Elle permet de lier phoniquement et sémantiquement des qualités ou caractéristiques tenant du propos afin d'en renforcer la teneur ou la portée sur l'interlocuteur. L'allitération a une forte fonction d'harmonie imitative ; en ce sens elle peut être considérée comme un type d'onomatopée (voir le vers de Jean Racine).
L'allitération et l'assonance sont des jeux de sonorités qui créent un rythme ou une musicalité. Elles peuvent entre autres permettre d'imiter un son dont il est question dans un texte, ou évoquer des images ou des émotions.
L'allitération est la répétition d'une ou plusieurs consonnes. On considère qu'il y a répétition lorsque le son apparaît au moins trois fois de manière assez rapprochée. Cette figure de style, qui joue sur la sonorité des mots, vise à imiter un son ou à suggérer une idée, une image, une sensation.
Même chose m'arrive à l'égard des sociétés et des hommes. » Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe. Ici, l'allitération en « m » permet de montrer les regrets exprimés par l'auteur. 👉 « Triton trottait devant, et tirait de sa conque, des sons si ravissants qu'il ravissait quiconque. » Victor Hugo, Les Misérables.
L'assonance opère une transformation phonique et vocalique (voyelles) exclusivement, à l'identique. On ne tient compte que des sons ou phonèmes, contrairement à l'allitération : « Lève, Jérusalem, lève ta tête altière » (Jean Racine), il s'agit ici d'une assonance en /è/ et non de la répétition du morphème.
Le son provoqué à l'oreille par la répétition de la consonne "r" est en phase avec l'image d'un loup agressif et dangereux. On imagine un "r" aussi acéré que les dents du fauve. Nous pouvons aller plus loin : l'harmonie imitative est une assonance ou une allitération qui rejoint par le son ce dont parle le texte.
Pour se souvenir de la différence entre ces deux figures de style : assonance se finit par la voyelle -e, et concerne les voyelles. allitération finit par la consonne –n, et concerne les consonnes.
Souvent également, les sonorités produites cherchent à créer un effet pour illustrer ce dont parle l'auteur, et le présenter de façon plutôt positive (sons doux en [m], [n], [l]) ou négative (sons durs en [k], [p], [r]…). => allitération en [p] => son dur pour évoquer des plantes agressives.
assonance
1. Répétition d'un même son vocalique dans une phrase (par opposition à allitération). 2. Rime réduite à l'identité de la dernière voyelle accentuée (exemple : sombre, tondre ; peintre, feindre ; âme, âge).
L'assonance est l'emploi répété d'une même voyelle ou semi-voyelle (son vocalique) dans un ensemble de mots rapprochés. Cette figure de style peut créer différents effets, par exemple imiter ou évoquer un bruit caractéristique ou viser une certaine musicalité.
Répétition d'une consonne ou d'un groupe de consonnes dans des mots qui se suivent, produisant un effet d'harmonie imitative ou suggestive (par exemple « De Ce Sacré Soleil dont je Suis deSCendue » [Racine]).
Un signal sonore « régulier » est périodique. Il a un motif élémentaire qui se répète pendant un temps qui est toujours le même. Un signal sonore qui n'est pas périodique n'a pas de motif. La durée d'un seul motif s'appelle la période (de symbole T, exprimée en seconde).
L'assonance est la répétition de phonèmes/sons vocaliques (= voyelles) dans un groupe de mots. Chutes à terre elles fussent demain. » → assonance avec la répétition du son [u]. Pour parler d'allitération ou d'assonance il est nécessaire que ces sons soient répétés au moins trois fois et de manière rapprochée.
Ainsi l'hexasyllabe est un mètre simple de 6 syllabes. L'heptasyllabe est un mètre simple de 7 syllabes.
Faire une assonance signifie répéter dans une phrase ou un vers le même son vocalique (son créé par les voyelles) dans des mots rapprochés. Les voyelles et les phonèmes vocaliques (on, un, en, etc. ) peuvent tous servir à faire des assonances, sauf le e muet.
L'allitération est la répétition d'une ou plusieurs consonnes dans une suite de mots. La plus célèbre allitération nous vient du théâtre : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » s'interroge Oreste dans Andromaque de Racine (Acte V, scène V).
1. Groupe de vers formant une unité et s'ordonnant de manière à présenter une correspondance métrique avec un ou plusieurs groupes semblables. 2. Première des trois parties lyriques de la tragédie grecque chantées par le chœur.
La répétition peut être considérée comme une faute de style, mais elle peut aussi véhiculer et mettre en valeur une idée. Elle crée un rythme, et renforce l'idée, la sensation, l'émotion.
L'allitération est couramment utilisée en poésie, mais est également connue en prose, particulièrement pour des phrases courtes ou dans les romans poétiques. Elle est proche du virelangue et du tautogramme. « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »
Une anaphore consiste à répéter un ou des mot(s) identique(s) au début ou à la fin de vers ou de phrase.
En France, le courant est fréquemment appelé musique répétitive, et désigne plus spécifiquement l'ensemble des œuvres utilisant la répétition comme technique de composition.
L'allitération est la répétition d'un même son consonne. C'est à dire la répétition de son tel que « p », « k », « t », « m », « s », « f » etc.
L'antiphrase (substantif féminin), du grec antiphrasis, de anti- préfixe (« contre ») et phrasis (« action d'exprimer par la parole »), est une figure de style qui consiste à employer, par ironie ou par euphémisme, un mot, une locution ou une phrase, dans un sens contraire à sa véritable signification.
Une figure de style, du latin figura, est un procédé d'écriture qui s'écarte de l'usage ordinaire de la langue et donne une expressivité particulière au propos. On parle également de figure rhétorique ou de figure du discours.