Combattantes, secouristes, munitionnettes, les femmes agissaient sur tous les fronts durant la grande guerre de 1914 - 1918. "Obligées" de remplacer les hommes partis rejoindre les tranchées, elles gagneront aussi leur émancipation à l'occasion de ce conflit.
Véritables icônes de la Première Guerre mondiale, ces femmes ont donné de leur temps et toute leur énergie pour transporter les malades, les soigner et les accompagner du mieux possible. Elles ont fait face aux atrocités de la guerre, aux corps mutilés des soldats et pour la plupart, ont côtoyé l'ennemi au plus près…
Plusieurs d'entre elles ont apporté un soutien direct à l'armée comme infirmières, espionnes, « marraines de guerre » ou comédiennes. Nombreuses ont été les veuves. Dès l'été 1914, les femmes remplacent les hommes partis au front. Elles permettent ainsi de nourrir les civils et les soldats.
Elles tricotaient des bas, des foulards et des mitaines, préparaient des colis pour les Canadiens outre-mer, recueillaient des matériaux dans le cadre de campagnes de récupération et aidaient les personnes déplacées en leur fournissant des vêtements et en établissant des centres de réfugiés.
Les femmes étaient déjà présentes dans les usines, dans les secteurs du luxe, du textile, dans les conserveries et à des postes d'emballage. Elles sont appelées dès la fin de l'année 1914 pour rejoindre les usines d'armement qui doivent alimenter le front.
Les femmes sont de plus témoins des arrestations, des meurtres, des tortures et des humiliations diverses des membres de leur famille. Bien que la participation des hommes à la guerre soit plus significative, les femmes jouent un rôle prépondérant dans la libération de l'Algérie.
Les femmes pendant la Première Guerre mondiale ont connu une mobilisation sans précédent. La plupart d'entre elles ont remplacé les hommes enrôlés dans l'armée en occupant des emplois civils ou dans des usines de fabrication de munitions.
Des femmes, agents de liaison, opèrent dans les réseaux d'évasion et de renseignement. Certaines deviennent membres de groupes armés et de maquis. Elles contribuent également à la création de certains mouvements et partis liés à la Résistance.
Malgré Olympe de Gouges qui publie, en 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : "La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits" (art. 1 ), la Révolution française ne modifie pas la condition des femmes et ne leur ouvre pas le chemin de la citoyenneté.
La Résistance, c'est l'ensemble des hommes et des femmes qui, en France, ont résisté après la défaite de l'armée française face à l'armée allemande. En juin 1940, neuf mois après le début de la Seconde Guerre mondiale, la France est vaincue par l'Allemagne qui occupe une partie de son territoire.
Les femmes revendiquent le droit de vote dès le début du XXe siècle. Leur émancipation active, en tant qu'électrices et élues, n'est accordée qu'au lendemain du Second conflit mondial. Dès le Second Empire, l'État fixe des règles concernant l'éducation des filles.
Une guerre « totale » est un conflit où un État met tout en œuvre pour remporter la victoire. Pendant la guerre de 1914-1918, toute la population est mobilisée : ceux qui ne combattent pas, à l'arrière, participent à l'effort de guerre, mais plus le conflit dure et plus l'État étend ses pouvoirs.
Leurs revendications sont surtout salariales, pourtant leurs conditions de travail sont précaires. Les accidents du travail sont plus nombreux qu'avant la guerre et l'utilisation de produits toxiques pour les munitions engendre des maladies aux conséquences désastreuses sur les femmes enceintes, ainsi que des décès.
Le conflit se généralisera rapidement avec l'enchaînement des alliances : d'un côté la Triple-Entente (Russie, France et Grande-Bretagne) et de l'autres la Triple-Alliance (Autriche-Hongrie, Allemagne et Italie).
A l'arrière, les femmes furent une figure essentielle de "l'autre front" : la mobilisation et l'absence de millions d'hommes ont fait découvrir aux femmes des responsabilités nouvelles (chefs de famille) ainsi que des métiers nouveaux (conductrices de tramways, munitionnettes, agricultrices, ambulancières près du front ...
cit., Article I, de l'occupation, Art. II, du…, ainsi que les principaux devoirs d'une femme mariée : la pratique de la religion, l'éducation des enfants, les relations avec son mari, et plus généralement les mœurs. L'accent est mis sur l'emploi du temps des épouses qui est une préoccupation constante de ces ouvrages.
Une société dominée par les hommes. Le Code civil de 1804 place les femmes sous l'autorité de leur père, puis de leur mari. Considérées par la loi comme mineures, elles ne disposent pas des mêmes droits que les hommes, malgré l'égalité proclamée dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen en 1789.
Quand les femmes entrent en résistance, elles sont généralement agent de liaison. Leur rôle consiste à faire passer des messages et des renseignements entre les résistants mais aussi à transporter des armes et de l'argent.
Georges Bidault, qui a succédé à Jean Moulin à la tête du CNR, a également joué un rôle très important au sein de la résistance. On peut aussi citer, parmi les grands héros, Henri Frenay, André Dewavrin (appelé le colonel Passy), ou encore Pierre Brossolette.
La loi du 13 juillet 1965 a autorisé les femmes mariées à travailler sans l'autorisation de leur époux et à ouvrir un compte en banque en leur nom propre. Retour sur une révolution rendue possible grâce à un vote presque "en catimini".
1938 : Les femmes peuvent s'inscrire à l'université sans l'autorisation de leur mari. 1944 : Les femmes obtiennent le droit de vote et d'éligibilité par ordonnance du Général DE GAULLE. 1946 : Le principe d'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines est inscrit dans le préambule de la Constitution.
Pendant la guerre de 14-18, les femmes remplacent, dans les usines, les hommes partis à la guerre. Ce sont elles qui font tourner le pays ! En 1965, elles obtiennent le droit de travailler sans demander l'accord de leur mari.