Caractéristiques du doute cartésien : Le doute cartésien est radical (il s'exerce sur tout), volontaire, méthodique et momentané. Son but est de purifier le jugement, de débarrasser chacun de nous des préjugés qui entravent la pensée, de libérer les hommes des sens qui piègent l'homme.
La méthode de Descartes, reposant sur l'intuition rationnelle et la déduction, ne serait rien sans le doute : – Le doute cartésien n'est pas sceptique, mais méthodique. Nécessaire pour balayer les fausses opinions et parvenir à l'évidence, il consiste à suspendre provisoirement tout ce qui n'est pas certain.
Cette hypothèse n'est plus une raison, mais un moyen de douter. Mais cela même révèle la nature du doute cartésien. Il émane, avant tout, de notre volonté, il consiste dans la suspension volontaire de notre jugement. Il n'est pas sceptique mais méthodique.
C'est ce procédé du doute qui permet à Descartes d'aboutir, dans les Méditations métaphysiques, au cogito. C'est aussi lui qui prouve, de façon empirique (et non par une démonstration logique), l'existence de notre liberté (Les Principes de la philosophie, I, 39).
Le doute méthodique fut élaboré par Descartes. Dans cette théorie, il était préférable de douter de tout, tout en parvenant à trouver des vérités dites indubitables telle: "je pense, donc je suis". Le doute, est donc essentiel dans la vie courante et dans la philosophie, afin de raisonner et de juger correctement.
Dans sa version antique, le principal objectif du scepticisme n'est pas seulement de nous faire éviter l'erreur, mais de nous faire parvenir à la quiétude (ataraxie), loin des conflits de dogmes et de la douleur que l'on peut ressentir lorsqu'on découvre de l'incohérence dans ses certitudes.
Le doute sceptique a pour unique fonction de libérer l'homme de tout jugement, car les sceptiques ne croient pas que l'homme puisse atteindre une vérité quelconque. Il est systématique, et permanent. Le doute cartésien est provisoire, il a pour but de trouver une vérité, une certitude qui y résiste.
Définissant ainsi ce qu'on appelle l'empirisme, Hume utilise le doute mais le limite : c'est l'usage de la raison quand elle produit des pensées dépassant le cadre de l'expérience qui doit faire l'objet d'un doute tellement radical qu'il pourrait remettre en question les fondements même de la science.
Le doute est une méthode essentielle de la philosophie et l'un de ses atouts majeurs. Il y a tant de croyances contradictoires et tant de valeurs conflictuelles dans le monde contemporain, que chacun d'entre-nous doit faire preuve de prudence et de circonspection.
Le doute est une action de la pensée volontaire qui consiste à remettre en cause les fondements d'une vérité en suspendant son jugement. C'est une action critique.
L'acte de douter est donc une étape nécessaire selon lui afin d'acquérir le bonheur et passe par une réflexion philosophique. La question « Le doute permet-il d'acquérir la vérité » ne peut donc pas être une simple question à laquelle on peut répondre sans un raisonnement approprié.
le premier principe est que notre âme existe, à cause qu'il n'y a rien dont l'existence nous soit plus notoire ». 6 Ce dernier texte se réfère manifestement au Cogito- premier principe, l'âme étant identique pour Descartes à la pensée.
Se dit de quelqu'un à l'esprit rationnel, rigoureux et quelque peu formaliste : Il est très cartésien dans toutes ses idées.
La recherche de la vérité ne peut donc pas se passer du doute. Il est moteur pour cette recherche au double sens du terme : il la déclenche, puis il entretient son mouvement. Même si, parfois, la recherche de la vérité doit se passer du doute, faire comme s'il n'y avait pas lieu de douter, si elle veut progresser.
Pour Descartes, le bon sens (ou la raison) est donc cette faculté de l'esprit qui permet de produire des jugements, de discerner, de distinguer, de discriminer entre ce qui est vrai et ce qui est faux.
"Les quatre règles de la méthode sont la règle de l'évidence, la règle de l'analyse, la règle de l'ordre et celle du dénombrement complet." La règle de l'ordre est aussi dénommée règle de la synthèse, et celle du dénombrement règle de l'énumération (Morfaux, op.
Dans les Règles, les règles de méthode ne sont plus au nombre de 4 mais de 21 ! Leur lecture attentive montre que sa méthode s'applique en fait à un domaine limité du savoir : la résolution de problèmes algébriques et géométriques.
En effet, la valeur du raisonnement cartésien s'objective dans la clarté et la dis- tinction de l'intuition et la déduction, qui possèdent le pouvoir (que rien ne saurait limiter) d'éclairer, d'illuminer l'esprit. Ainsi, le «grand livre du monde» se donne à lire à proportion des qualités de la raison attentive.
Douter de tout, c'est interroger le bien fondé de tout, et par là, refaire nous-mêmes le cheminement de tout ce qui se présente comme savoir. Comme le dit Kant, dans Qu'est-ce que que les lumières?, c'est là penser par soi-même, et devenir un homme libre.
Douter c'est donc renoncer à juger, c'est lorsque notre jugement est suspendu. C'est lorsque qu'on ignore la vérité qu'on se met à douter donc le doute serait un passage obligé pour celui qui refuse de se décider et comme disait Descartes, qui refuse de se décider « pour de faibles raisons ».
Descartes lui reprend ainsi trois arguments justifiant le doute : la faillibilité des sens, qui peuvent tromper le sujet (par exemple, l'image du bâton brisé dans l'eau) ; le risque de la folie ; et la confusion avec le rêve, qui dissipe la frontière avec l'éveil et remet ainsi en cause la réalité du corps.
Le doute serait donc une force dans une mesure d'analyse, une faiblesse dans le monde des actions. Le doute est en réalité une interrogation de l'esprit, l'incertitude de quelque chose, de quelqu'un, d'une conduite.
Descartes va donc établir qu'à partir du moment où on a une raison de douter, on doit considérer que cette chose est fausse même si elle est infiniment vraisemblable, voilà pourquoi le doute cartésien est exagéré, hyperbolique, radical, car il va assimiler ce qui est probable au faux.
Le doute acquiert un sens philosophique avec l'école sceptique qui, considérant que la vérité, si elle existe, est inaccessible, recommande de suspendre son jugement (epochè) et de n'adhérer à aucune opinion afin d'être libre. Ce doute existentiel que l'on retrouve chez Montaigne devient méthodique chez Descartes.
Gassendi et l'atomisme
Il s'oppose donc à Descartes pour qui le vide n'existe pas. C'est en 1644 que Torricelli mènera ses expériences qui conduiront à établir l'existence du vide.