Le Tartuffe de Molière dénonce l'hypocrisie religieuse, les faux dévots, c'est à dire ceux qui détournent la religion pour servir leurs intérêts personnels. Néanmoins, il est difficile de ne pas voir dans cette pièce une critique de la religion également.
Le sujet du premier Tartuffe avait un dénouement qui ne pouvait pas être celui du Tartuffe de 1669. Au départ, un gros homme dévot profite de l'ascendant qu'il exerce sur un homme pour s'opposer au mariage de son fils et pour séduire sa femme. Mais grâce à l'habileté de cette femme, il est démasqué.
Orgon apparaît comme un homme ridicule tout occupé à penser à Tartuffe. Le personnage de Dorine se montre très ironique. C'est une servante, mais elle n'hésite pas à se moquer de son maître (très souvent le cas dans les comédies de Molière). Dorine exagère la maladie d'Elmire : "souffrir la saignée".
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
Tartuffe (ou Tartufe), est l'emploi comme nom commun (1669) de Tartuffe, nom du personnage éponyme de la célèbre comédie de Molière (1664). L'auteur emprunte ce nom à la Comédie italienne, où un personnage a le surnom de Tartuffo, proprement « truffe » (XVIe siècle).
Tartuffe réussit à le manipuler en singeant la dévotion et a réussi à devenir son directeur de conscience. Cet aventurier se voit proposer la fille de son bienfaiteur en mariage, en même temps qu'il tente de séduire Elmire, beaucoup plus jeune que son mari.
L'archevêque de Paris accuse la comédie de salir l'image des croyants et celle de la dévotion. Molière, mettant en scène les méfaits d'une dévotion hypocrite, est alors censuré et doit retravailler son œuvre.
De plus, Tartuffe séduit Elmire en lui faisant des compliments, à tel point qu'il la divinise. En effet, Tartuffe dit que sa «splendeur» est plus «qu'humaine» et que ses «regards » sont «divins».
Tartuffe symbolise l'hypocrisie religieuse qui sert de masque pour toutes sortes de turpitudes : il s'introduit dans la maison d'un riche bourgeois, Orgon qui, subjugué par la foi affichée du personnage, le recueille, l'héberge, lui accorde toute sa confiance...
Tartuffe, faux dévot chrétien, se réclamait de la même morale que ceux qu'il prenait de haut. Aujourd'hui, ceux qui pratiquent le signalement moral ne se font pas les champions d'une morale populaire ou universellement admise, mais très souvent cherchent à imposer de nouvelles normes.
Le maître de la maison, Orgon, est absent de la scène. Par son absence dès le début de la pièce, Orgon est symboliquement privé d'autorité, et en effet, il ne peut pas en avoir, car on verra qu'il est manipulé par Tartuffe.
Faux dévot,
personne qui affecte hypocritement une dévotion outrée.
Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées. Par ces vers Tartuffe entend compléter l'image qu'il veut donner de lui-même, celle d'un parfait dévot, et achève ainsi de se présenter à nous comme le parfait hypocrite que nous attendions.
Damis est d'un tempérament impétueux et colérique. Cependant, il respecte son père et se laisse chasser, maudire et déshériter sans répliquer. C'est la mère d'Orgon. Elle apparaît seulement trois fois dans la pièce.
préface) Cléante est l'homme de bien que Molière a voulu opposer à Tartuffe, mais il est vrai aussi que dans la pièce, il est le raisonneur, qui veut raisonner Orgon aussi bien que Tartuffe.
En ce 5 août 1667, c'est la plus inattendue des surprises. Molière donne son "Tartuffe" devant une salle comble au Palais-Royal. Oui, dans son théâtre du Palais-Royal et pourtant la pièce est encore interdite.
On met souvent en avant le personnage de Tartuffe, mais la pièce , c'est l'histoire d'une crise familiale déclenchée par un père aveuglé par un homme qui le manipule. Avec un fanatisme qui va le pousser à tout faire éclater. Jusqu'à déshériter son fils et vouloir marier sa fille de force…
Tartuffe a été écrite par Jean Baptiste Poquelin dit Molière et présentée pour la première fois le 12 mai 1664 dans le cadre des "plaisirs de l'île enchantée" à Versailles. Molière y dénonce l'hypocrisie religieuse et les menaces qu'elle inflige à la société.
Ici, c'est assez de montrer que Molière, en nous divertissant, pense et nous fait penser qu'il faut être vertueux, non-seulement par intérêt, mais pour la vertu même et pour Dieu qui nous la commande ; non-seulement pour nous, mais pour tous ceux qui nous entourent et dont nous sommes, responsables.
Le Tartuffe est une comédie en cinq actes et en alexandrins écrite par Molière et créée de 1664 à 1669. La pièce a connu plusieurs remaniements du fait de son interdiction par le roi.
Mais Molière poursuit un second objectif. En plus de plaire, il s'agit d'instruire, à travers une véritable leçon de morale adressée au public.
Le classicisme, courant majeur à partir des années 1660, alors que Louis XIV règne à la cour. Le Tartuffe (1669) est une comédie de moeurs qui s'adresse à la raison et à l'équilibre de chacun. Elle s'attaque à l'hypocrisie et a la fausse dévotion tout en faisant rire.