Le Langeled est un gazoduc sous-marin en mer du Nord, reliant la Norvège au Royaume-Uni. D'une longueur de 1 166 kilomètres, il était à son inauguration, le plus long gazoduc sous-marin du monde. Depuis c'est le gazoduc Nord Stream qui détient ce record.
Dans les faits, le terme "Nord Stream" regroupe deux gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique : Nord Stream 1 et Nord Stream 2. Nord Stream 1 est issu d'un projet lancé en 1997 et a été mis en service en 2012 après six ans de travaux et un investissement estimé à six milliards d'euros.
Ces pipelines relient la Russie à l'Allemagne pour alimenter l'Europe en gaz via la mer Baltique. Depuis lundi, trois grandes fuites ont été détectées sur les deux gazoducs Nord Stream opérés par la société russe Gazprom. Cette avarie a été identifiée au large de l'île danoise de Bornholm.
La Pologne aide l'Allemagne à se passer du pétrole russe, Poutine lui coupe le gaz. D'après elle, le mécanisme trouvé par les Russes ne posait jusque-là de problème, ni à la Russie, ni aux autres pays européens : « Le décret pour le paiement en rouble n'a jamais posé aucun problème.
Fin avril, la Pologne et la Bulgarie sont devenues les premiers pays de l'UE à être coupés du gaz russe. Gazprom, le géant russe de l'énergie contrôlé par l'État, a informé les deux pays que les flux de gaz seraient interrompus en raison de leur refus persistant de payer leurs factures en roubles.
Entre la fin de 2019 et mi-2020, l'entrée en fonction de trois nouveaux grands gazoducs vers l'étranger doit renforcer la position dominante de la Russie sur le marché mondial du gaz.
A fin juillet, le Français Engie affirmait que ses approvisionnements en gaz russe n'étaient plus que de 4%. Mais il s'agit des achats auprès de Gazprom uniquement. Le groupe achète encore du GNL en provenance du site de Yamal de Novatek et TotalEnergies en Sibérie.
Ce projet a été co-financé par plusieurs groupes énergéticiens européens : outre Engie, OMV, Wintershall Dea, Uniper et Shell ont investi dans cette infrastructure pharaonique.
L'Europe fournit à elle-seule plus de 50% des importations brutes, avec en premier lieu du gaz norvégien dont la part a augmenté significativement depuis une quinzaine d'années pour compenser la baisse des importations en provenance de Russie et d'Algérie. Pour en savoir plus, consultez le site Gas In Focus.
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
[NDLR : l'Ukraine ne se fournit plus directement en gaz russe depuis 2014]. Ces pipelines ne sont pas endommagés, ils sont donc plus ou moins intacts et le transit se poursuit à travers l'Ukraine. En revanche, nous disposons des pipelines de distribution, dont la situation varie d'une région à l'autre.
Les principales réserves de gaz naturel
Le pays affichant la réserve la plus importante est la Russie, avec une moyenne de 37,4 milliers de milliards de m3.
Soixante-quatre gisements pétroliers et gaziers sont aujourd'hui en exploitation. Leur superficie totale représente environ 4 000 km2, principalement dans le Bassin aquitain et dans le Bassin parisien. La plupart de ces gisements ont été mis en production depuis 1980.
Certains petits pays européens dépendent exclusivement du gaz russe, à savoir la Macédoine du Nord, la Bosnie-Herzégovine et la Moldavie. La dépendance est également supérieure à 90 % de l'approvisionnement en gaz en Finlande et en Lettonie, et à 89 % en Serbie.
Le plus vaste Etat du monde compte également parmi les premiers producteurs de plusieurs métaux industriels. A l'instar du palladium (pour l'automobile), du cobalt (pour les batteries), du tungstène (pour l'électronique), ou encore du titane (pour l'aviation), l'Hexagone est très dépendant de l'aluminium russe.
Les plus importantes se trouvent au Venezuela, en Arabie saoudite et au Canada. En France, 11,8 % du pétrole provient des réserves saoudiennes, 10,3% de l'Algérie et 9,6% du Nigeria.
A plusieurs reprises, TotalEnergies justifie ses choix en soulignant les contraintes de la sécurité d'approvisionnement énergétique. C'est notamment le cas pour son maintien dans les projets gaziers. L'argument est simple. L'Europe a encore besoin du gaz russe pour les deux à trois prochaines années selon la compagnie.
Gaz, pétrole : les importations de Russie ont dépassé les 100 milliards d'euros en Europe. Selon le CREA, un think tank qui calcule les recettes russes sur l'énergie, l'Europe est encore le plus gros client de Moscou. Les Pays-Bas et l'Allemagne sont les pays qui continuent à importer le plus d'hydrocarbures.
La production d'électricité provient en 2019 à 63,4 % des combustibles fossiles (gaz naturel 45,9 %, charbon 16,8 %, pétrole 0,8 %), à 18,6 % du nucléaire et à 18 % des énergies renouvelables (surtout hydroélectricité : 17,5 %).
Ainsi, la Russie vend désormais près d'un million de barils par jour à l'Inde à prix cassé, en moyenne de -20%. Ce pétrole brut russe passe alors dans les raffineries indiennes où il est transformé en carburant. Ce dernier est ensuite vendu par l'Inde aux distributeurs français et finit donc dans votre réservoir.
Elles ont encore baissé un peu plus, ce mardi, annonce Engie. Mais contrairement à d'autres pays européens, la France est moins dépendante de ce gaz... ce qui ne l'exonère pas de conséquences. La Russie continue de fermer les vannes.
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022). Ce n'est pas notre source principale d'approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens.
Le Portugal est approvisionné en gaz naturel : depuis l'Algérie par le gazoduc Maghreb–Europe qui relie le gisement d'Hassi R'Mel à Cordoue en Espagne ; de là, le gazoduc d'Estrémadure alimente le Portugal.