Pour dépasser un sentiment de faiblesse, masquer une image de soi fragile, ou dissimuler une vulnérabilité, les harceleurs s'affirment par la force et l'agressivité. Afin d'affirmer son désir de puissance et d'assurance, ils désignent une victime qu'ils vont humilier et terroriser.
Il peut prendre plusieurs formes, notamment morale, touche toutes les couches sociales et intervient dans tous les milieux, que ce soit familial, professionnel, scolaire, etc. Il s'agit d'un acte répété, par lequel l'auteur tient des propos ou agit dans le but de nuire physiquement ou moralement à sa victime.
Le profil type du harceleur
Le harceleur peut être un homme ou une femme, de tous les âges, un manager de haut niveau comme un collègue, un élu du personnel… Dans la très grande majorité des cas, il ne présente pas de pathologie, il est bien responsable et conscient de ses actes ou paroles.
Le harceleur se sert à mauvais escient de la communication. Souvent il vous manipule en jouant avec les mots. Il sait par ses phrases et son attitude vous rendre coupable et vous mettre mal à l'aise. Il retourne les situations avec aisance jusqu'à vous faire sentir fautif.
En faisant du favoritisme et des insinuations, le harceleur va créer des envies et des jalousies, chaque personne envie son voisin, ce qui empêche toute union. Cette désunion est souvent provoquée par un collègue tiers qui est jaloux des possibilités d'ascension des autres.
Gardez à l'esprit que votre agresseur va tout faire pour vous déstabiliser. Alors essayez de ne pas réagir de manière trop impulsive, ce serait lui démontrer l'emprise qu'il a sur vous. Au contraire, feignez l'indifférence en répondant avec humour ou en gardant le sourire.
Adopter l'indifférence
Comme dit le dicton "Le silence, c'est le mépris", l'indifférence peut être une arme efficace face à un harceleur. Une attitude froide et distante montre à votre agresseur qu'il n'a pas d'emprise sur vous, qu'il n'est finalement rien.
Pour le neutraliser, évitez surtout de le recadrer, de vous soumettre ou de fuir. Les auteurs du livre vous préconisent d'abord le calme. « Face à une attitude résolument sereine, le harceleur pourra prendre conscience de son comportement inadapté », explique Laurent Combalbert.
Les sanctions pénales prévues par la loi
Pour un élève mineur, le harcèlement est puni de : 1 an et demi d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende au maximum lorsque le harcèlement scolaire n'a pas entraîné d'incapacité totale de travail (ITT ou jours d'école manqués) ou qu'il a entraîné une ITT de moins de 8 jours.
Si votre enfant subit de façon répétée des violences verbales et/ou morales (surnoms méchants, insultes, moqueries, brimades, rejets du groupe, etc.), des violences physiques (bousculades, coups), des vols, il est victime de harcèlement.
Déformer le langage. Le harceleur parle avec une voix neutre avec ses cibles. Il utilise cette voix pour déstabiliser sa cible. L'avantage pour le harceleur c'est qu'en utilisant cette voix il manipule les gens extérieurs au harcèlement.
En milieu scolaire, on distingue 4 sous-groupes d'élèves dans la sphère du harcèlement: les non-impliqués (ni victimes ni coupables, pourrait-on dire), les agresseurs, les victimes et les agresseurs-victimes, enfants ou adolescents à la fois fréquemment agressés et fréquemment agresseurs.
Lorsqu'un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle alors d'harcèlement. La violence : c'est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes. La répétitivité : il s'agit d'agressions qui se répètent régulièrement.
Les enfants les plus vulnérables ont plus de risques de subir un harcèlement. Ce sont souvent des enfants issus de communautés marginalisées ou de familles pauvres, présentant une identité de genre différente, handicapés ou encore migrants ou réfugiés. Le harcèlement peut avoir lieu en personne ou en ligne.
Se confier à un professionnel (psychologue, psychiatre ou assistante sociale) ; Développer des relations et sortir de la solitude pour ne pas se retrouver en position de vulnérabilité ; Agir de manière rationnelle et éviter de répondre aux provocations ; Porter plainte.
Il y a différentes raisons qui poussent les gens à harceler. Rabaisser quelqu'un te permet de te se sentir supérieur à lui, ou même plus fort. Ce sentiment de puissance te réconforte, te donne même du plaisir. Il permet de te rassurer toi-même.
À ses débuts, le harcèlement fait naître un sentiment d'instabilité chez la victime, qui finit par perdre confiance en elle et en les autres, générant une sensation d'impuissance et d'anxiété qui peut dériver en dépression ou suicide.
Le harcèlement moral
C'est l'un des harcèlements les plus répandus.
Fournir des sms ou des e-mails reçus par l'auteur du harcèlement. C'est généralement le moyen de preuve le plus fréquent notamment en cas de harcèlement managérial. Des courriels ou des SMS sont des moyens de preuve recevables selon la Cour de cassation[3].
"Vous pouvez être en proie à quelques symptômes : troubles du sommeil et/ ou de l'appétit, angoisses, vomissements, idées noires... Mais au-delà de ces signes, le harcèlement est difficile à définir. D'un point de vue étymologique, harceler c'est transpercer l'autre avec des pointes qui font très mal.
Le harcèlement au sein du couple est prévu par le Code pénal : « Le fait de harceler son conjoint, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa ...
Bien souvent les élèves harceleurs ne réalisent pas pleinement la portée de leurs mots et de leurs actes. Certains ont eux-mêmes vécu une souffrance ou un mal-être non exprimé ou non évacué. Ils projettent alors inconsciemment sur l'autre ce trop-plein d'émotions négatives.