorte.
Jean-Jacques Rousseau est né le 28 juin 1712 à Genève, petite république indépendante ; sa mère, fille d'un pasteur protestant, meurt à sa naissance ; son père est maître horloger.