En 1954, le cas de Ronald et Richard Herrick lui offre l'occasion de tester ses travaux théoriques. Richard souffre de néphrite, une inflammation du rein potentiellement mortelle. Ronald lui donne un rein. L'opération réussit.
L'histoire officielle des greffes débute, non pas au III e siècle, mais en 1869 quand Reverdin réalisa pour la première fois une greffe d'épiderme. Le premier organe à être greffé fut le rein qu'Alexis Carrel, futur prix Nobel de médecine, transplanta sur un chien en 1908.
En 1869, Jacques-Louis Reverdin (1842-1929) réalisa la première greffe de peau ; quelques années plus tard, le 7 décembre 1905, édouard Conrad (1887-1944) réussit la première greffe de cornée, si bien qu'au début du XXème siècle les chirurgiens savaient réaliser des autogreffes simples.
À cette époque, la médecine s'intéresse sérieusement à la transplantation d'organes. Le chirurgien suisse Theodor Kocher est considéré comme un pionnier dans ce domaine. En 1883, il a réussi la première transplantation moderne, en greffant des tissus thyroïdiens à un patient opéré d'un goitre.
Une équipe de médecins sud-africains, dirigée par le chirurgien Christiaan Barnard, effectue la première greffe du coeur de l'histoire le 3 décembre 1967. Le patient, Louis Washkansky, décédera 18 jours plus tard. Cette opération pavera néanmoins la voie à une pratique qui deviendra courante à travers le monde.
La transplantation rénale reste de loin la plus fréquente : environ 3 000 chaque année en France (3 232 en 2014). Qu'elle soit due au diabète ou à d'autres maladies, l'insuffisance rénale condamne les patients à subir régulièrement des séances de dialyse.
Mais le don concerne également les tissus tels que des os, des artères, des valves cardiaques, des veines, des tendons, des ligaments et la cornée de l'œil. La plupart de ces organes et tissus ne peuvent être donnés qu'après un décès. Seuls le rein et un lobe de foie peuvent être donnés de son vivant.
Ils peuvent reprendre une activité professionnelle. Pour d'autres organes comme le cœur, les poumons ou le foie, la greffe sauve la personne d'un décès à court ou moyen terme. Aujourd'hui, certains greffés du coeur peuvent vivre plus de 20 ans avec leur greffon. Cela peut être un organe, un tissu ou encore des cellules ...
La différence entre transplantation et greffe est que la première est réalisée avec une anastomose chirurgicale des vaisseaux sanguins nourriciers et/ou fonctionnels, alors que la seconde est vasculaire.
L'Agence de la biomédecine rappelle que le don d'organes repose, en France comme d'ailleurs en Grande-Bretagne, sur le principe de l'anonymat du donneur qui ne peut connaître l'identité du receveur, ni le receveur celle du donneur.
POURQUOI ? Un des mécanismes de ce rejet est la fixation d'anticorps naturels (préformés), présents chez le receveur à l'intérieur des vaisseaux (endothélium vasculaire) du greffon. Ceci est constamment observé en xéno-transplantation qui est la greffe d'un organe provenant d'une autre espèce.
La greffe de foie est envisagée quand le foie n'arrive plus à assurer des fonctions suffisantes pour permettre une vie sans risque de complication grave ou de dégradation des conditions de vie.
Le principal risque d'une greffe est le rejet de l'organe ou du tissu du donneur par le receveur. En raison de la différence génétique entre le donneur et le receveur, le système immunitaire du destinataire identifie l'organe comme étranger et tente de le détruire. Cela provoque le rejet de l'organe.
L'opération se déroule au bloc opératoire, sous anesthésie générale ou locale selon le site à greffer. Le chirurgien prélève un lambeau de peau sain sur une partie discrète du corps (cuir chevelu ou cuisse si possible), puis la greffe sur la partie brûlée.
La greffe de cœur fait partie des maladies prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale. "Globalement, une greffe de cœur coûte à la société entre 150 et 200 000 euros.
La greffe du cœur est une intervention chirurgicale qui consiste à remplacer le cœur gravement malade ou très endommagé d'une personne par un cœur en bonne santé provenant d'un donneur humain.
Un paramètre important et contrôlable par les patients permet de rallonger la durée de vie des reins transplantés : il s'agit de la prise rigoureuse et sans oubli des médicaments anti-rejets. La prise irrégulière des traitements anti-rejets est une des causes majeures de pertes de greffons.
Les médecins peuvent également greffer des tissus tels que des os, des artères, des valves cardiaques, des veines, des tendons ou des ligaments. A cet égard, les yeux ne sont jamais prélevés en vue de greffer un malade, seule la partie transparente à la surface de l'œil, la cornée, est prélevée.
Peut-on vivre sans la rate? Il est possible de vivre sans rate. L'ablation de la rate (splénectomie) est d'ailleurs parfois nécessaire pour procéder au traitement d'une maladie auto-immune, lorsque la rate présente un abcès ou une tumeur ou encore pour procéder à un traitement d'anémie congénitale.
Pour pallier le manque de donneurs, l'âge limite des greffes, notamment rénales, se situe désormais autour de 72-75 ans.
Les patients atteints de la forme la plus courante et la plus mortelle de cancer du pancréas (les adénomes pancréatiques, qui sont habituellement malins, avec un pronostic défavorable et un risque élevé de métastases, contrairement aux tumeurs neuroendocrines pancréatiques ou aux insulinomes pancréatiques plus ...
Les équipes chirurgicales du Pr Jacques Belghiti et du Pr Yves Panis sont parvenues à greffer simultanément le foie, le pancréas, l'estomac, le duodénum et l'intestin grêle.
La greffe de poumon est réservée aux patients dont la qualité de vie est gravement altérée par leur maladie des poumons. En effet, il s'agit d'une intervention très délicate, le poumon étant un organe fragile.