Albert Camus est un célèbre romancier et dramaturge de l'après-guerre, aussi très connu aux États-Unis. Il est un des représentants de l'absurde.
L'absurde. Albert Camus est souvent associé à la littérature de l'absurde qui s'est particulièrement manifestée au théâtre chez Samuel Beckett ou Eugène Ionesco.
Définition. L'absurde prend sa source dans la Seconde Guerre mondiale, qui laisse les hommes désemparés quant au sens de leur existence. Il se caractérise par le sentiment d'être étranger au monde et par le constat de l'absurdité de la condition humaine.
Albert Camus (1913-1960) : “se taire avec les mots”
Son style est souvent qualifié d'existentialiste, car il met en évidence les thèmes de l'absurdité de la vie et de l'aliénation de l'individu.
Une philosophie de l'espoir, dans la révolte comme dans l'absurde. Avec L'Homme révolté, Camus défend une conception de la révolte où l'expérience humaine, individuelle, prime sur l'idée d'un sens de l'Histoire.
En marge de certains courants philosophiques, Camus est d'abord « témoin de son temps et ne cesse de lutter contre les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain ». Il est ainsi amené à s'opposer aussi bien au libéralisme qu'à l'existentialisme et au marxisme.
La certitude de la mort ne fait que renforcer, selon Camus, le sentiment d'inutilité de toute existence. L'absurde est donc le sentiment que ressent l'homme confronté à l'absence de sens face à l'Univers, le constat douloureux de sa séparation avec le monde.
Il est notamment connu pour ses idées humanistes fondées sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine et ses prises de positions politiques. Durant la Seconde Guerre mondiale, Albert Camus est un journaliste engagé dans la Résistance.
La Peste (1947)
Le roman de Camus L'Étranger paru en 1942 est une des œuvres les plus mystérieuses et les plus reconnues de la littérature. Le mystère de son personnage central, l'écriture épurée de son auteur, certains passages emblématiques comme l'incipit ou le dernier paragraphe, tout cela fait de L'Étranger une œuvre à part.
Eugène Ionesco (1909-1994), Académicien, membre du Collège de Pataphysique, révolutionne l'art dramatique. Chef de file du théâtre de l'absurde, son oeuvre qui voit s'effondrer le langage, exprime un sentiment de vide métaphysique. De père roumain et de mère française, Eugène Ionesco voit le jour en Roumanie en 1909.
L'origine de ce mouvement est sans conteste essentiellement liée à la chute de l'humanisme et au traumatisme causé par la Seconde Guerre mondiale. Si ce mouvement littéraire s'est inspiré des surréalistes et des dadaïstes, il est radicalement opposé au réalisme.
Albert Camus utilise des phrases courtes pendant tout le récit, très simples. Le personnage est aussi très simple et n'a pas de sentiments. Pour conclure, Albert Camus choisi l'adjectif « Étranger » pour définir tout le roman. Le personnage est un étranger dans l'histoire qui ne ressent rien tout au long du récit.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
L'envers et l'endroit est le premier livre d'Albert Camus.
camus, camuse
1. Qui a un nez court et plat ; se dit du nez lui-même. 2. Se dit, chez les herbivores domestiques, d'un profil de la tête concave.
Camus découvre sa tuberculose en décembre 1930, il a 17 ans. Avant le diagnostic, il y eut des signes avant-coureurs : fatigue, toux fréquentes, goût de sang dans la bouche, premiers crachats sanguinolents, perte de connaissance.
Un écrivain engagé
Albert Camus n'a pas peur d'être en marge de certains courants philosophiques, ni même de rompre le lien avec Jean-Paul Sartre. Il s'oppose farouchement à l'existentialisme, au marxisme et au totalitarisme soviétique qui ne collent pas à sa vision des choses - Il lutte contre les idéologies.
“L'absurde ne mène pas à Dieu”, mais “il ne l'exclut pas”. Toutefois, pour Camus, croire qu'il n'y a rien après la mort permet à l'homme d'être au plus près de sa vie et de ses éléments terrestres. Ainsi, le philosophe trouve dans l'absurde la force de penser autrement et une nouvelle façon de vivre.
Son attitude est absurde, contraire à la logique attendue : indifférence à l'annonce de la mort de sa mère et à son enterrement, également à l'annonce d'un changement professionnel et d'une demande en mariage. Il n'y a ni joie, ni révolte, ni prise de conscience.
L'absurde est avant tout une prise de conscience de ce que le monde ne se raisonne pas. Avant, c'est l'illusion de la vérité, telle la théorie. Ainsi, prendre conscience d'être confronté au non-sens du monde et de l'existence, c'est prendre conscience des particularités des existences individuelles (ibid.).
L'expérience de l'absurde ne désigne rien d'autre que l'épreuve d'un écart par rapport au monde organisé du quotidien : étranger à lui-même et au monde, l'homme se demande pourquoi il vit ; il n'a plus qu'une certitude, celle de sa propre fin.
La philosophie de l'absurde procède du sentiment d'une existence injustifiée. La conscience alors du défaut d'être se substitue à celle de la plénitude, toute finalité s'absente et le langage, privé de ses fins communicatives et signifiantes, se consume en lui-même et se défait.