Mouvement littéraire, culturel et philosophique du XVIIIe siècle, les Lumières sont incarnées par des philosophes comme Rousseau, Montesquieu ou Voltaire. Leur but : la connaissance, l'égalité, la liberté face à la superstition, l'intolérance et la tyrannie.
L'objectif du siècle des Lumières était l'autodétermination, c'est-à-dire la faculté à décider pour soi-même en toute indépendance. Sur un plan personnel, chaque individu doit avoir le droit de déterminer par lui-même sa façon de vivre.
Mouvement philosophique qui domina le monde des idées en Europe au xviiie s. Le mouvement des Lumières tire son nom de la volonté des philosophes européens du xviiie siècle de combattre les ténèbres de l'ignorance par la diffusion du savoir.
Les valeurs essentielles défendues par les hommes des Lumières dans toute l'Europe sont la tolérance, la liberté et l'égalité. Ces valeurs débouchent, en Angleterre, en Amérique et en France, sur la définition de nouveaux droits naturels et sur une séparation des pouvoirs politiques.
Trois idées se trouvent à la base de cet esprit, tissé par leurs innombrables conséquences : celle d'autonomie, celle de finalité humaine de nos actes, celle enfin d'universalité.
· Le but des Lumières est de lutter contre les superstitions attachées à la pratique religieuse. · Certains philosophes s'interrogent sur l'existence de Dieu. Certains osent en douter comme Diderot et deviennent athées, bien que l'athéisme soit encore timide. Pour eux, la religion est coupable de l'intolérance.
Leur but est de transformer la société pour permettre la liberté et le bonheur des hommes. Les philosophes des Lumières dénoncent l'arbitraire et l'absolutisme, dans le domaine religieux et dans le domaine politique. Durant le XVIIIe siècle, toutes les autorités sont soumises à la critique.
Ils souhaitaient de nouveaux modèles de société dans lesquels les hommes seraient libres et égaux. Ce mouvement est appelé « la philosophie des lumières », car les philosophes se proposaient « d'éclairer » le plus grand nombre de personnes sur la manière de vivre heureux et de fonder une société juste.
Il est dominé par le concept de raison et voit dans la critique le moteur qui permet de combattre préjugés et présupposés. Ce mouvement intellectuel va soumettre l'ensemble du réel politique, religieux, sociologique à l'entendement.
Les principes des Lumières
Parmi ces principes, on compte : la vie, la liberté et la propriété. Pour les Lumières, ces concepts sont naturels et ne peuvent être limités par les autorités de l'État. Ils s'opposent donc à l'idée qu'une personne peut avoir plus de droits si elle est dans une classe sociale plus élevée.
Définition. Les Lumières désignent un mouvement intellectuel européen, littéraire et philosophique, qui se développe au XVIIIe siècle et se fonde sur la raison, indispensable pour lutter contre l'obscurantisme et l'intolérance, et accéder au bonheur, à la connaissance et à la liberté.
C'est le siècle des philosophes (Montesquieu, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Denis Diderot, d'Alembert), qui se concentrent tous sur un même sujet : la remise en question des structures politiques et des systèmes de valeurs traditionnelles (religion, monarchie absolue, éducation, sciences...).
Le grand courant des Lumières se réclame, non de l'athéisme, mais de la religion naturelle et du déisme, parfois de la franc-maçonnerie ; ses représentants s'opposent aussi bien aux dévots qu'aux matérialistes mécaniques.
La France possède de nombreux philosophes et écrivains des Lumières, notamment Montesquieu, Voltaire, Diderot, Beaumarchais, Rousseau et D'Alembert.
Les philosophes des Lumières critiquent la monarchie absolue car le roi y détient tous les pouvoirs. Montesquieu préconise un régime politique où les pouvoirs sont séparés. 3 . Joseph II est considéré comme un despote éclairé car il est attentif au bonheur de son peuple.
Le siècle des Lumières aboutit à la Révolution française de 1789. Toutefois, dans ses phases de violence entre 1792 et 1794, la Révolution discrédite provisoirement les idéaux incarnés par les Lumières.
En ce sens, ce que l'on nommerait Lumières aujour-'hui serait aussi une recherche de sortie de ce monde tel qu'il est. Dans ce mouvement pluriel qui a influencé la société moderne, les Lumières auraient gardé un goût d'actualité et de référent dans notre société « post-moderne ».
Le siècle des Lumières est initié par deux événements historiques fondateurs : la révolution d'Angleterre en 1688-1689 et la mort, en 1715, du monarque absolu de droit divin Louis XIV, qui laisse place à un mouvement de contestation de l'ordre établi.
C'est par l'éducation et grâce à la diffusion du savoir que les hommes accéderont à la liberté et au bonheur, c'est pourquoi les philosophes entreprennent la rédaction de l'œuvre majeure du XVIIIe siècle qu'est l'Encyclopédie (1751-1772), un dictionnaire qui constitue la somme des savoirs et des idées nouvelles de l' ...
De telles valeurs (raison, laïcité, tolérance, liberté, savoir) sont l'opposé de celles sur lesquelles repose la société française jusqu'à la révolution de 1789. Montesquieu, homme des Lumières, représente et exprime ces valeurs.
Les idées des Lumières se diffusent parmi les aristocrates et une bourgeoisie cultivée de plus en plus nombreuse. Le livre mais aussi les sociétés de pensées comme les Académies ou les loges maçonniques sont des vecteurs de diffusion de ces connaissances qui remettent en cause la tradition et la société établie.
Au XVIIIeme siècle, des penseurs veulent faire progresser l'humanité en proposant de nouvelles idées qu'ils développent grâce à l'observation, l'expérience et la raison.
Critique anti-libérale
Selon Robert Kurz, le capitalisme dans son expression libérale serait une évolution naturelle de la philosophie des Lumières, puisant dans Sade mais aussi Rousseau des éléments de critiques des Lumières par le mouvement féministe.
D'après Isaiah Berlin, le penseur mystique Johann Georg Hamann fut au XVIII e siècle « l'ennemi le plus cohérent, le plus extrême et le plus implacable des Lumières et, en particulier, de toutes les formes de rationalisme de son temps ».
La critique la plus récurrente à l'égard de la société est en effet qu'elle nous conditionne, et veut nous rendre tous identiques. Elle fait de nous des moutons. La société cultive en chacun l'esprit grégaire par l'adoption des mêmes valeurs et des mêmes opinions. En clair, la société prône le conformisme.