De là le premier principe de l'existentialisme : l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait 2. Pour les objets c'est l'inverse. Sartre prend l'exemple du coupe papier ; il existe un concept de coupe papier qui définit une certaine utilité, une fonction précise de cet objet. C'est son essence, ce qu'il est.
L'idée principale de l'existentialisme est que l'existence précède l'essence. Cela signifie que les êtres humains n'ont pas de valeur avant leur existence : ni valeur, ni bonté, ni but. Il n'y a pas de raison fondamentale de notre existence. Au début, nous existons, puis nous devenons les êtres distincts.
L'existentialisme est une thèse qui dit en bref que l'être humain n'est jamais vraiment « quelque chose » de fini, mais qu'il se construit au fur et à mesure de ses actes. C'est le fameux « l'existence précède l'essence » de Sartre : cela veut dire que notre action humaine précède « qui nous sommes ».
Partie du Danois du 19e siècle, Søren Kierkegaard, premier auteur à l'avoir défendu sans le nommer ainsi - l'existentialisme - cette philosophie avait pour principe de s'opposer au système ; la réalité - qu'oublie toujours la philosophie - n'est pas un système logique, c'est au contraire, une subjectivité individuelle ...
L'existentialisme athée nécessite un combat contre la peur de la mort sans avoir à espérer être sauvé par un dieu, et sans recours à une quelconque force surnaturelle ou réincarnation.
On peut distinguer deux types : l'existentialisme chrétien (Jaspers, G. Marcel) et l'existentialisme athée (Heidegger ou Sartre). Le point commun de ces approches diverses est leur adhésion à l'idée selon laquelle l'être humain se définit par le fait que l'existence précède l'essence.
Doctrine philosophique qui met l'accent sur le vécu humain plutôt que sur l'être et qui affirme l'identité de l'existence et de l'essence, ou leur parfaite complémentarité.
On ne peut jamais la définir ou la déterminer au préalable : l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il fait, tel est le premier principe de l'existentialisme. Dans le même sens, Sartre ajoute : « L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement […] rien n'existe préalablement à ce projet. »
Essence et existence
Chez Heidegger, l'essence de l'homme consiste à se comprendre en tant qu'être-là, i.e. en tant qu'existence. Dans le premier cas, dont Descartes est un représentant, l'abstraction essentielle de l'existence donne l'essence, et inversement dans le second, comme chez Sartre.
Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde et qu'il se définit après. L'homme, tel que le conçoit l'existentialisme, s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord rien.
Comme toutes les autres doctrines, loin d'être une exception, l'existentialisme renferme quelques points ambigus qui demandent des précisions. Notons d'abord la méfiance accentuée de ce courant envers l'utilisation de la raison, et le rejet de la spéculation philosophique.
Sartre considère que sa philosophie existentialiste est compatible avec l'humanisme. Pourtant, il est important de souligner le fait que Sartre est passé d'une critique radicale de l'homme à une conversion à l'humanisme. Sartre dénonçait dans l'humanisme l'importance accordée aux bons sentiments.
Citations Jean-Paul Sartre. "Ceux qu'on aime, on ne les juge pas." "La vérité n'est pas dans un seul rêve mais dans beaucoup de rêves." "Tu ne veux pas changer le monde, tu veux le faire sauter."
L'existentialisme implique la liberté et le libre arbitre et il s'élève donc contre tout déterminisme "matériel". Selon l'existentialisme sartrien, l'homme est donc, paradoxalement, condamné à la liberté puisque : « il n'y a pas de déterminisme, l'homme est libre, l'homme est liberté ».
La méthode progressive-régressive
Sartre concilie l'existentialisme et le marxisme, une doctrine profondément anti-déterminisme et une autre qui s'affirme comme mécaniciste, à travers une méthode d'analyse de l'Histoire appelée "méthode progressive-régressive".
La conscience humaine, selon Sartre, est pouvoir de néantisation et liberté : elle s'oppose en tout point à l'en-soi, l'être plein, massif et opaque des choses. Ainsi, condamné à une liberté absolue, l'homme doit-il inventer son chemin.
Tel est le premier principe de l'existentialisme. L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de l'existentialisme.
Différence entre existence et essence
L'« existence » signifie le fait que quelque chose soit. L'essence est par définition, la nature d'une chose. Elle désigne ce qui fait qu'une chose est, ce qu'elle est.
aliénation, une atteinte à la liberté, et même une corruption. On oppose ainsi l'état social à l'état de nature, qui serait, lui, le règne de la liberté et du bonheur. La société, c'est un obstacle à la nature (humaine).
Pour moi, Camus n'est pas à mettre dans l'existentialisme. L'existentialisme, c'est, schématiquement, l'idée que l'on n'existe que par ses actes. L'absurde, c'est le sentiment, l'intime conviction que la vie n'a pas de sens. L'existentialisme, lui, cherche bien un sens à la vie...
L'intéressant à vivre est l'importance d'exister. Cela explique, de manière anecdotique, que pour être intéressant il faut d'abord porter en soi l'émotion qui fait trouver la vie intéressante. Et à l'inverse, n'être pas intéressant c'est s'intéresser à ce qui ne l'est pas vraiment.
L'humanisme existentialiste affirme au contraire que l'homme n'a pas une essence figée, mais qu'il se fait à chaque instant : c'est dans cette liberté que réside sa dignité. Seul l'homme possède des valeurs et peut les poser. Ces valeurs ne lui sont pas soumises de l'extérieur, mais c'est lui qui les fonde.
Sartre définit la liberté comme : “L'être même du Pour-soi qui est« condamné à être libre ».”Être libre” ne signifie pas “obtenir ce que l'on a souhaité”, mais plutôt “déterminer par soi-même ce que l'on souhaite” (au sens large de choisir). En d'autres termes le succès n'est pas important par rapport à la liberté.
La thèse de la conférence tient en une phrase : la philosophie existentialiste est une philosophie humaniste, qui place la liberté humaine au-dessus de tout. Ou, comme le dit Sartre en termes philosophiques : “l'existence précède l'essence“.
Quatre griefs principaux. On accuse l'existentialisme 1) de décourager les hommes à agir (quiétisme) ; 2) d'avoir une vision négative de l'homme (pessimisme) ; 3) d'être une philosophie individualiste ; 4) de conduire au relativisme moral.